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DUEL
Paris, le 2 mai 2013

Essai Peugeot Metropolis 400 RS : enfin un concurrent digne du MP3 ?

Essai Peugeot Metropolis 400 RS : enfin un concurrent digne du MP3 ?

Le succès insolent du Piaggio MP3 en France ne pouvait laisser notre constructeur national sans réaction : c'est chose faite avec ce nouveau scooter à trois roues Peugeot Metropolis 400 dont nous avons testé la version sport, le RS ! Premier essai.

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Etalonnage face à la référence

Même si ce Metropolis n'est encore qu'une présérie, nous ne pouvions le tester dignement sans le comparer à la référence du marché qui est aussi sa cible désignée : le Piaggio MP3 500 LT. Si 100 ccc (94 en réalité) les séparent, ils sont affichés à peu près au même prix (à 100 euros près) et se valent en termes de puissance (37,2 pour le Peugeot contre 40,1 ch pour le Piaggio).

Premier constat sans appel : le Peugeot fait l'unanimité question look chez les utilisateurs de deux, trois ou quatre roues motorisés !

Le MP3 "Business" séduit les passants par la teinte marron de sa selle et l'aspect classieux de sa calandre, mais le côté plus racé et agressif du Metropolis rafle la majorité des suffrages !

Ergonomie : avantage France !

Difficile pour un pilote aux grands pieds de repasser sur le Piaggio : au-delà de la pointure 37, il est bien difficile de trouver de la place pour ses pieds, en particulier à droite avec la pédale de frein. Et avec un passager, ses pieds ont tendance à venir taper dans les chevilles du pilote... à moins de lui demander de les mettre "en canard".

Si le guidon est placé un peu plus haut, on a en revanche l'impression d'avoir les genoux dans le tablier. Mais le MP3 ne conviendra pas mieux aux petits gabarits, puisque sa hauteur de selle est plus haute de 1 cm.

MP3, roi de la ville

Un peu plus facile à appréhender et intuitif, le MP3 500 est plus agréable en ville. Son moteur est plus souple et ses démarrages au feu plus pêchus. Son train avant est un peu plus maniable, mais dès qu'on sort de la ville le match s'équilibre et le Metropolis fait valoir sa belle allonge.

Il n'y a guère qu'en vitesse de pointe que le Piaggio reprend le dessus, en dépassant les 160 km/h là où le Peugeot se contente de flirter avec les 155 km/h compteur. Mais mené à vive allure dans les virages, le châssis italien se montre moins homogène et un peu plus "chewing-gum" que le français.

Il y a fort à parier que si Peugeot peaufine comme prévu son train avant - le Lion maîtrise bien la science des trains roulants sur ses 2 et 4 roues -, le MP3 aura du souci à se faire sur bons comme sur mauvais revêtements !

Le Peugeot plus rigoureux

Avec son train avant très nerveux qui se verrouille et élargit la trajectoire dès qu'on le brusque, le Metropolis n'aime pas l'improvisation. Le MP3 est plus accommodant mais se tortille joyeusement quand le rythme s'accélère.

Rappelons que les deux trois-roues sont dénués de système ABS. Si le Peugeot s'en passe finalement bien, le Piaggio en mériterait un d'urgence... Même sur le sec, la roue arrière se bloque trop vite et si l'on insiste vraiment, c'est au tour des roues avant.

En revanche, le dosage du frein (sa répartition entre les leviers, surtout) est plus commode à bord du Piaggio.

Vitesse et précipitation...

Malgré ses défauts de jeunesse, cette présérie du Peugeot Metropolis 400 RS est assurément prometteuse. L'ergonomie et l'espace accordés au pilote et à son passager sont excellents, et l'équipement est aussi fourni qu'utile et bien pensé.

Le moteur s'en sort très bien au vu de sa cylindrée et le châssis très sain mérite un train avant à son niveau. Mais pourquoi se précipiter et faire essayer des préséries dès ce 2 mai dans les points de vente Peugeot ? A 8899 euros, un client potentiel risque d'être désappointé par un coffre qui s'ouvre tout seul en roulant, ou par un train avant qui fait sauter les plombages sur les pavés !

En résumé, ce Metropolis est bien né, mais c'est un prématuré qui mériterait sans doute quelques mois de couveuse supplémentaires pour nous arriver enfin en pleine forme et connaître la jolie carrière qu'il mérite.

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle de présérie (février 2013) avec 1051 km au compteur
  • Parcours : 130 km
  • Routes : autoroute, petites routes et ville
  • Pneus : Michelin City Grip
  • Conso : non mesurée (4,4 l/100km sur l'ordinateur de bord)
  • Problèmes rencontrés : ouverture du coffre en roulant et casse d'une butée de direction en torturant quelque peu le train avant pour l'examiner sous toutes ses coutures, en dévers.
 
 
 

POINTS FORTS METROPOLIS 400 RS

 
  • Look réussi
  • Ergonomie, plancher plat et espace pour les pieds
  • Belle allonge moteur
  • Freinage puissant
 
 
 

POINTS FAIBLES METROPOLIS 400 RS

 
  • Train avant trop ferme
  • Coffre peu logeable
  • Prix élevé
  • Manque de souplesse moteur en ville