Le succès insolent du Piaggio MP3 en France ne pouvait laisser notre constructeur national sans réaction : c'est chose faite avec ce nouveau scooter à trois roues Peugeot Metropolis 400 dont nous avons testé la version sport, le RS ! Premier essai.
Sept ans ! Cela fait sept ans que la direction de Peugeot bouillait derrière les fenêtres de ses bureaux de l'avenue de la Grande-Armée à Paris, en voyant défiler sous son nez des milliers de Piaggio MP3... Il était grand temps pour le constructeur français de réagir et de prendre sa part du marché des trois-roues !
La contre-attaque nous arrive donc sous la forme de ce Metropolis (sans accent sur le "e"). Sous ce nom de film culte et de discothèque francilienne se cache un produit 100% Peugeot, du moteur à la partie cycle.
Version Beta
Le modèle que nous testons aujourd'hui est une présérie produite en février 2013 qui souffre de petits problèmes de jeunesse. Mais ils sont "en train d'être réglés", nous promet Frédéric Bart.
Le responsable de la communication Europe de Peugeot Scooters nous prévient notamment que le train avant, jugé trop ferme, va être assoupli. Ne nous inquiétons pas non plus si le coffre s'ouvre tout seul en roulant (!) au gré des irrégularités de la route : le système de verrouillage va être revu.
Enfin, la qualité de certains plastiques (vide-poches, caches, etc.) et la contenance du coffre doivent être optimisées. "Mais nous tenions à vous le faire essayer, car le Metropolis est lancé dans les concessions le 2 mai !" Les véhicules de démonstration seront eux aussi des modèles de présérie : les clients devront donc faire preuve de la même indulgence que MNC !
La Peugeot touch'
Compte tenu de certaines contraintes techniques inhérentes au concept même du scooter à trois roues (train avant à deux roues, coffre sous la selle), le Metropolis reprend inévitablement les codes esthétiques et les proportions globales du Piaggio MP3.
Néanmoins, Peugeot a su donner à son trois-roues un bon coup de jeune et de dynamisme : la ligne est plus sportive, a fortiori sur cette version RS facturée au même prix que la version normale.
Cette déclinaison se caractérise notamment par une bulle fumée "sport", un plancher à la finition inox, un échappement sport (en fait, il est simplement dépourvu du cache de la version normale), une selle surpiquée d'orange et divers touches esthétiques comme les jantes noires.
Une nouvelle voie
Peugeot n'a pas opté pour la facilité en partant d'une page blanche, sans copier le train avant du MP3 : les ingénieurs français ont entièrement conçu le train avant baptisé DTW (pour "Dual Tilting Wheels", ou double roues inclinables).
Inutile de sortir de Supméca pour faire la différence entre les deux systèmes : visuellement, on se rend immédiatement compte que les solutions retenues par les deux constructeurs diffèrent. Alors qu'un vide sépare les roues avant du MP3, on a une vue imprenable sur l'architecture en alu injecté placée entre les deux roues du Metropolis.
Ces roues indépendantes et inclinables ne sont toutefois reliées qu'à un seul et unique amortisseur hydraulique. Ce train avant est si proéminent que Peugeot en a profité pour l'orner d'une colonne de cinq diodes puissantes, qui font office de feux de jour ("Daytime Running Light").
Excellente ergonomie
Outre l'abaissement du centre de gravité, le gros point positif de ce train avant "rabaissé" réside dans le gain significatif en habitabilité. A la différence du MP3, on profite d'un plancher plat et d'une vraie place pour les pieds. On profite même d'un accroche-paquets pour transporter des objets volumineux qui ne rentreraient pas dans le coffre.
L'espace gagné dans le tablier a également permis d'intégrer deux vide-poches très pratiques : le premier est central et le second est en haut à gauche. Ce dernier abrite une prise 12V pour recharger un GPS ou un téléphone en roulant.
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS METROPOLIS 400 RS | ||
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POINTS FAIBLES METROPOLIS 400 RS | ||
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