Le succès insolent du Piaggio MP3 en France ne pouvait laisser notre constructeur national sans réaction : c'est chose faite avec ce nouveau scooter à trois roues Peugeot Metropolis 400 dont nous avons testé la version sport, le RS ! Premier essai.
Premier constat : la hauteur de selle de 780 mm rend le Metropolis accessible au plus grand nombre, malgré son poids respectable de 256 kg.
Contact : le bloc de 399 cc s'ébroue dans une sonorité assez présente mais classique pour un monocylindre. Comme sur le MP3, le train avant se déverrouille dès que l'on met les gaz. Les démarrages du Metropolis sont assez volontaires, même si l'on regrette un léger manque de souplesse à bas régime.
Au ralenti, le moteur ébranle tout le scooter et cogne un peu à bas régime, mais les vibrations ne remontent pas dans la partie cycle.
Une jolie allonge
Si le Metropolis n'est pas forcément le champion des départs canon au feu ni le roi des évolutions sur un filet de gaz entre les voitures, il fait en revanche preuve d'un vrai agrément dès qu'il est lancé. Ses 37,2 chevaux sont bien présents entre 40 et 120 km/h, procurant des accélérations et des relances vigoureuses et constantes.
De ce fait, on savourera plus le Metropolis sur les périphériques que dans les centres-villes congestionnés, où le guidon un peu bas flirte avec les genoux des plus grands en braquant à fond. Le Metropolis se montre également plaisant sur petites routes.
Dual Tilting Wheels par Peugeot
Présérie oblige, le train avant de notre Metropolis manquait un peu de mise au point : "le train avant est encore un peu ferme, ce qui nuit quelque peu au confort, mais nous travaillons à l'assouplir", nous assure Frédéric Bart.
Il est vrai que le confort sur les pavés parisiens pâtit singulièrement de ce train avant peu conciliant. La tenue de route sur mauvais revêtement en souffre aussi considérablement : le train avant devient sautillant et perd toute précision. C'est dommage, car le reste du châssis est très correct.
Le tableau s'améliore considérablement sur un asphalte nickel, mais il ne faudra pas non plus avoir de velléités trop sportives : le Metropolis, même "RS", n'est pas taillé pour prendre la roue des roadsters sportifs !
Freinage intégral de chez intégral !
Le freinage SBC ("Synchro Braking Concept") est assez exemplaire en puissance de freinage, un peu moins en terme de feeling. Les trois disques de frein sont sollicités en même temps, que l'on appuie sur le levier de gauche ou sur la pédale de frein au pied droit (obligatoire pour l'homologation).
Si l'on appuie vraiment fort, le Metropolis freine très fort, en ligne, sans plonger vers l'avant ni bloquer la roue arrière. En revanche, il ne faut recourir qu'à un seul levier à la fois, sous peine de mettre la gabegie dans le système hydraulique et perdre tout feeling (les leviers se poussent mutuellement !)
Peu naturel pour les motards habitués à distinguer freins avant et arrière, ce type de conduite conviendra mieux aux scootéristes.
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS METROPOLIS 400 RS | ||
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POINTS FAIBLES METROPOLIS 400 RS | ||
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