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INTERVIEW MOTOGP
Paris, le 12 janvier 2009

Entretien avec Hervé Poncharal, team manager de Tech 3 en MotoGP

Entretien avec Hervé Poncharal, team manager de Tech 3 en MotoGP

Patron du team Tech 3 et président de l'IRTA, Hervé Poncharal, l'une des figures emblématiques du MotoGP, revient pour Moto-Net.Com sur la saison 2008 et aborde la situation 2009 : pneu unique, catégorie Moto2, résultats des pilotes français... Interview.

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Crise économique : une situation inquiétante mais pas dramatique

Retrait d'importants sponsors, départ confirmé de Kawasaki (lire Moto-Net.Com du 9 janvier 2009), inquiétude de la part des autres constructeurs et des équipes privées : comme tous les autres sports mécaniques, le MotoGP souffre et doit réagir pour assurer sa survie.

Interview d'Hervé Poncharal, team managar de Tech 3 en MotoGP

En tant que dirigeant de la structure privée de Yamaha en MotoGP et président de l'IRTA (l'association des Teams en GP), Hervé Poncharal dresse le bilan d'une situation préoccupante : "on a constaté courant 2008 les effets de cette crise économique qui touche l'ensemble des sports mécaniques. Nos résultats chez Tech 3 auraient dû nous ouvrir des portes et faciliter la préparation de la saison 2009 en termes de sponsors", déplore-t-il.

"Je pensais sincèrement en août / septembre être dans une situation complètement différente de celle que le team traverse aujourd'hui. Wudy, mais aussi à 99% de certitudes Kerself, ont ainsi annoncé qu'ils ne renouvelleraient pas leur sponsoring pour les quatre Yamaha en 2009"...

Interview d'Hervé Poncharal, team managar de Tech 3 en MotoGP

"Or, rien n'est fait du côté de nos autres sponsors comme Polini et Antoniolupi. Et si Motul reste à nos côtés, ils réduisent significativement leurs investissements. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation délicate : nous avons re-signé avec Yamaha, James et Colin et je n'ai pas la certitude de pouvoir faire face à tout ça... Mais tout n'est pas noir pour autant et je n'ai pas envie d'être un pessimiste de plus : c'est notre travail de prendre des risques, les pilotes en prennent sur la piste et nous en prenons en coulisses !", relativise avec optimiste le team manager tricolore.

"Nous avons en outre la chance d'avoir Carmelo Ezpeleta qui gère le championnat et je suis sûr que nous trouverons des solutions pour l'avenir de notre catégorie : le fait de passer en mono-gomme, par exemple, va nous permettre de réaliser des économies, de resserrer le niveau et ainsi d'apporter plus de spectacles et donc plus de retombées", prévoit Hervé Poncharal.

Interview d'Hervé Poncharal, team managar de Tech 3 en MotoGP

"Maintenant, au niveau global, tout le monde souffre : mes collègues des autres écuries indépendantes sont dans un cas de figure similaire, comme le team Ducati-Pramac qui a perdu son sponsor titre, Alice. Même s'il faut bien replacer le contexte : Pramac est une grosse société qui réalise des bénéfices hors de la moto et qui soutient avec passion le second team Ducati", tempère-t-il.

"Leurs moyens sont donc bien plus importants et leur statut est différent par rapport aux autres structures privées. Donc c'est vrai que la perte d'Alice fin 2008 a porté un rude coup à leur budget, mais je peux vous dire avec certitude que les trois pilotes satellites de Ducati (Gibernau, Kallio et Canepa, NDLR) rouleront bien en 2009", garantit le français.

"Dans quelle équipe, sous quelles couleurs, cela reste à définir : les dirigeants de Ducati se sont réunis avec les managers de Ducati-Pramac et de Ducati-Onde 2000 et une décision sera bientôt rendue publique. Mais en tout état de cause, il y aura bel et bien trois équipes Ducati sur la grille en 2009 et cinq pilotes qui rouleront".

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En ce qui concerne la catégorie moto2, comment ne pas y voir quand même une similitude avec le SSP ? Même cylindrée, même architecture moteur. Les différences avec des motos de série, concernant le cadre, le bras oscillant, le réservoir d'essence, la selle ou le carénage me font doucement rigoler, et n'abuseront pas grand monde. Faudra-t-il réinventer le cadre double berceau, les bras oscillants tubulaires, remettre des boutons sur le cuir de la selle, remouler des réservoirs longs et plats et refaçonner le carénage des Japautos pour les différencier du SSP ? Je comprends les désillusions de KTM et Aprilia à la lecture de ce règlement. Il aurait été beaucoup plus attrayant pour les spectateurs, les pilotes et les techniciens de balayer toutes les architectures moteurs: un monocylindre pour les 125cc comme c'est aujourd'hui de mise, porté à 250cc 4t dans les années à venir, puis au choix un 500cc trois cylindres ou un 550cc bicylindres pour le moto 2 avec un véritable esprit proto digne du monde des grands prix, et réserver le 4 cylindres au motogp 800cc. Au moins, on remettait au goût du jour le charme des moyennes cylindrées, ce qui n'aurait pas déplu aux motards, et des marque comme Aprilia, KTM, Triumph ou des préparateurs indépendants auraient garnies le plateau. Sans compter que les Japonais comme Kawa ou Suzuki notamment ont déjà travaillé sur ces bases moteurs avec L'ER6 ou la SV. Et je ne parle volontairement pas de Honda ni de Yamaha, pour qui ce serait encore plus facile. Pour séduire le grand public, l'aspect concurrentiel entre marques est au moins aussi important que celui entre les pilotes. Et puis présenter un plateau avec 8 ou 10 constructeurs serait autrement plus jouissif. Le SBK ne s'y trompe pas avec bientôt une dizaine de constructeurs, ce qui attire les faveurs de beaucoup de passionnés, si j'en crois la lecture de nombreux commentaires. Alors, raison ou pas de sortir un tel règlement ? On a parfois l'impression que l'imagination n'est plus au pouvoir !

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