A l'occasion du Wrooom 2013, la 23ème sauterie organisée à Madonna di Campiglio (Italie) par le sponsor cigarettier commun à Ducati et Ferrari, les pilotes et dirigeants du team MotoGP des Rouges de Bologne ont dévoilé leurs objectifs pour cette saison.
A l'occasion du Wrooom 2013, la 23ème sauterie organisée à Madonna di Campiglio (Italie) par le sponsor cigarettier commun à Ducati et Ferrari, les pilotes et dirigeants du team MotoGP des Rouges de Bologne ont dévoilé leurs objectifs pour cette saison.
Pas de révolution en 2013
A tout seigneur, tout honneur : c'est Gabriel del Torchio qui s'est exprimé le premier devant la presse et les fans. "Une nouvelle ère" débute pour Ducati grâce à l'arrivée d'Audi, "c'est une étape qui nous permet d'aborder l'avenir en confiance sans perdre de vue l'aspect Made in Italy", a assuré le big boss de Ducati.
Ravi des résultats économiques et de la diffusion toujours plus grande de la marque à l'international (neuf Ducati sur dix sont vendues en dehors de l'Italie), Gabriel del Torchio s'est montré beaucoup moins enjoué au moment d'aborder le "sujet qui fâche" : la catastrophique saison de MotoGP 2012...
"Ça ne s'est pas aussi bien passé sur le plan de la compétition et nous avons souffert", avoue-t-il sans détour. "C'est pourquoi nous avons décidé de restructurer le département avec l'arrivée de Bernhard Gobmeier comme nouveau directeur général de Ducati Corse. Filippo (Preziosi, le père de toutes les Desmosedici dont Audi a exigé la tête suite à la débâcle de 2012, NDLR) a fait de grandes choses et je tiens à le remercier pour ces 12 dernières années".
Transfuge de chez BMW, Bernhard Gobmeier s'est exprimé à son tour en entrant un peu plus dans les détails du projet MotoGP des Rouges. Prudent dans ses propos en raison de sa récente prise de fonctions, l'Allemand n'a pas hésité à faire savoir qu'il comptait faire en sorte d'exploiter un potentiel qu'il juge très élevé.
"Aucun changement de pièce ne peut produire de miracle"
"Nous allons construire sur les bases que nous avons déjà et nous pensons davantage à une évolution qu'à une révolution", a expliqué Gobmeier en précisant que l'expérience et le savoir-faire de Preziosi continueront à être utilisés, même si l'ancien directeur technique n'aura pas ou peu de pouvoirs décisionnels.
"Dans son nouveau rôle, il disposera d'un canal de communication entre les départements course et production", explique Gobmeier.
"Aucun changement de pièce ne peut produire de miracle, il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu", rappelle l'Allemand au sujet de la Desmosedici.
"A commencer par les pneumatiques, la motivation de l'équipe et du staff, y compris des pilotes", précise-t-il en lançant une critique à peine voilée à l'attention de Valentino Rossi, dont le degré de motivation a été mis en doute en fin de saison.
"Nous n'allons pas copier Yamaha"
"Nous allons devoir travailler sur tous les aspects de notre moto : il n'y aura pas de révolution, le potentiel est bien là et nous sommes confiants", assure le nouveau directeur général du team Ducati Corse. "Nous n'allons pas copier Yamaha, nous avons notre propre philosophie et nous n'allons pas la changer puisqu'elle a, par le passé, permis à Ducati de s'imposer", explique-t-il en assurant notamment que la D16 conserverait son système de rappel de soupapes desmodromique.
"Il est cependant évident que notre objectif est de faire en sorte que la moto soit plus docile", ambitionne Gobmeier qui a tenu à minimiser l'impact des avancées technologiques dont Audi pourrait faire profiter Ducati.
"Audi n'a aucune expérience dans le monde de la moto mais aidera Ducati au niveau de la recherche scientifique et n'agira que dans ses domaines de compétence. Ce type de collaboration sera évidemment très intéressant pour Ducati comme pour Audi".
Dovi veut prendre son temps
Andrea Dovizioso, remplaçant de Rossi dans le team officiel Ducati, a assuré que ses premières impressions sur la Ducati étaient "très bonnes".
Pénalisé dans son programme de tests par des douleurs au cou dues à une micro-hernie aux cervicales C5 et C6, l'ancien pilote Tech3 ne s'enflamme pas et pense possible de ramener la Ducati sur le droit chemin sur le long terme.
"Je m'attendais à une moto totalement incontrôlable après tout ce que j'avais entendu, mais ce n'était pas le cas. Mon problème au cou m'a empêché de rouler à Jerez mais les six jours que nous allons passer en Malaisie devraient me permettre de mieux la comprendre".
"Nous devons travailler pour réduire l'écart", note-t-il. "J'ai choisi ce challenge parce que je savais que je pouvais réussir : je dois mieux connaître tout le monde, mais c'est un projet à long terme et la première course ne sera pas qu'une affaire de résultats". Ou comment éviter de se mettre trop de pression pour l'ouverture de la saison le 7 avril au Qatar !
"Selon le temps dont nous disposerons, nous pourrons effecteur tous les changements possibles et nécessaires. Il ne sert à rien de trop parler du plan technique pour l'instant parce que je n'ai pas passé suffisamment de temps sur la Desmosedici", poursuit Andrea Dovizisio.
"Ce qui est certain, c'est que nous commencerons 2013 avec le même matériel qu'à la fin de l'année dernière et que nous devrons principalement travailler durant les week-ends de course. Il y aura beaucoup de travail durant cette première année", souligne-t-il.
Un constat en forme d'évidence : au vu des maigres résultats signés l'an dernier par Rossi, Hayden et les pilotes satellites, comment imaginer que Dovi fasse beaucoup mieux avec le même matériel ?
Enfin, interrogé sur son sentiment par rapport à la pression liée au fait de succéder à Rossi, Dovizioso s'est montré respectueux mais sans concession : "prendre la place de Valentino est très spécial, mais je suis aidé par le fait qu'il n'ait pas fait grand chose avec cette moto !"
Un nouveau départ pour Hayden
De son côté, son coéquipier Nicky Hayden s'est dit ravi de débuter une cinquième saison comme officiel Ducati et a assuré que même si la GP13 n'avait rien d'une nouvelle moto, le team progresserait "petit à petit".
"A Valence, la moto était assez proche de celle que nous avions durant la saison et à Jerez, nous avons principalement travaillé sur le châssis", explique l'Américain.
"Maintenant nous essayons d'optimiser nos tests et nous avons un pilote d'essais supplémentaire (l'ancien pilote Honda-Gresini, Mlichele Pirro, NDLR). Nous travaillons à améliorer le contrôle du moteur et nous progressons petit à petit".
Selon lui, la Desmosedici continue cependant à souffrir des mêmes problèmes, à savoir un manque de manoeuvrabilité en courbes et une accélération trop difficile à contrôler en sortie de virage. Des soucis sur lesquels Rossi "himself" s'est cassé les dents pendant deux ans...
Le génie des Alpages a d'ailleurs récemment avoué avoir eu l'impression de n'avoir constaté aucun progrès sur la D16 pendant toute la durée de son cauchemardesque séjour chez les Rouges !
Spies est ravi !
Enfin, Ben Spies était lui aussi de la partie : l'Américain pilote la seconde Desmosedici du team Ducati-Pramac, une équipe qui bénéficie désormais du soutien plein et entier de l'usine. Il s'agit d'ailleurs de la première fois qu'une équipe satellite Ducati participait au Wrooom.
"Je suis ravi de faire partie de la famille Ducati : c'est quelque chose que je voulais depuis le début de ma carrière", assure Spies qui, curieusement, n'en avait jamais fait état publiquement jusqu'à aujourd'hui...
"Nous connaissons l'ampleur du travail qui nous attend et nous aurons de nouveaux objectifs cette année, mais nous bénéficierons du soutien du constructeur ainsi que d'Audi. Ducati a quatre bons pilotes avec des styles différents, qui devraient améliorer la Desmosedici et la remettre à son niveau".
Espérons que l'optimisme du Texan et de ses équipiers se traduira par une amélioration des résultats en 2013 : outre le fait que Ducati mérite de revenir au premier plan de la catégorie reine, cela permettrait aussi de faire varier le scénario des Grands Prix qui se sont résumés dernièrement à des duels Honda-Yamaha...
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025
02 mars : GP de Thaïlande
16 mars : GP d'Argentine
30 mars : GP des Amériques
13 avril : GP du Qatar
27 avril : GP d'Espagne
11 mai : GP de France
25 mai : GP de Grande-Bretagne
08 juin : GP d'Aragon
22 juin : GP d'Italie
29 juin : GP des Pays-Bas
13 juillet : GP d'Allemagne
20 juillet : GP de République Tchèque (sous réserve)
17 août : GP d'Autriche
24 août : GP de Hongrie (sous réserve)
07 septembre : GP de Catalogne
14 septembre : GP de Saint-Marin
28 septembre : GP du Japon
05 octobre : GP d'Indonésie
19 octobre : GP d'Australie
26 octobre : GP de Malaisie
09 novembre : GP du Portugal
17 novembre : GP de Valence
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