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MOTOGP - JEREZ (4 SUR 18)
Paris, le 4 mai 2015

Déclarations et analyse du GP d'Espagne MotoGP

Déclarations et analyse du GP d'Espagne MotoGP

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix moto d'Espagne 2015 à Jerez de la Frontera.

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GP d'Espagne : déclarations, analyses et résultats

Jorge Lorenzo, Yamaha-Movistar Factory (1er en qualifs et 1er en course) : "Je suis très fier du team et de moi-même parce que nous avons enfin pu faire un travail extraordinaire après des problèmes qui ne dépendaient pas de nous. Il y avait eu le casque à Doha, ma bronchite à Austin puis les pneus en Argentine et nous n'avions pas pu démontrer notre véritable potentiel... Cette fois-ci nous avons pu le faire tout le week-end et en particulier sur les freinages".

"Il arrive parfois qu'on n'ait pas les mêmes sensations au freinage le dimanche, mais aujourd'hui j'ai pu freiner très tard, bien aborder les virages et garder une bonne vitesse de passage en courbe. Quand ça se passe comme ça, il faut en profiter et remporter la course !"

"J'ai pensé à me jeter dans le lac (comme en 2010 lorsqu'il avait plongé pour fêter sa victoire, NDLR) mais j'ai 28 ans, ce n'est plus comme quand j'en avais 23... et je ne veux pas mourir noyé (il y a 5 ans, Jorge avait eu besoin d'un solide coup de main pour sortir du bassin, NDLR) ! C'est la fête des mères aujourd'hui et c'est un jour très spécial puisque ma mère est venue voir la course et m'a vu gagner. En plus, demain, je fêterai mes 28 ans".

"C'était important de reprendre des points à Vale parce qu'il a été très fort en ce début de saison et toujours sur le podium. Il était aussi important de retrouver le feeling et la vitesse. Maintenant nous allons savourer cette victoire !".

L'analyse Moto-Net.Com : Intraitable durant les essais, impressionnant pendant les qualifications, puis intouchable en course, Jorge Lorenzo n'a pas manqué son retour aux affaires à Jerez. Il signe devant les siens sa première victoire - mais aussi son premier podium - de la saison, six mois après son dernier succès au Japon.

Pour sa 55ème victoire en Grands Prix (dont 34 en MotoGP), "Loren-show" n'a pas fait les choses à moitié : record absolu du circuit en qualifications (premier pilote à descendre sous les 1'38 à Jerez), record du tour en course, échappée solitaire amorcée dès le premier virage puis passage en tête sous le drapeau à damiers avec 5,576 secondes d'avance sur Marc Marquez. Du grand art !

Immédiatement à l'aise en Andalousie, "Jorgeuil" a pour la première fois de la saison exprimé tout son potentiel en piste, donnant à ses adversaires une nouvelle démonstration des qualités de son pilotage fluide, avec beaucoup de vitesse en courbes.

Sûr de lui, il a intelligemment préparé sa course avec le pneu arrière médium, insensible aux déclarations de Rossi qui pensait durant les essais pouvoir rééditer son exploit argentin grâce à la solution la plus dure. Mais compte tenu des conditions de piste, le choix de Lorenzo était le plus avisé : son coéquipier et les autres top pilotes s'élanceront le dimanche en pneu hard à l'avant et médium à l'arrière.

Au final, le n°99 est surtout apparu moins nerveux et sombre ce week-end, comme rechargé à bloc par le soutien sans faille déclaré par Yamaha malgré son début de saison compliqué : "je suis très heureux que Yamaha me fasse confiance, même dans les moments les plus difficiles", a-t-il avoué après que Lin Jarvis a démenti les rumeurs de son départ chez Ducati en 2016.

Profitant de son week-end au sommet pour adresser un pied de nez à ses détracteurs qui le voyaient "fini", Lorenzo garde toutefois la tête froide, conscient que son retard sur le leader Rossi s'élève encore à 20 points. Le voila néanmoins à la troisième place du classement provisoire avec 6 longueurs d'avance sur Marquez...

Marc Marquez, Honda-Repsol Factory (2ème en qualifs et 2ème en course) : "C'est une piste où nous avons toujours eu du mal à cause de mon style de pilotage et cette année il y avait en plus ma blessure. Mais nous avons atteint l'objectif que nous nous étions fixé. J'ai suivi Jorge sur les premiers tours et je savais que mon doigt (gauche, NDLR) n'allait pas être un problème, mais mon bras droit a commencé à se raidir au bout de cinq tours parce que je le faisais davantage travailler".

"À partir de là, j'ai décidé de simplement finir la course avec un bon résultat. J'ai ensuite vu Valentino revenir et je me suis dit que ça allait être comme en Argentine, mais j'ai concentré mes efforts et j'ai pu maintenir l'écart. Nous repartons de Jerez un peu plus proches du leader au championnat, mais Jorge a conforté son avance sur nous"...

L'analyse Moto-Net.Com : Blessé au petit doigt gauche lors d'une de ses habituelles séances d'entraînement sur terre battue, Marc Marquez s'est présenté à Jerez avec la volonté de minimiser la prise de risques, à la fois pour épargner sa blessure et rattraper sa bévue en Argentine.

Victime d'une petite chute juste avant les qualifications, le n°93 décrochera néanmoins la deuxième place sur la grille malgré les douleurs ressenties dans son bras droit qui l'ont conduit à ne pas utiliser son troisième set de pneus en qualifs : "j'ai préféré ne pas commettre d'imprudence en forçant", assure alors Marquez.

Car le principal souci du double champion du monde ne provenait pas de sa main gauche, "endormie" par des antidouleurs en course, mais de son bras droit sur lequel il forçait davantage pour compenser sa faiblesse. Et paradoxalement, ce n'est pas en courbes ou au freinage qu'il aurait le plus souffert, mais en ligne droite où toute son énergie est requise pour contrer la tendance aux wheelings de la surpuissante Honda !

"La Honda est une moto physique (Crutchlow l'estime "30%" plus physique que la Yamaha, NDLR) qui bouge beaucoup, surtout quand elle n'est pas bien réglée", explique Marquez avant de reconnaître que lorsque tout est en ordre en revanche, "vous êtes un cran devant les autres".

De la même manière, le n°93 confesse sportivement que si sa blessure avait joué un rôle dans sa performance, elle ne constitue toutefois pas une excuse : "Jorge était tout simplement plus rapide que nous", admet-il en d'expliquant que la Honda devait progresser pour préserver sur la durée le pneu arrière médium, pourtant plus dur cette année qu'en 2014.

En d'autres termes, le HRC va devoir adoucir la transmission de la puissance au sol de la RCV213V, jugée dès l'intersaison "plus agressive qu'en 2014" par les pilotes Honda. Une évolution pas évidente à peaufiner du fait de l'absence de Pedrosa...

Car aussi doué soit-il, Marquez risque de s'essouffler à devoir tenir tête, tout seul, aux Yamaha Boys tout en assurant le développement de la RCV ! La preuve dès aujourd'hui à Jerez : alors qu'il avait annoncé en descendant du podium faire l'impasse sur les essais post-GP pour reposer sa blessure, l'Espagnol a créé la surprise ce matin en prenant finalement le guidon de sa moto, équipée notamment d'un nouveau bras-oscillant.

De nouveau parti à la faute en course, le remplaçant Hiroshi Aoyama ne sera évidemment pas d'un grand recours pour aider Marquez dans cette double tâche, malgré l'immense respect dû au dernier champion du monde 250cc de l'histoire des Grands Prix.

Valentino Rossi, Yamaha-Movistar Factory (5ème en qualifs et 3ème en course) : "Le week-end a été difficile. Nous avions eu beaucoup de mal à trouver le bon set-up dès le vendredi et je ne pouvais pas rouler à mon maximum. Nous avons progressé et travaillé même après le warm-up afin d'améliorer nos réglages. Au final c'est un podium et ce n'est pas si mal, même si je n'ai pas été assez fort pour me battre avec Jorge et Marc car je n'étais pas à 100% en entrée de virage".

"Il y a un moment où ça n'allait pas trop mal et où j'étais assez proche de Marc. J'espérais me battre jusqu'à la fin et je pensais réussir parce que j'avais réduit l'écart à une seconde, mais j'ai dû laisser tomber. Je marque quand même beaucoup de points et je cumule deux victoires et quatre podiums. De plus, j'ai augmenté mon avance sur Dovizioso".

"Jorge semble être de retour dans le championnat avec cette victoire : il n'est qu'à 20 points de moi, mais le championnat est encore long. Nous n'avons pas encore besoin de penser aux points, il faut plutôt se concentrer sur la moto pour être compétitifs chaque week-end".

L'analyse Moto-Net.Com : Après avoir compris qu'il ne pourrait utiliser le pneu arrière dur en raison de la baisse des températures (48°C au sol en qualifs, 30 pendant la course), Rossi a modifié ses réglages pour adapter l'équilibre de sa Yamaha à la solution médium. D'où un certain manque d'efficacité due à des ajustements éprouvés jusqu'au warm-up, donc dans une relative urgence.

Pour autant, son résultat est loin d'être catastrophique car le n°46 marque non seulement les 16 points de la troisième place, mais profite aussi du "coup de mou" de Dovizioso (9ème) pour porter son avance au provisoire à 15 points. Des week-ends "difficiles" comme ceux-là, sûr que nombre de ses adversaires en rêvent !

Après quatre courses, le génie des Alpages semble incontestablement sur une excellente dynamique : avec 82 points marqués sur 100 possibles grâce à ses deux victoires et ses deux troisièmes places, son début de saison est le meilleur réalisé depuis son écrasante campagne 2005 (16 podiums dont 11 victoires en 17 GP) !

"Je suis en bonne forme physique et mentale et je ne crois pas avoir de problèmes particuliers pour utiliser à 100% une MotoGP", analyse le nonuple champion du monde (et futur décuple ?!) qui estime faire la différence grâce à sa "motivation".

"Evidemment, on peut préférer rester à la maison, sans prise de risques, mais j'aime beaucoup la course et la vie que je mène à travers le monde avec mon équipe. La victoire a toujours un goût aussi particulier. C'est un plaisir de se battre pour la décrocher", a-t-il expliqué en marge de la course.

A 36 ans, le Docteur apparaît toujours aussi redoutable pour ses rivaux, d'autant qu'il n'hésite pas à reconnaître apprendre d'eux. A ce niveau de compétition, certains pourraient y voir une marque de faiblesse, lui estime au contraire cette remise en question indispensable pour s'améliorer. Force est de constater que cette facette de sa méthode semble productive !

Appliqué dans son travail, le n°46 a par ailleurs conservé sa facétie de gamin, à l'image de cette photo tweetée après la course où il mime une fausse moue aux côtés de Lorenzo en comparant leur trophée : "Et certains disent que la taille ne compte pas", s'amuse le Docteur en amusant son coéquipier, radieux suite à sa victoire.

Cal Crutchlow, Honda-LCR Factory (7ème en qualifs et 4ème en course) : "La quatrième place est de toute façon ce que nous pouvions obtenir de mieux aujourd'hui compte tenu de ma condition physique. Je dois avouer pour être honnête que j'étais assez satisfait. Nous avons réalisé une bonne course dans l'ensemble et j'ai fourni mes efforts au moment où j'en avais le plus besoin"

"Je pense sincèrement qu'il m'aurait été possible d'être plus rapide d'environ cinq secondes sur la distance de course, mais ce n'était pas vraiment primordial. J'ai néanmoins préféré maintenir mon écart sur Pol Espargaro qui évoluait derrière moi".

"Je pense également que c'était trop difficile de tenter de revenir au contact de Valentino, même après m'être battu avec Aleix et Pol lorsque j'avais la piste libre".

L'analyse Moto-Net.Com : Quatrième devant Pol Espargaro avec lequel il s'est bien battu en milieu de course, Cal Crutchlow termine de nouveau premier pilote satellite derrière les trois motos officielles.

Pour autant, si la satisfaction est naturellement de mise au regard de ce résultat, l'écart avec le groupe de tête révèle l'ampleur de la tâche qui reste à accomplir : le n°35 accuse 22,7 secondes de retard sur le vainqueur Lorenzo et 11,2 secondes sur Rossi qui le précède sur le podium...

Pas de quoi cependant inquiéter le natif de Conventry, convaincu qu'il aurait pu terminer bien plus près s'il n'avait pas souffert de symptômes grippaux pendant tout le week-end. A confirmer en pleine forme au Mans dans 15 jours, avec pourquoi pas un nouveau podium sur le Bugatti comme en 2013 avec la Yamaha Tech3 ?

Andrea Dovizioso, Ducati Factory/Open (8ème en qualifs et 9ème en course) : "Je suis déçu du résultat d'aujourd'hui, parce que je pouvais probablement me battre pour la quatrième place avec Crutchlow. Nous n'avions pas le rythme pour viser le podium mais c'est vraiment dommage de ne pas avoir su prendre ces points. J'ai eu un problème dans le dernier virage au deuxième tour, j'ai commis une petite erreur et la moto s'est presque éteinte".

"J'ai failli chuté parce que j'ai perdu l'équilibre et j'ai dû aller tout droit dans le gravier, mais quand je suis revenu sur la piste j'ai senti que la moto n'avait aucun problème et j'ai commencé à pousser fort une fois de plus. J'étais dernier et j'ai dû passer de nombreux pilotes plus lents. J'ai perdu beaucoup de temps et finalement je n'ai pas pu faire mieux que la neuvième place".

L'analyse Moto-Net.Com : Observée de très près pour mesurer sa progression sur un circuit plus tortueux, la Ducati GP15 n'a pas vraiment réussi son examen de passage... Certes, Andrea Iannone décroche la troisième place sur la ligne de départ, mais sa performance doit beaucoup au pneu tendre Open.

En course, comme prévu par Lorenzo dès samedi, les Desmosedici n'ont pas été en mesure d'inquiéter les Yamaha et les Honda, a priori en raison de soucis d'équilibre rencontrés avec le réservoir plein. Dovizioso semblait le plus en souffrir, peinant à rejoindre la corde dans les courbes les plus lentes et à y dessiner des trajectoires fluides.

Et contrairement aux trois premiers circuits, Jerez ne comporte pas de longue ligne droite où le V4 italien peut s'exprimer à plein : au mieux, les chevaux peuvent galoper sur 607 mètres en Andalousie contre 1068 m au Qatar, 1076 m en Argentine et carrément 1200 m au Texas !

Ajoutez à cela des erreurs "humaines"... et vous obtenez des résultats en deçà des attentes : "Dovi" s'est raté au rétrogradage dans le dernier virage, tandis que son jeune coéquipier Iannone a enclenché par erreur la cartographie "¨Pluie" sur la grille au lieu du mode "Départ". Ce qui explique que le feu arrière de sa moto soit resté allumé toute la course... qu'il termine néanmoins 6ème.

"J'ai dû courir avec le set-up pour piste "humide" (avec une puissance "lissée", NDLR) car la procédure pour revenir aux réglages pour le sec est très compliquée", regrette le n°29 tout penaud de sa gaffe...

En définitive, le tableau n'apparaît toutefois pas si noir : malgré leurs déboires, les deux Ducati finissent dans le Top 10, Andrea Iannone échouant même à quatre petits dixièmes du cinquième, Pol Espargaro. Jusqu'à cette année, ces résultats auraient été jugés excellents par les Rouges !

Jack Miller, Honda-LCR Factory (22ème en qualifs et 20ème en course) : "Ça aura été loin d'être une course fantastique... Nous nous sommes pourtant donné tous les moyens mais j'ai été contraint en milieu de course d'élargir et de perdre ainsi un temps précieux qui m'a fait décrocher du groupe dans lequel j'évoluais. J'ai ensuite multiplié mes efforts pour revenir au contact mais ça n'a malheureusement pas été suffisant"

"Certains moments ont été pénibles à gérer et j'ai pris la décision de minimiser les risques car j'ai frôlé la correctionnelle en attaquant vraiment fort ! Nous finissons bien sûr la course, mais pas à la position que nous visions. Les tests de lundi nous aideront certainement à combler quelques-unes de nos lacunes pour les Grands Prix à venir".

L'analyse Moto-Net.Com : Relégué en queue de peloton pendant les essais et les qualifs (20ème à presque 2,5 sec de la pole), Jack Miller n'a pas redressé la barre en course et termine 20ème à 1'14 du vainqueur : loin, très loin derrière l'expérimenté Hector Barbera, de nouveau premier pilote Open à 53,2 sec de Lorenzo...

Pour la première fois depuis son arrivée en MotoGP, le jeune débutant australien semble accuser le coup, comme s'il prenait réellement conscience de la difficulté de son passage direct du Moto3 à la catégorie reine : "c'est un circuit qui présente des difficultés au guidon d'une MotoGP", avouait-il samedi le visage sombre et dépourvu de son habituel sourire conquérant.

Reste que le pilote LCR a su terminer sur ses roues alors que son agacement né de son incapacité à améliorer sa vitesse aurait pu le conduire à la faute. Ce n'est pas un mince exploit pour un "gamin" de 20 ans, qui plus est doté d'un aussi fort caractère !

Mike di Meglio, Ducati-Avintia Open (23ème en qualifs et 22ème en course) : "J'ai chuté au freinage dans le premier virage et ce genre de chute ne prévient pas... J'ai pu toutefois repartir, j'ai continué à rouler en trouvant des solutions au fur et à mesure des tours ou en modifiant l'électronique en temps réel. Je n'ai pas voulu pousser trop fort et risquer une nouvelle chute".

"J'ai profité de cette course pour travailler différents points. Je reste très déçu de ce week-end qui a été compliqué, mais en course nous avons pu trouver de bonnes choses. Demain sera une journée importante pour nous afin de retrouver notre équilibre sur la Ducati. C'est le plus important. Ensuite, nous en profiterons pour essayer différents points".

"Avant le Grand prix de France, il faut que nous réalisions une bonne journée de test demain pour essayer d'arriver dans de meilleures conditions à domicile. On sait qu'au Mans, les conditions peuvent être compliquées. Il faudra appréhender sereinement le week-end et c'est le plus important".

L'analyse Moto-Net.Com : En délicatesse au freinage, plus précisément lors de la dernière phase, Mike di Meglio a perdu à deux reprises l'avant de sa Ducati GP14 pendant les essais, sans parvenir à isoler ni résoudre le problème...

Hélas, le fameux adage "jamais deux sans trois" s'est vérifié en course, avec une nouvelle dérobade de l'avant dans le premier virage, un droit entamé à 97,4 km/h par les Yamaha officielles après avoir pris 275 km/h dans la ligne droite des stands (voir le schéma en première page). Bref, pas vraiment le genre de courbes où il fait bon "croiser les skis" compte tenu de la vitesse !

Loris Baz, Yamaha-Forward Open (21ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "J'ai perdu l'arrière dans l'avant-dernier virage, ce qui a donné du mouvement à la moto jusqu'au dernier virage où j'ai fini par élargir et perdre l'avant. C'était tout ou rien, j'étais au-dessus de 100% et c'était difficile de faire ça sur une course complète. J'attendais que mon choix de pneu paie éventuellement (médium à l'arrière, NDLR), mais je n'ai pas réussi à aller jusque-là"...

"C'est dommage, mais il n'y a pas de regret. J'espérais que ça passerait, mais je savais qu'il me manquait deux dixièmes. C'est difficile à inventer à ce niveau-là ! On va bien travailler pendant les tests de ce lundi pour essayer de régler nos problèmes. Le Mans sera je l'espère un bon week-end, avec une piste totalement différente. J'aurai à coeur de bien faire pour tous les fans à l'occasion de mon premier Grand Prix de France".

L'analyse Moto-Net.Com : Loris Baz abordait la course de Jerez remonté à bloc, bien décidé à rester sur sa lancée de son excellente performance argentine (3ème Open à 0,2 sec du premier, Jack Miller). Hélas, un manque d'adhérence à l'arrière va le contraindre à tenter plusieurs changements de direction radicaux sur les réglages pendant les essais, sans résultats probants...

"C'est compliqué sur un week-end de course de changer la moto de A à Z, parce que c'est prendre beaucoup de risques et qu'on risque de partir dans la mauvaise direction", explique le savoyard qui n'a effectivement jamais trouvé la bonne piste sur sa M1 Open...

Contraint de forcer pour accrocher le bon wagon pendant le début de la course - "j'étais vraiment au-dessus de mes pompes"', confesse-t-il -, Loris termine au tapis et enregistre son premier résultat blanc en MotoGP...

La cinquième course de la saison MotoGP 2015, le Grand Prix de France, se déroulera au Mans (72) du 15 au 17 mai. A suivre naturellement sur MNC : restez connectés !

Résultats du Grand Prix MotoGP d'Espagne 2015

  1. Jorge LORENZO Yamaha 159.3 44'57.246
  2. Marc MARQUEZ Honda 159.0 +5.576
  3. Valentino ROSSI Yamaha 158.7 +11.586
  4. Cal CRUTCHLOW Honda 158.0 +22.727
  5. Pol ESPARGARO Yamaha 157.8 +26.620
  6. Andrea IANNONE Ducati 157.8 +27.021
  7. Aleix ESPARGARO Suzuki 157.3 +35.445
  8. Bradley SMITH Yamaha 157.2 +36.296
  9. Andrea DOVIZIOSO Ducati 156.9 +41.933
  10. Yonny HERNANDEZ Ducati 156.4 +51.072
  11. Maverick VINALES Suzuki 156.3 +51.674
  12. Danilo PETRUCCI Ducati 156.3 +52.421
  13. Scott REDDING Honda 156.3 +53.052
  14. Hector BARBERA Ducati 156.3 +53.200
  15. Alvaro BAUTISTA Aprilia 156.0 +57.344
  16. Stefan BRADL Yamaha Forward 155.9 +59.018
  17. Nicky HAYDEN Honda 155.8 +1'01.506
  18. Eugene LAVERTY Honda 155.7 +1'03.163
  19. Marco MELANDRI Aprilia 155.5 +1'06.895
  20. Jack MILLER Honda 155.1 +1'14.182
  21. Alex DE ANGELIS ART 154.4 +1'26.832
  22. Mike DI MEGLIO Ducati 151.7 1 Tour

Non classés

  • Hiroshi AOYAMA Honda 156.1 13 Tours
  • Loris BAZ Yamaha Forward 155.2 19 Tours
  • Karel ABRAHAM Honda 151.8 24 Tours
  • Conditions de piste : Dry | Air : 26°C | Humidité : 41% | Sol : 30°C

Classement provisoire du championnat MotoGP 2015

  1. Valentino ROSSI Yamaha ITA 82
  2. Andrea DOVIZIOSO Ducati ITA 67
  3. Jorge LORENZO Yamaha SPA 62
  4. Marc MARQUEZ Honda SPA 56
  5. Andrea IANNONE Ducati ITA 50
  6. Cal CRUTCHLOW Honda GBR 47
  7. Bradley SMITH Yamaha GBR 36
  8. Aleix ESPARGARO Suzuki SPA 31
  9. Pol ESPARGARO Yamaha SPA 26
  10. Maverick VINALES Suzuki SPA 20
  11. Danilo PETRUCCI Ducati ITA 19
  12. Scott REDDING Honda GBR 13
  13. Yonny HERNANDEZ Ducati COL 12
  14. Dani PEDROSA Honda SPA 10
  15. Hector BARBERA Ducati SPA 10
  16. Jack MILLER Honda AUS 6
  17. Hiroshi AOYAMA Honda JPN 5
  18. Nicky HAYDEN Honda USA 3
  19. Loris BAZ Yamaha Forward FRA 2
  20. Alvaro BAUTISTA Aprilia SPA 2
  21. Stefan BRADL Yamaha Forward GER 1

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