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MOTO GP 2013 - JEREZ (3 SUR 18)
Paris, le 6 mai 2013

Déclarations et analyse du GP d'Espagne MotoGP

Déclarations et analyse du GP d'Espagne MotoGP

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs résultats par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix moto d'Espagne 2013 à Jerez.

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Déclarations des pilotes et analyse MNC

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (2ème en qualifs et 1er en course) : "C'était une course magnifique ! J'ai pu piloter comme je le voulais, même si c'était difficile parce que les pneus étaient vraiment à la limite. Je ne pouvais pas pousser à fond à cause de ça et j'ai dû rester prudent".

"J'ai réussi à maintenir mon avance tout au long de la course et à remporter cette victoire à domicile. C'était un moment fantastique, surtout quand j'ai vu tous les fans dans les tribunes. Cette année, beaucoup de monde est venu voir le Grand Prix. Je veux aussi souhaiter une joyeuse fête des mères à ma mère et remercier toute l'équipe, ça a été une excellente journée !"

L'analyse Moto-Net.Com : Dani Pedrosa n'avait pas d'autre choix que de s'imposer à Jerez... Battu par son débutant de coéquipier lors du Grand Prix du Qatar puis du Grand Prix des Amériques à Austin, l'officiel HRC ne pouvait se permettre un nouvel échec. Surtout pas après les déclarations fracassantes de Kevin Schwantz, qui affirme que l'Espagnol ne sera pas champion du monde et que son manager l'étouffe (lire MNC du 30 avril 2013 : Schwantz et Puig en viennent aux mots).

Faisant appel à tout son talent, l'Espagnol a employé sa méthode favorite de l'échappée solitaire pour signer son premier succès depuis la dernière course de la saison 2012 à Valence. Une fois aux commandes de la course au cinquième tour, le Catalan de 26 ans n'a plus jamais été inquiété : sa victoire, la 23ème en MotoGP et la 46ème en Grands Prix, nette et sans bavure, lui permet de se repositionner en "patron" au sein du HRC.

Marc Marquez, Honda-Repsol (3ème en qualifs et 2ème en course) : "Nous avons fait une très, très bonne course ! J'ai attaqué tout du long, j'étais à 100%, j'ai essayé de toujours rester derrière Jorge et d'attaquer sur les derniers tours. J'étais un peu plus proche dans le dernier virage. J'ai essayé de le doubler mais je suis parti large...".

"J'avais cependant vu beaucoup de vidéos du dernier virage, de Valentino (Rossi, NDLR), de Pedrosa et d'autres, et je savais qu'il était possible de doubler à cet endroit. Je suis désolé pour Jorge car je ne cherchais pas ce qui s'est passé (la collision, NDLR), mais je pense que l'important est que nous ayons tous les deux fini la course et offert un beau dernier tour au public".

"Au début, je me disais que j'allais finir troisième. Je pensais qu'il allait davantage me fermer la porte, mais il l'a laissée ouverte donc j'ai essayé de passer ! Quand je me suis rendu compte que j'allais peut-être le toucher, j'ai relâché les freins pour que la collision soit moins violente. L'important est que nous ayons tous les deux fini et j'espère que notre relation redeviendra comme avant d'ici quelques jours... J'aurais sûrement été énervé si on m'avait fait la même chose, pas pour la manoeuvre mais plutôt pour le fait de perdre une place sur le podium. Je peux le comprendre, mais je lui ai de toute façon présenté mes excuses".

L'analyse Moto-Net.Com : Il n'a pas fini de faire couler de l'encre, ce petit Marc Marquez ! A l'image d'un certain Valentino Rossi à ses débuts, son talent, sa confiance en lui et sa capacité à réaliser des exploits course après course forcent le respect. Le voila désormais en tête du championnat MotoGP 2013 après trois premiers Grands Prix terminés sur le podium, dont une victoire... Il s'agit du plus jeune pilote à réaliser une telle entame pour sa première saison en catégorie reine, devant Jorge Lorenzo !

Certes, son ultime dépassement sur ce même Lorenzo est litigieux : trop optimiste lors de son infiltration à l'intérieur de la M1 dans le dernier virage - ironiquement rebaptisé "Jorge Lorenzo ce week-end ! -, le n°93 n'a pas pu éviter un accrochage. Cette action rappelle furieusement l'incident survenu entre Rossi et Gibernau dans le même virage lors du GP d'Espagne 2005 !

Néanmoins, à la différence de Gibernau à l'époque, Lorenzo n'a pas éjecté jusque dans les graviers : déséquilibré, il a néanmoins été contraint de redresser sa moto et de regarder Marquez passer sur la ligne d'arrivée quelques mètres devant lui... Furax, il refusera de serrer la main de son cadet dans le tour d'honneur, puis dans le parc fermé, et enfin sur le podium...

Se posent alors les traditionnelles questions qui surgissent immanquablement après ce genre de mésaventures : l'attaque était-elle trop virile ? Le débutant a-t-il forcé son talent ? Devrait-il être déclassé, ou perdre plusieurs points sur le nouveau "permis" mis en place par la direction de course (lire notre Présentation du règlement dans notre Guide pratique MotoGP 2013) ?

Dans la mesure où l'incident trouve son origine dans l'entrée en courbe ratée de Lorenzo, que celui-ci n'a pas chuté et n'a pas perdu d'autre(s) position(s) dans la manoeuvre, on peut l'estimer excusable : Lorenzo lui-même reconnaît qu'il s'agit d'un fait de course (lire ci-dessous). Un dépassement certes saignant, mais dont l'issue "musclée" n'était pas préméditée : Marquez était plus rapide que Lorenzo dans chaque entrée de courbe, et sa manoeuvre ratée est plus imputable à une naturelle fébrilité qu'à une faute de pilotage.

Et au final, comment ne pas saluer sa pugnacité et sa sidérante façon d'imposer sa loi à ses prestigieux aînés ?

Jorge Lorenzo, Yamaha Factory (1er en qualifs et 3ème en course) : "J'étais deuxième toute la course et j'ai perdu cette deuxième place dans le dernier virage... Quoi qu'il en soit, notre moto n'était pas très compétitive par rapport aux Honda, mais le team avait fait un excellent travail pour que notre Yamaha soit parfaite pour aujourd'hui"

"J'ai été très régulier mais j'ai fait deux erreurs : je suis très mal parti et je n'ai pas suffisamment fermé la porte dans le dernier virage. Le Mans est un circuit similaire à Jerez, avec beaucoup de chicanes et de virages, et en théorie ça devrait réussir à notre Yamaha comme à moi".

L'analyse Moto-Net.Com : Une fois retombée sa colère - et sa probable envie d'assommer Marc Marquez à coups de bouteille de péteux sur le podium ! -, Jorge Lorenzo a reconnu son erreur : avec un tel adversaire à ses trousses, ne pas soigneusement fermer la dernière porte revient à agiter le chiffon rouge devant un taureau fou furieux !

"J'ai eu tort de ne pas lui serrer la main, j'étais très en colère", admet-il après avoir confessé qu'il pensait que Marquez se trouvait plus loin à l'entame du dernier virage. "Je lui ai donné une opportunité : nous allons parler et je vais accepter ses excuses".

Le Majorquin s'est d'autant plus vite raisonné qu'il possède lui aussi un certain "passif" dans ce fameux virage : lors de ses débuts en Coupe Aprilia, il avait littéralement éperonné Joan Olive - qui n'a pas pu, lui, éviter la chute - dans le dernier tour. Certes, il était à l'époque bien plus jeune et inexpérimenté que Marquez aujourd'hui, mais le sport moto est ainsi fait que dans certains cas le contact est quasiment impossible à éviter, surtout lorsque les deux pilotes sont hors trajectoire...

Avec du recul, le double champion du monde - qui a fêté ses 26 ans samedi avec une 27ème pole position en MotoGP - se montre surtout inquiet de la façon dont il a été battu par les Honda. Une fois dépassé par Pedrosa, il n'a tout d'abord jamais été en mesure de le suivre alors que la M1 est théoriquement à son avantage à Jerez. Puis, lorsque Marquez l'a rattrapé dans le dernier tiers de la course, il semblait évident que la RC213V était bien plus facile à mener au point de corde.

Alors que Lorenzo se voyait contraint de dessiner des entrées toutes en rondeurs pour conserver du grip sur son pneu avant, les Honda - et surtout celle de Marquez ! - utilisaient des trajectoires plus directes, sans perdre quoi que ce soit en sortie de virage. Pour le blason d'Iwatta, il s'agit sans doute de la plus mauvaise surprise de ce début de saison.

Car s'il se confirme que les Honda sont capables de faire la nique aux Yamaha en entrée de virages, Lorenzo a réellement du souci à se faire puisque la M1 doit déjà s'incliner à l'accélération en sortie. Hier soir, sûr que les ingénieurs Yam' ont dû de nouveau être sollicités pour que le Majorquin et son illustre coéquipier puissent enfin disposer de la boîte de vitesses ultra-rapide dont profite la RC213V et, avec moins de succès, la Ducati GP13 (lire notre Présentation technique des MotoGP 2013) !

Valentino Rossi, Yamaha Factory (5ème en qualifs et 4ème en course) : "Nous sommes un peu déçus parce que nous espérions être devant les Honda ici, mais ça ne s'est pas passé comme ça. J'espérais monter sur le podium mais je n'ai rien pu faire en course. Par moment je faisais les mêmes chronos que Marc et Jorge, mais ils ont été plus forts".

"Nous avons beaucoup de travail devant nous pour arriver au niveau de Lorenzo, et Yamaha a aussi pour être au niveau des Honda. Nous n'avons pas trouvé le bon équilibre pour la moto, je chargeais trop l'avant et ça été difficile en début de course. Les Honda passent plus vite les virages, elles sortent plus tôt et gagnent un temps précieux".

"Demain (lors du test post-Grand qui a démarré ce matin à 10h00, NDLR), nous allons essayer de trouver un meilleur équilibre. Nous ne sommes pas loin des leaders du championnat et aujourd'hui nous avons marqué d'importants points. Nous essayerons de monter sur le podium au prochain GP".

L'analyse Moto-Net.Com : A l'instar de Pedrosa, Rossi devait absolument briller en Andalousie, sur un circuit qu'il adore et sur lequel il s'est imposé pour la dernière fois en 2009. Privé de victoire depuis le Grand Prix de Malaisie 2010, l'Italien se faisait fort de renouer avec le succès après deux courses de "remise en jambes".

Las, il n'en fut rien : malgré tous ses efforts et des constructifs échanges d'informations avec son coéquipier, il lui manque encore quelques dixièmes pour se mêler à la lutte pour la victoire. En témoigne l'écart qui sépare son meilleur tour en course (1'39.994) de celui de Lorenzo (1'39.565), de Pedrosa (1'39.671) et de Marquez (1'39.765).

Conscient de son manque de vélocité à l'issue des essais, le n°46 a tenté un "coup de poker" avant le départ en revenant aux réglages utilisés pendant les essais d'intersaison à Jerez, dans le but d'améliorer un équilibre jugé insatisfaisant. Ce pari n'a pourtant pas vraiment fonctionné, puisque le Docteur termine au pied du podium à presque neuf secondes du vainqueur...

Quatrième au championnat avec 18 points de retard sur Marquez (voir le classement complet ci-dessous), l'Italien se tourne dorénavant vers le Grand Prix de France qui se disputera du 17 au 19 mai (lire notre Présentation pratique du GP de France 2013). Rossi espère y faire au moins aussi bien qu'avec la Ducati l'an dernier : ce serait le comble qu'il n'atteigne pas le podium avec "sa" M1, alors qu'il est monté sur la troisième marche en 2011, puis sur la deuxième en 2012 avec la rétive Desmosedici !

Cal Crutchlow, Yamaha-Tech3 (4ème en qualifs et 5ème en course) : "Je ne me sentais pas très à l'aise avec l'avant pendant la course, mais tous les pilotes Yamaha ont eu des difficultés dans ce domaine. Au milieu de la course, mon rythme était bon et j'ai commencé à pousser. En revanche, avec le plein de carburant, je n'arrivais pas à arrêter la moto et je n'avais pas de grip, ça m'a fait perdre un peu de temps dans les premiers tours".

"Physiquement je n'ai eu aucun problème sur la moto pendant toute la durée de la course, même si j'ai ressenti un peu de douleur dans le bas du dos. Ça a été un week-end difficile à bien des égards et c'est pourquoi je suis très satisfait de la cinquième place. L'année dernière, dans la même situation, je n'aurais probablement pas terminé la course, c'est une belle progression".

L'analyse Moto-Net.Com : Auteur d'un début de week-end particulièrement prometteur, Cal Crutchlow est ensuite rentré dans le rang suite à deux chutes à haute vitesse survenues lors de la dernière séance d'essais puis pendant les qualifs.

Physiquement indemne mais endolori, le Britannique n'a pas pu rééditer l'exploit de placer sa M1 privée devant les motos d'usine comme pendant les essais d'intersaison à Jerez. Auteur d'un début de course laborieux, le n°35 s'est ensuite battu becs et ongles avec Bautista pour défendre sa cinquième place.

Randy de Puniet (CRT), ART-Aspar (15ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "Je suis tombé et c'est dommage parce que j'étais plutôt bien parti. J'ai perdu l'avant dans le virage n°9, au freinage. J'avais eu deux avertissements sur le tour précédent et j'essayais de freiner aussi doucement que possible, mais la direction s'est bloquée et je n'ai rien pu faire. J'ai commis une erreur qui m'a fait perdre le contrôle".

"Aujourd'hui les conditions étaient très difficiles, il faisait très chaud et les pneus souffraient beaucoup trop. Nous avons d'ailleurs vu beaucoup de chutes similaires à la mienne. Nous savions que la course allait être dure mais nous ne nous attendions pas à la finir de cette manière parce que nous avions très bien travaillé durant le week-end. Maintenant nous devons tourner la page et penser à la prochaine course qui aura lieu au Mans".

L'analyse Moto-Net.Com : Comme beaucoup d'autres pilotes (Bradl, Iannone ou Pesek), Randy de Puniet est parti au tapis dès les premiers tours de course. En cause : les conditions de piste rendues délicates à appréhender du fait de la forte amplitude thermique constatée ce week-end. Entre le matin et l'après-midi, la température du bitume variait du simple au double (de 25 à 50°C), ce qui a posé des gros soucis de mise au point et provoqué de nombreuses chutes.

Néanmoins, une chute reste une chute, aussi excusable soit-elle : le Français ne peut s'en prendre qu'à lui-même s'il repart d'Espagne sans marquer de points, alors que son coéquipier fait la fierté de son team (et d'Aprilia) en se battant avec des prototypes sur son ART à moteur de RSV4...

L'occasion de souligner les progrès desdites CRT : Hector Barbera a créé la surprise en se qualifiant à une flatteuse dixième place, malgré la dizaine de kilomètres/heure qui séparaient sa Kawasaki-FTR de la M1 du poleman, Jorge Lorenzo (288,2 km/h pour l'officiel Yamaha contre 280 km/h pour le pilote Avintia).

En course, Aleix Espargaro a réédité le même type de performances en bataillant longuement contre la Ducati de Dovizioso, puis en terminant devant la M1 satellite du peu convaincant Bradley Smith. Un résultat en forme d'exploit si l'on considère la différence de contenu technologique entre les motos et les écarts en bout de ligne droite : 292 km/h pour la GP13 de Dovi et 290 km/h pour la M1 de Smith, contre "seulement" 275,8 km/h pour l'ART Aprilia d'Espargaro !

Aujourd'hui, tous les pilotes sont restés à Jerez - à l'exception d'Andrea Iannone qui se fait opérer le bras (lire MNC du 4 mai 2013) - pour participer au premier test officiel "post-GP". Cette journée d'essais constituera l'occasion pour Honda de parfaire la mise au point électronique de la RCV, tandis que les officiels Yamaha travailleront de nouveau sur l'évolution châssis que Lorenzo et Rossi ont pour le moment décidé de ne pas utiliser en course...

Chez Ducati, après une course décevante à l'issue de laquelle Hayden et Dovizioso ont terminé respectivement 8ème et 9ème (à 25 et 40 secondes du leader), tous les espoirs se tournent désormais sur la version "laboratoire" de la Desmosedici. Développée cet hiver par Michele Pirro, cette GP13 Lab a fait ses premiers tours de roues en course ce week-end aux mains du pilote d'essais italien (lire MNC du 4 mai 2013).

A son guidon, l'ancien pilote de la CRT du team Honda Gresini s'est classé à la onzième position en course, à seulement quatre secondes de son chef de file Andrea Dovizioso. Hayden et Dovi auront toute la journée d'aujourd'hui pour mettre à l'épreuve cette moto équipée d'un nouveau moteur (a priori toujours de type V4) et d'un nouveau châssis qui resterait de type périmétrique.

A suivre sur MNC : restez connectés !

Résultats du Grand Prix MotoGP d'Espagne 2013

  1. Dani PEDROSA Honda 45'17.632
  2. Marc MARQUEZ Honda +2.487
  3. Jorge LORENZO Yamaha +5.089
  4. Valentino ROSSI Yamaha +8.914
  5. Cal CRUTCHLOW Yamaha +12.663
  6. Alvaro BAUTISTA Honda +15.094
  7. Nicky HAYDEN Ducati +25.632
  8. Andrea DOVIZIOSO Ducati +41.881
  9. Aleix ESPARGARO ART +43.812
  10. Bradley SMITH Yamaha +44.461
  11. Michele PIRRO Ducati +45.974
  12. Hector BARBERA FTR +59.859
  13. Michael LAVERTY PBM +1'09.743
  14. Danilo PETRUCCI Ioda-Suter +1'17.813
  15. Colin EDWARDS FTR Kawasaki +1'18.177
  16. Bryan STARING FTR Honda +1'18.928
  17. Claudio CORTI FTR Kawasaki +1'19.307
  18. Hiroshi AOYAMA FTR +1'19.457

Non classés

  • Stefan BRADL Honda 24 Tours
  • Andrea IANNONE Ducati 24 Tours
  • Lukas PESEK Ioda-Suter 24 Tours
  • Randy DE PUNIET ART 25 Tours
  • Yonny HERNANDEZ ART 25 Tours

Classement provisoire du championnat MotoGP 2013

  1. Marc MARQUEZ Honda 61
  2. Dani PEDROSA Honda 58
  3. Jorge LORENZO Yamaha 57
  4. Valentino ROSSI Yamaha 43
  5. Cal CRUTCHLOW Yamaha 35
  6. Alvaro BAUTISTA Honda 28
  7. Andrea DOVIZIOSO Ducati 26
  8. Nicky HAYDEN Ducati 24
  9. Aleix ESPARGARO ART 17
  10. Andrea IANNONE Ducati 13
  11. Stefan BRADL Honda 11
  12. Bradley SMITH Yamaha 10
  13. Ben SPIES Ducati 9
  14. Hector BARBERA FTR 7
  15. Randy DE PUNIET ART 6
  16. Michele PIRRO Ducati 5
  17. Michael LAVERTY PBM 3
  18. Yonny HERNANDEZ ART 3
  19. Danilo PETRUCCI Ioda-Suter 2
  20. Colin EDWARDS FTR Kawasaki 1
  21. Hiroshi AOYAMA FTR 1

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