Toni Bou, le pilote espagnol plus fort que Marc et Alex Marquez réunis !

Vainqueur avant-hier (samedi 6 septembre) d'une onzième épreuve 2025 sur treize disputées jusqu'alors, Toni Bou a obtenu son 19ème sacre en championnat du monde TrialGP. En ajoutant ses titres décrochés en salle (X-Trial), le pilote espagnol cumule désormais 38 titres mondiaux dans sa discipline.

Ainsi, celui qui soufflera ses 39 bougies le 17 octobre prochain "a remporté les deux titres en jeu chaque année pendant 19 saisons consécutives", souligne son bienheureux employeur Honda qui continue de faire équipe avec le pétrolier Repsol dans cette discipline aussi lente et peu médiatisée… que spectaculaire !

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À titre de comparaison, les frères Marquez qui dominent actuellement du casque et des sliders le MotoGP, ne totalisent à eux-deux "que" 10 titres en Grand Prix moto. Bientôt 11 grâce à Marc ? Oui, très certainement, mais cela reste très inférieur aux 19 titres engrangés par "Antoni" qui est d'ailleurs sous contrat avec le HRC pour les deux saisons à venir.

Potentiellement donc, "Bou San" peut viser les 42 sacres. Mais comme depuis 2007 et son premier titre, il s'appliquera à viser la victoire, zone par zone, épreuve après épreuve : le catalan a participé à 398 compétitions de Trial (intérieur et extérieur confondu) à l'issue desquelles il est monté 330 fois sur le podium et 250 fois sur la plus haute marche !

Toni Bou : interview de l'homme aux 38 titres mondiaux

Quelle a été la clé pour remporter ce nouveau titre ?
"Je dirais que la clé de cette saison a été la régularité. Avec les nouvelles réglementations, il y a beaucoup de points en jeu chaque week-end, donc je pense qu'il était important d'être toujours sur le podium et, bien sûr, de remporter autant de victoires. Le feeling avec la moto et le travail de l'équipe Repsol Honda HRC ont été essentiels et nous ont permis de réaliser une excellente saison".

Les règles ont changé, mais vous faites toujours la différence. Comment y parvenez-vous ?
"Chaque fois qu'il y a un changement dans les règles, il y a toujours de la nervosité. Nous devons toujours travailler dur et essayer de nous adapter. Au cours de ma carrière de pilote, les règlements ont changé à plusieurs reprises, nous savons donc comment nous adapter. C'est un aspect très positif de ma conduite et j'essaie de compenser les points qui peuvent aller à l'encontre des règles. Je suis très heureux d'avoir réussi cela une fois de plus".

Le mois prochain, vous aurez 39 ans. Comment la différence d'âge vous affecte-t-elle par rapport à vos rivaux ?
"Évidemment, le fait d'être un vétéran de la catégorie m'aide beaucoup. Je n'aurais jamais pensé que cela m'aiderait autant. Il y a des aspects négatifs, mais il y a aussi beaucoup d'aspects positifs. J'essaie de tirer parti de cette expérience pour pouvoir faire avancer les courses et essayer de contrôler autant que possible. Lorsque vous vous battez pour un championnat, plus vous contrôlez de choses, plus cela compte"

Cela fait de nombreuses années que vous n'aviez plus couru en Grande-Bretagne. Comment s'est passé votre retour ?
"Revenir en Grande-Bretagne est quelque chose de spécial pour moi. La dernière fois que j'étais ici, j'avais également remporté un titre, j'en garde donc un très bon souvenir. Donc, y revenir et remporter la victoire est quelque chose de spécial. Nous avons également connu un été difficile, donc venir ici et gagner est vraiment agréable pour nous".

Pouvez-vous choisir le moment le plus important de la saison ?
"Je choisirais peut-être la double victoire au Japon. La façon dont j'ai gagné et ce que j'ai ressenti sur la moto. Ce fut l'un des meilleurs week-ends de l'année, j'étais donc très heureux de gagner chez Honda. C'est toujours quelque chose de très spécial. Le faire avec ce sentiment et remporter également les Power Sections était vraiment génial".

Quel adversaire vous a le plus surpris ?
"Jaime Busto et mon coéquipier Gabriel Marcelli ont tous deux roulé à un niveau incroyable. Jaime a surtout été très régulier tout au long du championnat. Gabri a terminé la saison en beauté, avec sa victoire aux États-Unis. Je ne suis pas surpris, car je pense qu'ils sont tous deux incroyablement talentueux et qu'ils représentent l'avenir de ce sport".

Comment gérez-vous la pression en compétition ?
"Je pense que pour gérer la pression, la confiance que me donnent toutes mes réalisations joue un rôle très important. Je suis mon chemin, car je sais quelle voie emprunter pour remporter des titres. C'est un gros avantage pour moi. Mais je sais aussi qu'il est très difficile d'atteindre cet état d'esprit, de tout faire correctement et de rester sur cette voie. J'ai beaucoup de chance d'avoir vécu tout ce que j'ai vécu et d'avoir remporté tous ces titres".

Quelle importance accordez-vous au travail du Repsol Honda HRC ?
"Sans l'équipe, il serait totalement impossible d'accomplir tout ce que j'ai accompli. Sans eux, c'est impossible, car ils m'aident beaucoup, ils me facilitent la tâche. Peu importe le nombre de titres que j'ai remportés et le nombre d'années pendant lesquelles j'ai gagné, j'ai toujours des moments de faiblesse, des moments difficiles, et ils sont toujours là pour me rappeler qui nous sommes, d'où nous venons et comment nous avons obtenu tous ces succès".

Comment s'est passée votre collaboration avec Fujinami en tant que directeur d'équipe ?
"Fujinami est pour moi un élément clé, un élément extrêmement important. Il était déjà dans la dernière partie de sa carrière. Nous avions une très bonne relation et j'ai toujours dit qu'avoir un chef d'équipe qui a été champion du monde était un grand avantage pour nous. Quelqu'un d'aussi compétitif, qui n'abandonne jamais, qui est toujours disponible au téléphone, même à 4 heures du matin... C'est une bonne chose pour nous. Sans compter le lien unique qu'il a avec le Japon, l'équipe est donc parfaite"

Une nouvelle saison avec deux titres - vous pouvez désormais penser au 40ème ?
"Évidemment, j'ai toujours dit que je devais d'abord obtenir le 37ème, puis le 38ème... Maintenant, il est temps de se battre pour obtenir le numéro 39, ce qui sera très difficile, j'en suis sûr. Mais nous sommes là pour essayer. J'ai toujours dit que j'avais accompli bien plus que je n'aurais pu rêver dans ma carrière, et nous sommes là pour continuer à nous battre".

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