Le circuit du Mugello est l'un des plus beaux de la saison. A l'image de Phillip Island, Assen ou Valence, il offre toujours un superbe spectacle. Cette année, six italiens et une italienne vont se livrer une bataille sans merci pour leur GP national...
Tout près de Florence, au beau milieu du pays toscan, le circuit du Mugello compte parmi les rendez-vous les plus attendus de la saison pour de nombreuses raisons.
Le tracé
L'un des intérêts majeurs du Mugello est son tracé. Situé dans les collines toscanes, le circuit offre un dénivelé important et la ligne droite des stands, en légère côte, met à rude épreuve les moteurs. Mesurant plus de 1 km, elle permet tout de même aux pilotes de battre leurs records de vitesse... Certains virages sont en dévers et d'autres sont relevés, ce qui rend le travail sur les suspensions particulièrement délicat. Enfin, les sorties de virages commencent à accuser le coup et présentent quelques irrégularités (légères bosses) qui feront travailler les gommes arrières.
Particulièrement séduisants, les enchaînements de virages sont parfaitement adaptés aux gabarits et aux performances des MotoGP. On notera principalement les deux chicanes successives très rapides, le double droit "Arrabiata" et le long gauche "Bucine" qui commande la ligne droite. La piste est large, les trajectoires multiples, spécialement dans l'enchaînement des chicanes qui donnent généralement lieu à de belles passes d'armes.
Les pilotes italiens et la belle italienne
Autre recette importante pour le succès des courses au Mugello : les pilotes italiens comptent parmi les meilleurs du monde. Car même si le trio Rossi/Biaggi/Capirossi ne truste plus les podiums aussi inlassablement qu'en 2001, sur leurs terres on peut les attendre de pied ferme, accompagnés du jeune mais très efficace Melandri ! Rolfo et Battaini ne comptent pas parmi les favoris, mais les courses MotoGP pouvant parfois réserver de bonnes surprises (OJ en Chine par exemple !), ils seront à surveiller de près.
La ruse et de la rage de vaincre de Rossi, ajoutées au boulot accompli par Jerry Burgess et son team, ont jusqu'à maintenant eu raison de la meute Honda. Et pour cause : The Doctor est en train de réaliser le même début de saison qu'en 2002 lorsqu'il était le seul, avec Ukawa, à profiter de la RCV ! Valentino sait qu'il est attendu - "Mugello est toujours le plus gros week-end de l’année pour moi" - et même s'il considère que "le plus important est ce qu’il se passe sur la piste", il devra faire preuve de concentration pour mener sa M1 à 110%. Il s'attend évidemment à une ambiance de feu et un public nombreux parmi lequel il "espère retrouver un maximum de fans", comme l'an dernier (lire Moto-Net du 8 juin 2004).
Cette année encore, on s'attend à ce que Sa Sainteté arbore une déco spéciale pour son GP national. On se souvient, entre autres, de son Aprilia aux couleurs du drapeau italien, de sa NSR version hawaiienne, de son casque réplica "Papa Graziano" ou de ses mises en scènes pour le finish... L'année dernière, il était arrivé au Mugello avec deux quatrièmes places successives. Du coup, il avait demandé à Drudi, son designer, de lui peindre une médaille en bois sur laquelle était inscrit un IV, en guise de bonnet d'âne. Sûr que cette année, après sa deuxième place et ses trois victoires, la déco sera plus festive !
Histoire de remettre un petit coup de pression à ses concurrents, Vale déclare que ses essais au Mans lui ont permis de "trouver de bonnes directions pour le Mugello. Nous devrions pouvoir utiliser de nouvelles pièces moteur et mettre en pratique les informations que nous avons recueillies. Nous avons également bien travaillé sur les gommes Michelin avec de bons résultats". Honda est prévenu...
Mais le géant japonais compte bien empêcher Rossi de remporter sa quatrième victoire de l'année, en premier lieu grâce au numéro deux au championnat : Marco Melandri. Le jeune italien n'a cessé d'impressionner depuis le début de la saison et se classe naturellement parmi les favoris ce week-end. Selon lui - et de nombreux pilotes le rejoignent sur ce point -, le Mugello est "un circuit très sympa avec plusieurs zones de dépassement" qui raviront les fans !
Le seul défaut que Marco attribue à la piste est "l'état du macadam, assez inégal". Un facteur décisif qui sera au centre des préoccupations de chaque pilote et de leurs manufacturiers. On se souvient de l'épisode Bridgestone et des problèmes survenus sur les pneus arrières de Tamada et Nakano (lire Moto-Net du 10 juin 2004), qui illustrent parfaitement l'importance de la qualité et du choix des pneumatiques sur cette piste. Un sujet qui sera traité avec encore plus de précaution par le coéquipier du Hérisson, Sete Gibernau, qui garde un souvenir cuisant de son choix de gomme précipité au GP de Chine (lire Moto-Net du 2 mai 2005)...
Le deuxième pilote italien Honda est bien évidemment Max Biaggi, qui n'a jamais remporté son GP national en catégorie reine... Mais l'Empereur romain garde bon espoir, Mugello étant l'un de ses circuits préférés : "l'atmosphère y est magique, la foule des fans transmet tant d'émotion, on peut les entendre dans chaque coin du circuit !" Max, qui affirme sur son site officiel qu'il "renouvelle sa confiance au HRC", espère "pouvoir donner le sourire à son team, ses fans et pourquoi pas moi-même"...
On note chez Honda le retour de Makoto Tamada au sein de son team Konica Minolta. Le japonais, très rapide sur la piste italienne l'an dernier, n'a pas roulé depuis le Portugal et se réjouit de son retour "en pleine forme, sur une de mes pistes préférées".
Last but not least, le couple 100% italien que forment Capirossi et Ducati pourrait faire retentir l'hymne national dimanche après-midi ! Pour sa 16ème participation au GP d'Italie, Loris part confiant et se rappelle qu'en 2003, il avait été le seul à suivre le rythme effréné du Doctor et de sa RCV. Cette année, Ducati tente le coup de poker en montant des Bridgestone. Livio Suppo, le directeur du projet MotoGP chez Ducati Corse, est optimiste : "nous avons réalisé de bons essais au Mans après le Grand Prix. Nous avons essayé des pneus qui ont très bien fonctionné, offrant une bonne longévité". Le pari est osé, mais connaissant la propension de Capirex à effectuer d'excellents départs, il se pourrait que ce week-end soit celui de Ducati !
D'autant que Carlos Checa adore lui aussi le tracé toscan et sait d'ores et déjà sur quels axes il faut travailler : "le circuit est très rapide, comme la moto ! Ca devrait aller, bien que nous devions améliorer le comportement de la moto lors des changements de directions dans les enchaînements rapides". Ce Grand Prix sera spécial pour l'espagnol puisque son frère David prendra lui-aussi le départ, remplaçant au pied levé Toni Elias blessé (lire Moto-Net du 30 mai 2005).
Les italiens, sur la piste comme sur les tribunes, nous concoctent cette année encore l'un des meilleurs GP de la saison... Rendez-vous donc au Mugello ce dimanche à 14h !
.
.
.
Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025
02 mars : GP de Thaïlande
16 mars : GP d'Argentine
30 mars : GP des Amériques
13 avril : GP du Qatar
27 avril : GP d'Espagne
11 mai : GP de France
25 mai : GP de Grande-Bretagne
08 juin : GP d'Aragon
22 juin : GP d'Italie
29 juin : GP des Pays-Bas
13 juillet : GP d'Allemagne
20 juillet : GP de République Tchèque (sous réserve)
17 août : GP d'Autriche
24 août : GP de Hongrie (sous réserve)
07 septembre : GP de Catalogne
14 septembre : GP de Saint-Marin
28 septembre : GP du Japon
05 octobre : GP d'Indonésie
19 octobre : GP d'Australie
26 octobre : GP de Malaisie
09 novembre : GP du Portugal
17 novembre : GP de Valence
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.