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INTERVIEWS CONSTRUCTEURS
Paris, le 17 juillet 2014

Premier semestre 2014 : le bilan marché de KTM

Premier semestre 2014 : le bilan marché de KTM

KTM vient de boucler le premier semestre 2014 sur une baisse de -4% et totalise 3168 immatriculations. Le président de la marque autrichienne en France, Éric Antunes, livre ses impressions aux lecteurs de Moto-Net.Com. Bilan et interview.

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Moto-Net.Com : Le marché français du motocycle est reparti à la hausse au premier semestre 2014... Est-ce grâce au beau temps, aux nouveautés, aux concessionnaires, aux immatriculations de véhicules de démo, aux mauvais scores des années précédentes ?!
Éric Antunes (président de KTM France)
: Nous ne pouvons pas réellement dire que le marché est reparti à la hausse sur le premier semestre. Les mois de mai et juin n'ont pas été positifs. Une seule marque tire le marché pour l'instant. Les autres progressent en fonction de la mise sur le marché de leurs nouveautés ou de leurs actions marketing. Les distributeurs font un travail remarquable pour développer leurs ventes et les marques aident leur réseau par l'introduction de nouveautés et/ou d'actions à même de faire venir les clients dans les points de vente. Néanmoins nous sommes encore loin, malgré les quatre premiers mois en hausse et deux mois plus stables, voire en baisse, d'avoir récupéré les baisses cumulées des trois dernières années.

MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
E. A.
: Le fait marquant pour ce début d'année est que, malgré le beau temps et les nouveautés, le marché peine à rebondir. Les clients restent prudents quant à leur avenir. Ils ne croient toujours pas ou plus en leurs politiques qui eux-mêmes ne savent plus parler à leurs électeurs. Un cercle vicieux en somme. Cela bloque l'économie, et donc notre marché.

MNC : En ce qui concerne KTM, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2014 ?
E. A.
: Concernant KTM, le bilan est mitigé. Nous sommes satisfaits de nos ventes de routières, même si nous sommes en deçà de nos prévisions. Nous avons eu à composer avec des retards de production sur des modèles à volume et surtout sur notre 1290 Super Duke R. Sur cette dernière, je tiens d'ailleurs à m'excuser auprès de tous nos clients qui ont dû attendre plus que de raison leur moto. Toutes les commandes devraient être enfin livrées avant fin juillet. Nous avons eu également un retard de production sur nos 125 et 390 Duke, mais c'est derrière nous maintenant et notre réseau est enfin approvisionné normalement. Cela devrait nous permettre de faire un très beau mois de juillet.

L'autre partie de notre gamme, le tout-terrain, est en baisse, que ce soit le cross ou l'enduro. Nous vendons moins de cross que l'année dernière sans en comprendre réellement la raison, sauf celle évoquée plus haut du manque de confiance des clients dans leur avenir. Si l'on regarde l'enduro, nous payons notre prudence sur les quantités 2014. Cela devrait repartir avec le millésime 2015 que nous venons juste de livrer. L'enduro n'est plus porteur, c'est un marché de niche avec beaucoup d'acteurs mais nous nous devons de maintenir un niveau de production à même de satisfaire nos clients.

MNC : Comment se présente votre second semestre ?
E. A.
: Le second semestre s'annonce meilleur pour KTM que le premier. Nous avons encore quelques 1290 Super Duke R à livrer sur juillet, nos 125 et 390 Duke sont de nouveau disponibles et toujours compétitives face à la concurrence, même vis-à-vis d'une MT125 qui est plus chère et moins équipée car sans ABS. À la rentrée de septembre, nous introduirons sur le marché nos deux nouvelles petites sportives, les RC125 et RC390 avec un réel potentiel de vente et nos millésimes 2015 tout-terrain seront disponibles partout dans le réseau. Nous devrions donc reprendre des parts de marché correspondant à notre potentiel sur le marché français.

MNC : Enfin, des baisses de limitation de vitesse sur les routes vous font-elles craindre une diminution de l'attrait des Français pour la moto et le scooter ?
E. A.
: Les baisses de vitesse ne me font pas craindre une baisse des ventes. Ce n'est pas parce que la vitesse baisse que les gens auront moins besoin de se déplacer. Cela ne stoppera pas l'envie de rouler à moto. Il y a déjà actuellement beaucoup d'endroits sur nos départementales limités à 70 km/h, donc pour ma part je ne vois pas réellement de changement mais également aucun intérêt à cette limitation. Encore une fois, c'est un coup politique sur le tout-sécuritaire et non une mesure à long terme. Si vous prenez un nid de poule à 90 km/h ou 80 km/h, le résultat sera le même. A moto, vous avez de grandes chances de tomber. Faire en sorte d'entretenir le réseau routier secondaire serait une mesure plus en relation avec l'accidentologie, comme cela a été maintes fois prouvé, mais cela demanderait également beaucoup de fonds publics et ne serait donc pas une mesure rémunératrice. CQFD.

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