Les courses disputées à Magny-Cours ce week-end s'annonçaient épiques : sur un tracé que beaucoup connaissent par coeur, les duels entre les hommes forts du championnat n'ont pas déçu les spectateurs ! Récit et analyse avec Guillaume Dietrich.
C'est sous un soleil radieux que les pilotes les plus rapides de France retrouvent un de leurs terrains de jeu fétiches : cumulant souvent la casquette de pilote vitesse et d'endurance, une grande majorité des participants connaît en effet le tracé de Nevers Magny-Cours sur le bout des gants !
Et pour cette avant dernier rendez vous de la saison, la pression entre les différents protagonistes est à son paroxysme : grignotant petit à petit son retour sur l'actuel champion, Erwan Nigon et sa ZX-10R arrivent dans la Nièvre avec de l'ambition à revendre !
Le tour du circuit par Guillaume Dietrich |
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"C'est vrai qu'à un moment donné, lorsque j'avais 30 points d'avance, j'étais concentré sur le titre et certainement qu'inconsciemment cela t'enjoint à ne pas prendre tous les risques", admet avec franchise Guillaume Dietrich aux lecteurs de Moto-Net.Com.
"Mais cela ne signifie pas que je me suis relâché : le fait est que j'ai connu des aléas et surtout que j'éprouve vraiment des difficultés à bien me qualifier. A Albi par exemple, je pars 9ème, j'ai sept secondes de retard et je termine à 3 secondes : clairement si j'étais parti devant, je pouvais jouer la gagne, car j'avais un excellent rythme".
Oui, mais voilà : devant personne n'attend le champion de France, surtout que ses adversaires savent à quel point il est redoutable en course, notamment avec des pneus usés ! "Je ne préoccupe pas du matériel dont dispose mes adversaires, mais c'est vrai qu'aujourd'hui mon rival pour le titre c'est Erwan (Nigon) et que ses Pirelli ont singulièrement progressé depuis Lédenon : tant mieux pour les bagarres pour la victoire et le niveau du championnat !" explique Guillaume.
Le niveau et l'organisation : deux points longuement remis en question en championnat de France. Certains prétendent que le rythme n'y est pas élevé - Matthieu Lagrive pense même qu'aucun pilote du Supersport français n'arriveraient à rentrer dans les 15 en Mondial SSP ! - et que des progrès restent à accomplir.
"Peut-être que tout n'est pas encore parfait, mais la fédération et l'ensemble des acteurs se démènent vraiment pour faire avancer le processus : tout est plus structuré, plus "pro", les courses sont plus disputées avec des règlements clarifiés et qui conviennent à tous", nous confie le champion de France en titre, "je sais que ce week-end, j'ai discuté avec des spectateurs et si l'organisation générale leur convenaient, ils regrettaient toutefois de devoir attendre sept heures entre chaque manche de Superbike : la plupart ne viennent que pour le SSP et le SBK et effectivement ceux là pestent un peu ...
"Par rapport aux allégations sur le niveau, un simple constat : Erwan est depuis peu pilote de développement Michelin sur une Honda RCV de MotoGP et il ne nous colle pas une seconde au tour ! Qui plus est, on a tourné près d'une seconde plus vite que lors du Bol d'Or 2007 !", poursuit le pilote Suzuki.
Dans ces conditions et parés pour la baston, les deux hommes fort du championnat n'avait plus qu'à régler leurs comptes sur la piste !
125
Dès le samedi matin, Clément Dunikowski (Aprilia) signe sa deuxième pole position de sa courte saison en tournant en 1' 50.749. Il devance ainsi Steven Le Coquen (Honda) et Valentin Debise (KTM) de plus de 3/4 de seconde. Jimmy Petit (Honda) complète la première ligne mais est relégué à deux secondes de ses camarades !
Équipe de France Vitesse Espoir |
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Au second rang, on trouve trois Honda : celles de Cyril Carrillo, Randy Pagaud - un des rares avec Debise à avoir amélioré son temps le samedi après-midi - et Florian Marino. La quatrième moto sur cette ligne est la TVX 250cc 4-Temps de Yannick Deschamps.
En course, Clément Dunikowski et son Aprilia se montrent intraitables : après une superbe lutte face à Valentin Debise et sa KTM, le champion de France 2006 va s'imposer avec plus de 2 secondes d'avance et remporter ainsi sa 2ème victoire en trois courses !
"Avec des conditions de piste piégeuses (de l’huile avait été répandue sur la piste lors de l’épreuve précédente, celle des side-cars, NDLR), Clément choisit une stratégie sage et laisse le leadership à Debise. Clément est "dans ses pompes" et observe son concurrent : trajectoires, freinages, accélérations, points de corde. A deux tours de la fin, Clément a vu ce qui l’intéressait, il le passe et s’échappe très vite", résume le team Provence Moto Sport.
Derrière ce duo infernal, Steven Le Coquen monte sur la 3ème marche du podium : dès le 4ème tour, le premier pilote Honda a lâché prise sur ses deux adversaires et termine à plus de 20 secondes ! Heureusement pour lui, le leader du championnat Valentin Debise - sur qui Steve ne comptait que 5 points de retard avant cette course - ne termine "que" deuxième...
Auteur d'une belle remontée dans le 1er tour - de la 7ème à la 4ème place -, Florian Marino (sélectionné depuis en Équipe de France Vitesse Espoir, lire l'encadré ci-dessus) termine finalement 5ème, 10 secondes derrière son futur coéquipier Cyril Carillo. Ce dernier, "lucide sur les 3 premières places trustées", rapporte son communiqué, atteint donc son objectif !
Blessée à Albi (lire Moto-Net.Com du 9 juillet 2008), Ornella Ongaro n'a malheureusement pas pu défendre ses chances face aux garçons. Deuxième résultat nul pour la seule fille engagée donc, mais elle sera de retour à Ledenon !
Au championnat, Valentin Debise porte donc son avance à 9 points face à Steven Le Coquen (116 pts contre 109). Mais le 7 septembre prochain à Ledenon, il ne pourra en rester qu'un ! Derrière, la 3ème place de Cyril Carillo (67 points) est menacée par Clément Dunikowski (66). Suivent Jimmy Petit (53), Jonathan Castillo (49), Kevin Meco et Ornella Ongaro (tous deux 44 pts).
Trophée Pirelli Junior 600
Comme en 125, les pilotes du Trophée Pirelli réalisent à l'immense majorité leurs meilleurs temps samedi matin. Et ce sont finalement les deux Dylan qui signent les meilleurs temps : Chevalley (Honda) devance Buisson (Yamaha) de 89 petits millièmes !
Baptiste Guittet (Triumph) et William Grarre (Yam') s'offrent la 3ème et 4ème place tandis que Anthony Loiseau (Honda), Gwen Le Badezet (Yam'), Nans Chevaux (Honda) et Étienne Masson (Yam') montent sur la 2ème ligne. Louis Bulle (Yam') 9ème est le dernier à se trouver dans la même seconde que le poleman.
Au départ, Dylan Chevalley (intégré dans la Dark Gog Academy depuis Albi, lire Moto-Net.Com du 9 juillet 2008) conserve son avantage mais se loupe au freinage d’Adélaïde. Jimmy Maccio son coéquipier l'imite ! Anthony Loiseau prend donc le commandement devant Dylan Buisson et Baptiste Guittet.
Les trois hommes de tête se détachent petit à petit de leurs poursuivants, menés par Masson et Le Badezet. Derrière, Louis Bulle entame une belle remontée : 7ème au début, il remonte 4ème en quatre tours ! Aux avant-postes, Guittet passé 2ème au 2ème tour ne parvient pas à inquiéter Loiseau et doit se battre pour contenir Buisson.
En tête de la course, Loiseau "compte bien garder cette place et m’opposerais aux attaques de Baptiste qui, disputant deux championnats (Pirelli et Supersport) est poleman des Supersport. Motivation supplémentaire pour garder la tête", remarque le pilote Honda !
Trop tendu, Chevalley a perdu l’avant à plusieurs reprises et n'a pas réussit à reprendre suffisamment tôt le rythme de tête : il double Étienne Masson dans le 7ème tour mais ne pourra pas monter au-delà de la 6ème place... Quant à Jimmy Maccio, il franchit la ligne d'arrivée en 12ème position.
Rapide jusqu'au bout - il signe le meilleur temps en course deux tours avant la fin -, Anthony Loiseau s'impose finalement 1,6 seconde devant Baptiste Guittet et 2,4 sec devant Dylan Buisson. Malgré tous ses efforts, Louis Bulle échoue à deux secondes et demi du podium, devant le duo William Grarre et Dylan Chevalley.
Septième de la course, Étienne Masson ne possède plus que 3 points d'avance sur Anthony Loiseau ! Avec ses 70 points, William Grarre est à 20 longueurs du leader et n'hypothèque pas complètement ses chances de remporter le trophée. Ce sera plus dur encore pour Louis Bulle (66 pts) mais impossible pour Baptiste Guittet (62).
Supersport
En Supersport, Baptiste Guittet (toujours sur Triumph) s'offre la pole position en bouclant la piste en 1' 45.499. Mathieu Ginès (Yamaha) est 2ème à un dixième, puis cinq pilotes se trouvent dans un véritable mouchoir de poche !
Frédéric Moreira et Julien Enjolras signent exactement le même temps aux guidons de leurs R6, à 227 millièmes de Guittet. Kévin Denis (Honda) se hisse lui à 228 millièmes du Poleman, Olivier Four (Suzuki) à 285 et Mathieu Andrieu (Kawasaki) à 298... Ouf !
Suivent ensuite Laurent Brian (Honda), Gregory Lefort (Yam'), Fabrice Auger (Yam') et Franck Millet (Honda), tous dans la même seconde que les hommes de tête... Comme toujours, les courses promettent !
Première course
Le départ est retardé par la chute de Julien Ruiz lors du tour de chauffe mais cela ne semble pas déstabiliser Frédéric Moreira qui chipe à Baptiste Guittet la tête de la course malgré le bon décollage de la Daytona n°4 !
Dans le 5ème tour, Kévin Denis - le poulain prometteur de Marc Fontan et de sa Dark Dog Academy - double Moreira et se hisse en tête... Pour un seul tour ! En effet, Olivier Four qui figurait en début de course en 5ème position a remonté un à un ses adversaires et s'installe en tête à partir du 6ème tour.
La bataille s'intensifie entre Denis, Moreira, Ginès et Guittet... Quatre pilotes, soit deux de trop pour le podium final ! Or à deux tours de la fin, Moreira parvient à reprendre les commandes de la course...
"Nous sommes six à rapidement nous détacher. Quand je vois les clients qui sont avec moi, cela s’annonce joyeux pour la suite", relatera Kévin Denis. "Et effectivement je vais me régaler. On se double sans arrêt, les entrées de chaque chicane sont très chaudes et les freinages à l’épingle d’Adélaïde, irréalistes. Un régal durant 16 tours, car tous les pilotes (Ginès, Four, Enjolras, Moreira, Guittet) sont tous chauds mais corrects".
Malheureusement pour Frédéric Moreira, il rate son freinage dans Adelaïde lors du dernier tour et laisse ses poursuivants filer vers le podium... Olivier Four finit par s'imposer devant Julien Enjolras et Kevin Denis. Mathieu Ginès est 4ème, Frédéric Moreira 5ème, Baptiste Guittet 6ème et Fabrice Auger 7ème.
Seconde course
Lors du second départ, c'est au tour de Mathieu Ginès de s'imposer face à Moreira, Denis et Four. Cependant, c'est un cinquième larron qui prend les rênes de la course à partir du 2ème tour : Julien Enjolras !
De nouveau, une superbe lutte oppose Enjolras à Gines, Denis, Moreira, Four mais aussi Auger ! Après avoir soigneusement analysé sa première course, Fabrice aborde la seconde "avec une grande confiance". Et pour cause, le jeune rémois "kinenveu" (lire Moto-Net.Com du 25 juillet 2008) se permet même de remonter jusqu'à la 2ème place... avant de chuter sans gravité à la sortie du 180.
"Je relève instantanément ma machine pour repartir et finir à la 13ème position... dommage de ne pas avoir concrétisé ce bon week-end mais je suis tout de même satisfait de mes performances", conclura Fabrice Auger une fois descendu de sa R6.
Enjolras conserve donc le commandement devant Denis, Gines et Laurent Brian qui a réussi à dépasser Four et Moreira. Vers la fin de course toutefois, Olivier Four et sa GSX-R sont les plus rapides : ils arrivent à rejoindre la 2ème position mais ne pourront pas se hisser sous les pots de la Yam' n°69 d'Enjolras.
Julien Enjolras remporte donc cette seconde manche juste devant Olivier Four et Baptiste Guittet. Suivent à trois secondes Denis - "contraint d’opter pour plus de prudence, ayant trop tapé dans ses freins", expliquera son team - et Ginès, puis Brian (à 6 sec), Moreira (à 10 sec) et Millet (à 17sec).
"Je suis bien sur déçu de ce week-end. J’ai eu du mal à trouver mes marques et à régler correctement ma moto. J’ai fais de bon départ aux 2 manches mais je n’ai pu tenir le rythme des meilleurs" regrettra Frank Millet, qui disputait sa deuxième épreuve au guidon de la Honda de la dark Dog Academy.
Au championnat, Olivier Four et Julien Enjolras augmentent leurs scores respectifs du même nombre de points, si bien que 6 points séparent toujours les deux hommes (respectivement 176 contre 170). Mathieu Gines avec ses 143 points reste en course pour le titre mais aura fort à faire à Ledenon...
"L'objectif est clairement défini maintenant pour Lédenon : on va tenter de décrocher la victoire dans les deux manches pour conserver un infime espoir. La course moto est tellement indécise...", conclura Mathieu, qui disputera avec son team GMT94 la prochaine course de Superstock européen à Brands Hatch.
Quatrième du championnat, Frédéric Moreira (111 points) devra faire attention à Ledenon au jeune "Chien Sombre" Kévin Denis (103) tandis que Mathieu Andrieu (91) et Laurent Brian (90) se battront pour la 6ème place... ou la 4ème ?
Superbike
Dès les essais, le pilote du team KMF fait parler la poudre : devançant de plus de trois dixièmes Gwen Giabbani et Emeric Jonchière lors de la Superpole, le n°7 met la pression à Guillaume qui échouera à la cinquième place sur la grille. Lucas de Carolis signe une honorable 4ème place, tandis que Thomas Métro, Stéphane Duterne et Cédric Tangre jouent les observateurs de choc derrière le champion de France 2007.
Première course
Très bon départ pour Erwan Nigon (Kawasaki), qui vire en tête devant Jonchière (Suzuki), Dietrich (Suzuki), De Carolis (Suzuki) et Metro (Suzuki). Mal parti Gwen Giabbani cravache d'emblée pour remonter.
Guillaume Dietrich prend rapidement les commandes de la course et s'applique à piloter proprement sur le physique tracé de Magny-Cours : "tu ne te reposes jamais sur ce circuit, les lignes droites sont courtes et celle menant à Adélaïde présente une cassure !", expliquera le n°1 à Moto-Net.Com après la course.
D'ailleurs Lucas de Carolis est le premier à faire les frais de ce tracé exigeant où "la vivacité de la moto et ses réactions au lâcher de freins sont primordiales" : parole d'un champion de France Superbike ! Gwen Giabbani confirme sa bonne forme et remonte inexorablement vers la tête de la course, passant successivement Jonchière et Nigon dans le 5ème tour. Puis il passe Guillaume Dietrich dans le virage d’Adelaïde.
Composé de Dietrich, Giabbani et Nigon, le groupe de tête est un peu détaché de Jonchière et se livre à un mano a mano de toute beauté avec beaucoup de dépassements : Erwan Nigon hisse sa Kawasaki en tête de la course dans le 11ème tour avant que Guillaume Dietrich ne le repasse le tour suivant : le pilote Suzuki n'est pas là pour assurer les points au championnat et il rendra coups pour coups à son farouche adversaire !
Malheureusement "un problème de shifter privera Guillaume de la lutte finale pour la victoire et c'est finalement la mort dans l'âme, mais heureux de s'être "bien bagarré avec de bons pilotes!" que le pilote de 25 ans devra se contenter de la troisième place. La lutte en deuxième manche promet d'être serrée, car dans l'opération Erwan Nigon a repris neuf points sur le leader du championnat...
Seconde course
Premier arrivé dans la Grande Courbe, Erwan Nigon affiche d'emblée ses prétentions : profiter de sa vélocité pour s'échapper en tête de course et ne plus la lâcher ! Un scénario qui semble inéluctable, car derrière son adversaire au championnat n'apparaît qu'à la sixième place après un médiocre départ ! A la fin du premier tour, Emeric Jonchière passe deuxième, devant Gwen Giabbani et Thomas Metro.
Désireux de montrer à tous qu'un titre de champion de France ne s'acquiert qu'à la force du poignet (droit de préférence !), Guillaume Dietrich réalise une superbe remontée et apparaît bientôt 3ème derrière Gwen Giabbani. Celui-ci double dans la foulée Emeric Jonchière et s’empare de la seconde place. Deux boucles plus loin, le n°1 passe Jonchière, puis trois tours plus tard il règle son compte à Giabbani dans le 180° !
Profitant de l'agilité de sa machine, Guillaume va réaliser l'intérieur sur Erwan Nigon au virage du Lycée : à partir de là, les positions n'évolueront plus et Dietrich s'envolera vers une victoire au panache devant Nigon et Giabbani. Derrière, Jonchière s’inscrit 4ème au terme d’un long cavalier seul. Thomas Métro (Suzuki) finit 5ème devant Jérôme Tangre (Suzuki).
Au classement provisoire, le titre se jouera à Ledenon en septembre entre Guillaume Dietrich (200 points) et Erwan Nigon (179 points). Lucas de Carolis est 3ème avec 129 points et ne pourra mathématiquement pas se mêler à la lutte pour la titre.
"Je suis bien sûr un peu déçu pour la première manche, mais les bagarres étaient géniales et les chronos extrêmement rapides !" nous relate Guillaume Dietrich. "Maintenant, il fait rester concentré pour la lutte finale et j'espère qu'il y aura une belle baston, dans un bon esprit sportif. La seule chose qui m'ennuie, c'est que les organisateurs du championnat aient programmé la dernière manche une semaine avant le Bol d'Or. Mais bon, Erwan et moi sommes dans la même position : avec notre guidon d'usine en endurance, on n'a pas le droit de chuter et de se blesser !"
Side-cars
Après une matinée agitée - tonneau pour le duo Soulet/Leymond et les frères Legrain -, la séance de l'après-midi voit l'équipage Delannoy/Cluze obtenir la pole position devant Dernoncourt/Romand, Ducouret/Herman et Barbier/Chaperon.
En première manche, pas moins de six side-cars sortent de la piste, entrainant l'interruption de la course ! Au deuxième départ, l'équipage Dernoncourt/Romand font illusion... mais sont inexorablement dépassés par Delannoy et Cluze qui s'envolent vers leur 7ème victoire... en 7 courses disputées !
Ducouret et Herman, postés en 3ème place, menacent un temps Dernoncourt et Romand mais ces derniers résistent et les deux side-cars conservent jusqu'au bout leurs positions respectives. Les deux Bessy sont 4ème, suivis des deux Poret.
En seconde manche, le duo Delannoy/Cluze entretient le suspens durant quatre tours pendant les quels ils se battent pour doubler successivement Ducouret/Herman et Dernoncourt/Romand. Trois tours plus tard, les drapeaux rouges sont agités : trace d'huile sur la piste !
Fautifs, Ducouret/Herman sont déclassés "conformément à l’avenant au règlement entré en vigueur avant le week-end", précise la FFM. Delannoy/Cluze poursuivent leur série de victoire, devant Dernoncourt/Romand et les frères Bessy.
Au classement général, Delannoy et Cluze repassent en tête avec 100 points devant Dernoncourt et Romand (95,5), Ducouret et Herman (86,5) et Le Bal et Chaigneau absents ce week-end (84,5). Bourch'is et Scellier sont 5èmes au scratch mais 1ers en catégorie F2 avec 53 points, ils ont terminé 8ème des deux manches.
Top Twin
Chez les bicylindres, Louis Bulle et Stéphane Molinier vont s'illustrer aux guidons de leurs Ducati 999 et 1098 respectives ! Aux essais déjà, seuls 3 millièmes les départagent, à l'avantage de Louis ! Loin derrière - à 2,7 et 3,6 sec - se qualifient Jean-Yves Mounier (Ducati 1098) et Bruno Destoop (Buell 1125R)
La première course est de nouveau animée par Bulle et Molinier et ce n'est que dans les dernier tours que la 999 va légèrement distancer la 1098. Troisième à 38 sec, Mounier devance d'un quart de seconde Destoop !
La deuxième course est marquée par l'échappée de Bulle... contraint quelques tours plus tard de laisser passer Mounier et Molinier sur problème de boite de vitesse ! C'est à trois tours de la fin que Molinier porte l'attaque décisive. Il remporte la manche devant Mounier et Bulle. Destoop est de nouveau 4ème mais cette fois, à plus de 30 secondes du 3ème !
Au général, Bulle possède 198 points contre 170 et 155 pour Mounier et Molinier alors qu'il ne reste plus que 50 points à engranger au maximum. La Les Buell de Destoop et Amalric sont 4ème et 5ème avec respectivement 143 et 84 points.
Dernier rendez-vous pour le Championnat de France Superbike : le 7 septembre sur le circuit de Ledenon, déjà visité le 18 juin dernier !
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