L'un des principaux acteurs de la formation des conducteurs, le président de l'École de conduite de France (ECF), se dit optimiste sur la formation des "motomobilistes". Selon Gérard Acourt, la situation reste toutefois préoccupante pour les deux-roues.
A la fin des années 60, 16 000 français se tuaient chaque année sur la route alors que la circulation était 2,5 fois moins dense qu'aujourd'hui. Forts de ce constat, quatre amis décident alors de monter une association de loi 1901 "ayant pour vocation de valoriser et de faire évoluer la pédagogie de l'enseignement de la conduite".
Fondée en 1969, l'association "École de conduite de France" est complétée dès 1985 par une société anonyme répondant au doux nom de SPOGEC, apte à développer les activités lucratives des écoles. Ainsi, 37 ans plus tard, le groupe ECF se compose de 1 180 centres de formation dont 600 agences, représentant un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros pour l'exercice 2005.
Ce chiffre d'affaires, communiqué pour la toute première fois par l'organisation, est "en progression régulière depuis plusieurs années", assure Gérard Acourt, l'un des fondateurs et président de l'ECF : "pour 2006, ECF table à nouveau sur une progression constante de 10%".
Interrogé par Moto-Net, il se montre tout aussi optimiste au sujet du marché des 125 cc, dont l'accès par les nouveaux permis B se fera désormais via une formation obligatoire de trois heures (lire Moto-Net du 3 janvier 2007).
"Cette formation ne devrait pas ralentir le marché car elle est peu coûteuse et peu contraignante. On peut même imaginer que puisque l'accès aux 125 est mieux organisé, cela rassurera les automobilistes", prévoit le patron d'ECF.
Quant aux moto-écoles, elles seront d'après lui tout à fait compétentes : "nous avons des méthodes pédagogiques adaptées aux différentes cylindrées mais aussi aux différents conducteurs", assure Gérard Acourt, bien conscient que la conduite d'une 125 ne s'aborde pas de la même façon chez un jeune de 16 ans adepte du scooter que chez un automobiliste de 40 ans.
Concernant le bilan 2006 de la sécurité routière, le président d'ECF regrette que les progrès enregistrés par les deux-roues "soient moins évidents que ceux des autres usagers". D'après lui, la situation est "d'autant plus préoccupante qu'il s'agit de très jeunes conducteurs"...
Un constat étrange dans la mesure où selon les chiffres provisoires de la sécurité routière (lire Moto-Net du 11 janvier 2007), le nombre de motards tués en 2006 est en baisse de 12,5%...
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