Respectivement lancées en 2011 et 2013, la 125 Duke et sa jumelle 390 Duke avaient été conjointement revues en 2017. Pour 2024, KTM remodèle profondément ses petits roadsters afin que les motards détenteurs du permis A1 ou A2 aient eux aussi accès à de supers Duke ! Présentations.
Spécialisée dans les motos tout-terrain depuis sa fondation en 1953, la société Kronreif Trunkenpolz Mattighofen a rudement bien fait, il y a 30 ans déjà, de poser ses roues sur le tarmac... C’est en 1994 en effet que KTM lançait sa 620 Duke, supermotard animé par le monocylindre LC4 et croquée par un certain Gerald Kiska.
Pour 2024, la firme de Mattighofen poursuit sa route (huhuhu) et propose deux "nouvelles" machines aux motards français : la 125 Duke et la 390 Duke, fort appréciés des jeunes (permis A1 dès 16 ans) et des débutants (permis A2 pendant deux ans au moins)...
Achtung : "adoptant une attitude sans compromis, les nouveaux modèles 2024 représentent le plus grand changement dans la gamme de modèles de la série Duke de moins de 500 cc depuis la KTM 125 Duke en 2011", avertissent les autrichiens qui ont redessiné, restructuré et remotorisé (?) leurs deux plus petites cylindrées ( en Europe où la 250 cc n’est pas importée).
"Avec un look encore plus Duke (Super Duke R, NDLR !) conféré par chaque composant, un nouveau réservoir de carburant métallique, des finitions de haute qualité, les modèles Duke 2024 affichent leur propre identité avec des différences visuelles entre chacun d’entre eux", assure Katoche. La 390 se distingue par ses feux de jour additionnels et ses caches radiateur ajourés. Et à part ça ?
Introduit en 2017 sur la 790 Duke, greffé en 2020 sur la 1290 Super Duke R, le cadre hybride "constitué d’un tout nouveau cadre treillis en acier associé à une boucle arrière en aluminium moulée sous pression" fera son apparition l’année prochaine sur les petites sœurs.
Selon ses concepteurs, cette structure assure "une meilleure agilité et un ressenti du châssis sans pareil, avec un nouveau té de fourche améliorant les caractéristiques de maniabilité et offrant aux pilotes contrôle et stabilité". Nouveau aussi, le bras oscillant en alu incurvé est fixé à un mono-amortisseur déporté. Pourquoi ?
"Pour laisser de la place au boîtier de filtre à air plus grand tout en abaissant la hauteur de selle", pardi ! Logée à 800 mm du sol, la selle de la 125 peut-être élevée à 820 via une selle optionnelle. La 390 Duke elle, propose de série les deux positions afin de convenir au plus grand nombre.
Sur la "trois-quatre-vingt-dix", la fourche WP Apex à cartouche ouverte de 43 mm et l’amortisseur (150 mm de débattement avant et arrière) se règlent aussi, en détente et en compression. La 125 hérite des mêmes suspensions, mais seule la précontrainte du ressort arrière peut varier.
Respectueux de la norme Euro5.2, le mini monocylindre "LC4c" de 124,9 cc développe 15 ch (11 kW) et 11,5 Nm, soit la même puissance et un demi-point de couple en moins que la précédente génération Euro4, sortie en 2017 et qui cubait 124,7 cc (1 mm de course alors en moins).
Sur la 390 Duke, le "petimono" de 398,7 cc sort 44,9 ch (33 kW) et 39 Nm, contre 44 ch (32 kW) et 37 Nm pour le 373,2 cc proposé il y a sept ans (4 mm de course en moins). "Issus de l’expérience acquise avec la génération précédente, ces moteurs sont entièrement revisités, avec des culasses et des boîtes de vitesse optimisées", précise Katoche.
Les deux "duchesses" partagent le même système de freinage : simple disque à l’avant de 320 mm mordu par un étrier 4-pistons à montage radial, simple disque à l’arrière (si, si) de 240 mm pincé par un étrier flottant, et une paire de leviers réglables en écartement. L’ABS (Bosch 9.3 MP, pour les curieux) est affublé d’une fonction "cornering".
MNC note que seule la 390 bénéficie d’un antipatinage également sensible aux prises d’angle, d’un "Launch Control" auquel seront sensibles les motards "Ready to Race", et d’un mode Rain pour les plus prudents ou peureux... Il est vrai qu’elle promet d’envoyer du lourd... et pèse logiquement plus lourd que la 125 : 165 kg contre 154 tous pleins faits (Vs 149 et 139 kg à sec en 2017, pour tenter une comparaison).
Les deux machines embarquent un même "écran TFT de 5 pouces entièrement repensé" et connectable aux smartphones. Inédite sur ces cylindrées, l’option d’écran Track met en avant les informations utiles sur circuit, le compte-tour essentiellement.
Attendues dans les concessions françaises dès janvier 2024, les nouvelles 125 et 390 Duke se déclineront dans les deux mêmes coloris : Orange "Electronic" ou Bleu "Atlantic". Curieusement, les nouvelles jantes à cinq et fins bâtons (chaussés de Michelin Pilot 5) ne sont pas peintes en orange sur la 125 bleue. Dommage, "nein" ?
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