Avec 3 366 immatriculations, Kymco affiche une baisse de -16,8% sur le marché moto français. Jean-Luc L'Hermine, directeur commercial Kymco Lux, établit pour Moto-Net.Com le bilan 2012 de la marque et nous dévoile ses objectifs pour 2013. Interview.
Moto-Net.Com : Que vous inspire l'évolution générale du marché français du motocycle en 2012 ?
Jean-Luc L'Hermine, directeur commercial Kymco Lux : Tout d'abord, avant de commencer cette interview, permettez moi, au nom de toute l'équipe Kymco, de vous souhaiter à vous et à l'ensemble de votre équipe, ainsi qu'aux fidèles internautes, nos meilleurs voeux en cette nouvelle année. Malheureusement, comme chacun sait, le marché du deux roues est en baisse et nous ne pouvons pas nous en réjouir. Le marché du roadster 600 et 1000 impacte considérablement la profession. Le marché du 125 est également en baisse (-16,8%), c'est inquiétant. Bien que l'offre soit importante, les clients, eux, ne sont pas au rendez-vous : impact des formations 125 ou crise économique ? Certainement les deux... Aujourd'hui, nous devons nous adapter et créer de la demande.
MNC : Quel bilan dressez-vous de votre année en 125 et en gros cubes ?
J-L. L. : C'est un bilan mitigé à la lecture des immatriculations, mais nous sommes dans le Top 10 des marques référentes (toutes cylindrées confondues, 12ème chez les "125 cc et plus", NDLR). C'est une belle évolution pour Kymco. En 50 cc, nous accusons une baisse de -27% (8141 immatriculations), nous plaçant à la quatrième position dans le classement par marques. Il est important de noter qu'en 2011, nous avions réalisé des ventes à La Poste (3747 unités), et qu'en 2012 nous n'en avons livré que 602 unités (soit 3145 unités de moins). Si nous enlevons ces immatriculations, pour avoir une vraie vision du marché, le résultat est de -1,19%, ce qui est une performance acceptable étant donné la situation économique actuelle avec un marché du 50 cc qui accuse une baisse de -9,73%. Nous pouvons donc constater des résultats satisfaisants et nous remercions vivement notre réseau, qui a su nous accompagner et donner le maximum pour maintenir nos parts de marché. En 125cc (-16,8% pour le marché global), nous accusons une baisse de -22,2%, ce qui est malheureusement décevant dans ce marché difficile. Nous avons pourtant tenu des volumes corrects avec des actions de promotion dans notre réseau. Il nous a manqué très certainement quelques nouveautés, malgré l'arrivée du G-Dink qui n'a pas trouvé ses clients. En "+ de 125 cc", nous profitons du seul segment dynamique actuel pour faire une progression de +14,29%, même si cela représente de petits volumes. Par ailleurs, en quads, dans un marché en baisse de -13,7%, Kymco réalise une belle performance avec +6% et une part de marché de prés de 19% grâce à l'arrivée notamment de la Green Line Série (alliant qualité, équipement et tarif compétitif) répondant aux besoins du marché actuel. Merci encore à notre réseau pour leur implication et leurs actions terrain.
MNC : Êtes-vous pleinement satisfaits des résultats de vos meilleures ventes : Dink Street 125 et 300, Dink 125 et Like ?
J-L. L. : Les performances du Like 125 sont à la hauteur de nos attentes. Par contre, nous constatons un essoufflement du Dink Street, notamment dû à une offre fortement concurrentielle.
MNC : Quels sont les modèles dont les ventes vous ont déçu et pourquoi ?
J-L. L. : Le G-Dink (remplaçant du Grand Dink) n'a pas su trouver son public, alors que c'est un très bon scooter. Il n'y a qu'à lire les nombreux articles de presse parus... Cela reste effectivement une déception.
MNC : Les immats ne sont pas tout : comment qualifieriez-vous votre bilan comptable ?
J-L. L. : Kymco Lux a adapté sa structure au marché, tout en continuant à investir en communication et en marketing pour mettre en avant notre gamme complète et notre réseau.
MNC : Comment analysez-vous le marché de l'occasion ? Quelle importance a-t-il aujourd'hui au sein de votre réseau ?
J-L. L. : Il est très important pour notre réseau, surtout dans le contexte économique actuel. Le véhicule d'occasion reste, à nos yeux, une des sources de rentabilité principale/ Notre réseau doit continuer à se concentrer dessus.
MNC : D'après vous, vos nouveautés 2012 ont-elles réussi leur première année ?
J-L. L. : L'arrivée tardive du My Road 700 ne nous permet pas aujourd'hui de tirer un bilan. Le Quad MXU 550 i EX en revanche, avec ses volumes de ventes, correspond tout à fait à nos attentes.
MNC : Quelle a été la bonne surprise 2012 ?
J-L. L. : Notre arrivée dans le segment maxiscoot, qui se veut prometteuse, et grâce à laquelle nous sommes présents sur tous les segments deux-roues motorisés.
MNC : Quelle a été la moins bonne ?
J-L. L. : Le marché du deux-roues motorisé est en baisse, avec des marques qui n'arrivent plus à capter une clientèle jeune, pénalisant ainsi l'ensemble des segments.
MNC : Quel a été selon vous l'événement marquant de l'année 2012 dans le monde du deux-roues ?
J-L. L. : Le fait le plus marquant est malheureusement l’évolution du marché deux-roues, annonciateur de profonds changements, mais où l'on peut constater une croissance fulgurante du segment "scooter de + de 125 cc", qui est un des éléments à relever de 2012 et dont on peut se réjouir.
MNC : Comment vos nouveautés 2013 ont-elles été accueillies par votre réseau et par l'ensemble des motards ?
J-L. L. : Notre réseau est très impatient de recevoir la première nouveauté de l'année : le K-XCT 125, fin février 2013.
MNC : Quels sont vos objectifs 2013 ?
J-L. L. : Notre objectif 2013 est de progresser en 125 cc avec l'arrivée de notre nouveau scooter K-XCT. L'une de nos priorités est de travailler au développement de notre réseau tant en termes de qualité, image et rentabilité. C'est un axe essentiel pour notre futur en tant que marque. Kymco doit pouvoir s'appuyer sur un réseau professionnel et de qualité, il est le seul à pouvoir accompagner notre développement sur le territoire.
MNC : Quels sont vos grands rendez-vous 2013 ?
J-L. L. : Réussir le lancement de nos nouveautés, en février pour le K-XCT 125 et un peu plus tard pour un autre modèle... Il est très important pour nous d'accompagner notre réseau au quotidien, la notion de partenariat doit être renforcée et prioritaire. Bien entendu, nous serons présents au Salon du deux-roues à Paris en fin d'année.
MNC : En conclusion, quelle maxime illustrerait le mieux votre bilan 2012 ?
J-L. L. : Comme dirait notre président taïwanais Léon Wu, "Hello Kymco, Hello tomorrow !" C'est chargé de promesses....2012 se termine, nous sommes déjà concentrés sur 2013.
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