Avec la nouvelle K1600GTL, BMW bouscule les standards de la catégorie des motos routières de luxe : mue par un incroyable six-cylindres en ligne, la nouvelle GT allemande offre de surcroît un comportement routier surprenant d'efficacité. Premier essai.
En attendant que Anton Dötterböck, le project manager de la partie "Électronique" des K1600, vienne nous éclairer sur l'utilisation des nombreuses fonctions listées sur le tableau de bord, l'oeil exigeant de l'essayeur tente de faire la chasse aux détails de finition fâcheux.
Sans réelle surprise, l'inspection - aussi intransigeante soit-elle - se révèle infructueuse : hormis le vilain espace vide entre la selle et le réservoir d'essence, chaque détail de la K1600GTL offre une qualité de réalisation aussi sérieuse que flatteuse.
Outre cette finition irréprochable - un moindre mal à 22 350 € la moto ! -, la Béhème aborde un design soigné et réussi : la partie avant notamment, aussi impressionnante soit-elle dans ses dimensions, bénéficie d'une recherche audacieuse de dynamisme et de modernisme.
Les lignes sont esthétiquement tendues et l'imposant bloc optique adopte pour la première fois - disposés de part et d’autre du module au xénon - des feux de route cerclés d’anneaux lumineux, comme sur les voitures BMW. Placés au plus près du moteur et effilés vers l'avant, les carénages latéraux intègrent les clignotants, sous forme de modernes rangées de leds.
En laissant le regard se promener le long du châssis en aluminium et des larges platines repose-pieds aux soudures impeccables, l'amateur de belles pièces et de rigueur continuera à être charmé.
Supports en magnésium des rétroviseurs efficaces et rabattables, feu arrière à leds sous verre clair, magnifiques jantes en alliage (avec valve de gonflage déplacée sur un bâton à l'avant), qualité de la peinture bi-tons : rien ne dépasse ou ne dépareille.
De même, malgré son volume "Maïtesque", la bagagerie rigide - démontable et verrouillable par clé ou télécommande avec l'option fermeture centralisée - s'intègre harmonieusement dans la silhouette générale. L'asymétrie chère à BMW trouve enfin une petite place sur la GTL, puisqu'un renfort chromé passe le long du cylindre extérieur gauche mais pas à droite.
Histoire de ne pas oublier que des cylindres, la GTL en compte justement six, l'inscription "6" est visible sous le réservoir et sur le moteur, tandis que les deux longs échappements ovales de 7,5 litres chacun affichent trois sorties.
Ravi de constater que nos premières impressions semblent plutôt positives, Anton Dötterböck nous explique toutes les subtilités de l'électronique embarquée : l'ingénieur allemand revient notamment sur le fonctionnement de l'excellent ESA II (ajustement électronique des suspensions) et nous présente le contrôle de traction DTC.
Deux équipements de confort et de sécurité aux qualités reconnues, mais dont la présence est, hélas, optionnelle sur les K1600. Découvert sur la S1000RR, le Dynamic Traction Control BMW calcule en continu la différence de vitesse de rotation entre la roue avant et arrière grâce aux couronnes de l'ABS.
Pour plus de sensibilité en action, ce dispositif est aussi couplé à des capteurs d'inclinaisons : certaines Hypersports modernes ne peuvent en dire autant ! Après une présentation du GPS - un Garmin rebadgé BMW -, Anton nous montre comment brancher son MP3 ou une clé USB sur la prise placée dans le vide-poche droit afin de profiter de la sono embarquée.
Grâce au multi-contrôleur et aux boutons pressoirs placés sur le carénage gauche, la navigation dans sa playlist se fait en un tournemain. Dommage qu'il faille en revanche passer par l'achat d'un câble spécifique pour brancher un smartphone : à croire que la stratégie commerciale d'Apple fait des émules !
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