Duel CBR600F Vs ER-6f : deux motos routières pas chères ?

En prévision des quelques jours de vacances dur labeur en région drômoise, l'équipe Moto-Net.Com a prévu de disposer sur les motos quelques bagages adaptables et les futurs clients auront la possibilité de passer au rayon accessoires des constructeurs pour parfaire les aptitudes "Grand Tourisme" de leurs motos.

À ce titre, les clients Kawa sont les plus vernis : avec un top-case de 30 litres pour les urbains ou des sacoches de 35 litres chacune pour les voyageurs, l'ER-6f a de quoi satisfaire tout type d'utilisateur... Mis à part peut-être les moins fortunés !

Car avec leurs supports et "enjoliveurs" assortis au coloris de la moto, les valises Kawasaki reviennent à 776 euros la paire tandis que le top-case, son support, son couvercle peint et son coussin coûtent 333 euros. En comparaison, le matériel proposé sur la Honda est bien moins cher... mais aussi moins pratique.

Proposé à 125 euros, le sac Travel se fixe sur la selle passager et prohibe toute virée à deux, tandis que la contenance de cette sacoche se limite à 19 litres. L'ER-6f remporte donc cette première manche des vacances !

Côtés aspects pratiques toutefois, la CBR ne se défend pas si mal. Comme la Kawasaki, la Honda peut accueillir sous sa selle un bloque-disque ou un U "spécifique constructeur" et bénéficie de quatre lanières escamotables pour installer un filet.

C'est d'ailleurs ce qu'a décidé de faire MNC, car le Bagster de la Hornet de notre second rouleur ne s'installe pas sur la CBR600F en raison de son réservoir plus bombé et des attaches de son carénage.

Plein d'essence OK, niveaux d'huile et de liquide de frein OK, tension de chaîne OK, propreté des plaques, des catadioptres, des feux... et des jantes pour faire la pression des pneus (ni l'une ni l'autre ne possède de valve coudée) OK : on peut commencer !

Bagages, check-lists et départ

Enfourcher une CBR600F ou une ER-6f ne pose habituellement aucun problème. En l'occurrence, les sacs et sacoches rendent l'opération un peu plus acrobatique et aérienne, mais une fois les fesses posées sur les selles les pieds touchent fermement le sol.

On effectue alors les ultimes réglages au niveau des rétroviseurs qui offrent une bonne vision sur les deux machines et des leviers - réglables des deux côtés sur la Kawa, côté frein seulement pour la Honda -, et l'on peut se considérer prêts à partir.

Le poids contenu des deux motos permet de les déplacer facilement. On sent toutefois que le centre de gravité est légèrement plus élevé sur la Kawa, qui demande un peu plus d'effort pour être relevée de la béquille latérale (pas de centrale ni sur l'une ni sur l'autre).

A contrario, une fois les moteurs démarrés la Kawa se montre un peu plus alerte à basse vitesse, grâce à son guidon placé bien plus haut que celui de la Honda. Sur la Verte, la manette des gaz est un soupçon plus dosable sur les tout premiers degrés d'ouverture, ce qui permet de mieux négocier le premier démarrage.

De son côté, la CBR600F se montre immédiatement plus sauvage et le moteur de la petite Fireblade feule déjà d'impatience à l'idée de partir se dégourdir les bielles ! La sonorité de la boîte à air est bien plus présente que sur l'ER-6f... et même que sur la Hornet !

Quelques pressions sur les tableaux de bord et les totaliseurs partiels sont tous remis à zéro. Question instrumentation, la Kawasaki joue à nouveau la carte de la simplicité et rafle la mise : outre ses boutons plus gros, le compte-tours et la jauge à essence de l'ER-6f sont plus lisibles et l'absence de température moteur ne porte pas préjudice.

Aucune de ces deux "apprenties routières" ne propose d'indicateur de rapport engagé mais toutes deux informent leur conducteur sur la consommation de carburant. Embarquant 18,4 litres de coco contre 16 pour la Kawa, la Honda part avec un avantage non négligeable.

Et pourtant, la CBR600F est bel et bien la première à déclencher l'alerte d'arrivée sur réserve ! Attention d'ailleurs car le signal n'est pas des plus repérables (seule la petite icône de la pompe à essence se met à clignoter).