Duel BMW F 700 GS vs Triumph Tiger 800 : easy trails !

Côté moteur, la F 700 GS aussi pardonne tout. On ne sera jamais débordé par les 75 ch du bicylindre allemand, d’autant moins avec l’anti-patinage ASC en option. Ce bloc n’est sans doute pas le plus fascinant de la production moto, mais il fait son boulot de très bonne grâce et avec une sonorité plutôt sympathique.

Cependant, il est loin d'être aussi attachant que le trois cylindres anglais ! Sur cette version de 800 cc, le "3-pattes" a certes perdu de cette rage qui caractérise le bloc de 675 cc dont il est issu, mais il a gagné en couple et en rondeur.

Il répond présent à tous les régimes, y compris les plus élevés lorsque le pilotage devient sportif. Une situation qui survient d’autant plus naturellement que la partie cycle suit parfaitement le mouvement.

Sensiblement plus moelleuses que celles de la GS, les suspensions de la Tiger 800 procurent un meilleur confort. Sur un beau ruban d’asphalte, le mix entre stabilité et vivacité est excellent. La tenue de cap est imperturbable, tandis que son pneu avant de seulement 100 mm de large (idem sur la BMW) lui confère une agilité et un naturel très appréciables.

British comfort

Sur les routes défoncées, le tableau est légèrement moins glorieux sans être vraiment inquiétant. Le pilote rebondit un peu sur les bosses en attendant que ça passe... Côté freinage, un peu plus de mordant et une fourche qui plonge un peu moins sur les grosses décélérations auraient été appréciés.

Avec son gabarit généreux, la Tiger 800 invite au voyage : elle protège correctement le buste de son pilote et propose un très bon confort de selle. De plus, on logera aussi facilement un antivol en U sous la selle que l’on attachera son sac sur le large porte-bagages.

La gracile F 700 GS est un peu moins vouée aux longues échappées. Il faudra l’accessoiriser un peu, en commençant par changer l’indigent saute-vent d’origine pour un pare-brise digne de ce nom !

Il faudra aussi opter pour une bagagerie ou un vrai porte-bagages. Quant au transport d’un antivol, il ne faut pas y compter sous la selle de la Béhème puisqu’on y trouve le réservoir d’essence.

Enfin, bon point pour les deux motos : elles sont équipées de prises 12 V (non standards). Ces dernières jouxtent le barillet, soit un emplacement de choix pour brancher un GPS.