Apparue il y a deux ans, la Triumph Tiger 800 s’est rapidement imposée comme la référence des trails routiers de moyenne cylindrée. Mais c’était sans compter la riposte de BMW avec sa nouvelle F 700 GS. Duel au sommet... de la facilité !
Même si les trails ne sont pas initialement conçus pour la ville, beaucoup de motards urbains recourent à leurs services tant ils y excellent. Leur grande agilité et leur capacité à improviser conjuguées à la position du pilote en hauteur favorisant l'anticipation en font des outils redoutablement efficaces au quotidien dans les centres-villes obstrués.
Nos deux concurrentes du jour ne font pas exception à la règle avec une mention spéciale pour l’Allemande : elle fait preuve d’une prise en main évidente qui lui confère une facilité déconcertante.
Une partie de la facilité de la F 700 GS vient de son gabarit riquiqui pour une 800. Certes, sur le papier, l’Allemande pèse le même poids que l’Anglaise (autour des 210 kg tous pleins faits) et accuse même une hauteur de selle supérieure de 10 mm (820 contre 810 mm). Mais en selle, bien calé contre le petit dossier offert par l'assise passager, l’impression d’être au guidon d’une 600 cc est confondante !
En comparaison, la Tiger est autrement plus cossue, plus généreuse... et plus "enveloppante". Sur l’une comme sur l’autre, les pilotes d’1,75 m et plus se sentiront immédiatement à l'aise.
Difficiles à départager
Le twin de la BMW fait preuve d’une souplesse incroyable et permet de descendre très bas dans les tours sans cogner ni exiger de tomber un rapport. Sa manière feutrée et veloutée de distiller sa puissance s’accorde parfaitement à une utilisation citadine.
En ville, son handicap de 19 ch par rapport à sa concurrente (75 ch contre 94 ch) se fait complètement oublier, d'autant qu'elle possède une valeur de couple proche de celle délivrée par la Triumph : 77 Nm à 5300 tr/mn contre 79 Nm à 7850 tr/mn. Seule sa boîte de vitesses, certes rapide et précise, se montre un peu sèche.
Naturellement, la Tiger n’est pas en reste au chapitre de la disponibilité avec son trois-cylindres ! Mais s'il s'avère bougrement efficace en ville, le "Tigre anglais" se montre un tout petit plus emprunté et moins agile que la "Gazelle allemande". Par ailleurs, la Triumph souffre d’un rayon de braquage sensiblement plus élevé.
La grande facilité de nos deux trails en ville laisse augurer d’une franche capacité à s’amuser sur petites routes. Et effectivement, on n'est pas déçu ! Sans aller jusqu'à les comparer à des supermotards, l’efficacité de ces trails pas trop lourds et plutôt bien suspendus est vraiment plaisante.
A l’arsouille, deux écoles s’affrontent pour des résultats guère éloignés : la F 700 GS mise sur son châssis aussi évident que rigoureux, tandis que la Tiger se repose sur sa mécanique bien plus convaincante et sa stabilité imperturbable.
Et si le service marketing BMW avait finalement eu raison en minimisant la cylindrée de cette 800 cc ? Car au guidon, on a vraiment le sentiment de piloter une petite moto, vive et légère. Même sur les revêtements les plus défoncés, le châssis semble pouvoir tout pardonner sans broncher. Et si la situation vire franchement au roussi, la GS freine fort et bien.
Même si elle ne reprend pas les brillantes suspensions chères à la marque bavaroise comme le Telelever ou le Duolever, la fourche de 41 mm ne plonge que très peu malgré un débattement de 170 mm.
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS BMW F 700 GS | ||
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POINTS FORTS TRIUMPH TIGER 800 | ||
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POINTS FAIBLES BMW F 700 GS | ||
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POINTS FAIBLES TRIUMPH TIGER 800 | ||
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