A 39 ans, le pilote Yamaha Jonah Street a remporté hier à Copiapo sa première étape du Dakar 2011. L'américain a profité d'une erreur de navigation des leaders de la course pour signer le meilleur temps devant le belge Frans Verhoeven (BMW) et le tenace David Casteu (Sherco).
A 39 ans, le pilote Yamaha Jonah Street a remporté hier à Copiapo sa première étape du Dakar 2011. L'américain a profité d'une erreur de navigation des leaders de la course pour signer le meilleur temps devant le belge Frans Verhoeven (BMW) et le tenace David Casteu (Sherco).
Débutée par un départ en ligne (les pilotes partent côte à côte par vagues de dix), cette neuvième étape a semble-t-il chamboulé les repères des têtes d'affiche : au bout d'une vingtaine de kilomètres dans les dunes, la première vague emmenée par Coma, Despres et "Chaleco" s'est ainsi tout simplement... perdue !
Premier à réagir, Helder Rodrigues, vainqueur de l'étape Arica, trouve alors la bonne interprétation du road-book et semble se diriger vers un nouveau succès. Mais le destin en décide autrement : au km 225, une panne d'essence stoppe l'élan du portugais, éliminé des débats du jour...
Derrière lui, un des pilotes de la troisième vague de départ remonte fort : Jonah Street mène une véritable charge pour rejoindre les meilleurs ! Sur la ligne, il signe le meilleur temps avec 3'36 d'avance sur Frans Verhoeven et remporte sa deuxième spéciale sur un Dakar après sa victoire en 2009 à San Rafael.
"C'était fantastique ! Vous savez, on a connu beaucoup de mauvais moments pendant ce rallye. Les choses n'ont pas toujours été en notre faveur... C'est très émouvant. On vient ici pour donner tout ce qu'on a", s'est exclamé Jonah Street, septième du Dakar 2010. "Je suis parti dans la troisième vague, ce qui était bien et mal. Les gars devant ont dû faire attention et moi j'ai attaqué. Finalement, j'ai repris tout le monde. Puis dans les dernières dunes, j'ai subi une bonne chute. Je suis passé au dessus du guidon, mais ça allait. Aujourd'hui on n'a pas eu de problèmes mécaniques. Je suis heureux".
Respectivement second et troisième de cette spéciale, Frans Verhoeven (BMW) et David Casteu (Sherco) complètent ce podium inédit sur lequel les KTM sont pour la première fois exclues !
"Aujourd'hui, départ en ligne. Moi j'aime bien faire du cross et je n'ai pas peur d'être entre les autres pilotes. J'ai attaqué dès le départ. Puis dans les dunes et la montagne, il y avait beaucoup de brouillard et je suis tombé sur Ullevalseter", raconte Frans Verhoeven. "Je n'ai pas compris parce qu'il était parti 5 minutes devant moi. Je me suis dit que le groupe de devant s'était perdu et que j'avais vraiment bien navigué".
"C'est magnifique. J'ai fait ma navigation tout seul. Il n'y avait aucune trace. On a roulé avec Verhoeven toujours dans le bon cap", se réjouit de son côté David Casteu, handicapé depuis plusieurs spéciales par des soucis de boîte de vitesses. "Je me suis bien appliqué dans les passages de dunes, puis on a commencé à voir les motos de Chaleco, de Coma... On s'est mis la bourre jusqu'à l'arrivée, à fond, c'était trop bon ! Du coup, j'ai un peu oublié mes problèmes de boîte de vitesses".
Largement leaders au général, Marc Coma, Cyril Despres et Francisco Lopez Contardo conservent leurs positions respectives, mais cette erreur de navigation n'a pas permis au français (7ème de la spéciale) et au chilien (10ème) de revenir vraiment sur le catalan (9ème). Au général, Coma trône toujours en première place avec une avance de 8'14 sur Despres et de 23'33 sur le pilote chilien, qui disputait sa dernière spéciale de l'année au pays.
"Il y avait la sortie en ligne et beaucoup de brouillard : tout cela a rendu difficile le début de la spéciale et l'orientation", explique Coma. "Dans le premier groupe, nous nous sommes perdus : on est allés sur la droite et quand on a récupéré la piste, la deuxième vague arrivait. C'était un peu confus. Puis un groupe d'une vingtaine de pilotes rapides s'est constitué et on a pu aller au bout de la spéciale normalement. Mais la journée a été difficile".
"Après le départ, on n'est pas restés très longtemps en ligne parce qu'au km 17, Helder Rodrigues est parti sur un mauvais cap et on l'a tous suivi", regrette Cyril Despres. "Donc on a fait demi-tour et quand on est revenus on est tombés sur la seconde vague. On a un peu tous roulé dans la poussière... Une étape un peu bizarre quand même ! Pour le général, j'ai pris mes responsabilités parce que j'en ai marre de jouer au chat et à la souris depuis quelques années. On verra ce que ça donne... Maintenant il faut attendre Fiambala".
Classement de la 9ème étape du Dakar 2011
Classement général du Dakar 2011 après la 9ème étape
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