Confiné avec... Guillaume Vuillardot, directeur de Suzuki Moto France

MNC : Où êtes-vous confiné ?

Guillaume Vuillardot : Chez moi, dans les Yvelines, avec ma femme et nos deux filles.

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MNC : Comment se déroulent vos journées ?

G. V. : Je me lève tôt, je vérifie et réponds à mes mails en provenance du Japon, puis je pars faire du sport pendant une heure (j'alterne course à pied et home trainer un jour sur deux) avant de démarrer ma journée en télétravail vers 8h00. Vidéo conférence avec mes équipes ou une personne précise en fonction des priorités du moment et point régulier avec l'équipe de direction de Suzuki France. Coup de téléphone au réseau pour prendre des nouvelles. On travaille désormais sur la réouverture des concessions et de notre siège social. Je profite de la fin de journée pour passer du temps en famille, ce qui est habituellement plus rare.

MNC : Qu’est-ce qui vous manque le plus ? Le moins ?

G. V. : Ce qui me manque le plus c'est le contact humain avec mes équipes et mon réseau, sans aucun doute ! Ce qui me manque le moins ce sont les déplacements en avion... Je déteste prendre l'avion !

MNC : De quoi avez-vous peur ?

G. V. : A titre personnel, je suis inquiet pour mes proches et leur santé. Du point de vue professionnel, non. Nous allons faire face à une crise majeure que nous mettrons des années à effacer, mais je me sens prêt, avec mes équipes, à affronter la suite, même si ce sera difficile. Il ne faut pas se faire d'illusion...

MNC : Un livre, un film, une série, un disque à recommander ?

G. V. : Sans hésiter en livre Michel Serres et notamment les "Petites chroniques du dimanche soir". Ce philosophe était incroyable. Il apporte un recul sur la vie et l'actualité de notre société. En ces temps de confinement, cela fait d'autant plus de bien. A chaque situation il y a du positif, alors profitons de ces moments. En film, je pense à "Lawrence d'Arabie" que nous venons de revoir en famille. D'abord, il était motard passionné (même si cela s'est mal fini)... Ensuite, cela donne un éclairage sur une partie de l'histoire du Moyen-Orient. Les paysages du film sont magnifiques. Et le cheminement psychologique de T. E. Lawrence est également très intéressant : un homme qui était militaire, donc avec des codes et un cadre précis et rigoureux, qui finalement se révèle dans le désert au travers d'expériences humaines très fortes.

MNC : Votre vidéo de moto préférée ?

G. V. : Suzuka 89 avec Schwantz et Rainey ! Sinon, Suzuka 91 avec Schwantz, Rainey, Doohan, Kocinski est pas mal du tout non plus ! Plus récemment, j'ai vibré fort sur Silverstone 2019 avec Rins Vs Marquez.

MNC : La première chose que vous ferez à la fin du confinement ?

G. V. : Reprendre ma moto qui m'attend depuis trop longtemps !