Surpris par le succès fulgurant et constant du permis moto (A2 ou A1) éligible depuis janvier 2024 au Compte Personnel de Formation, le gouvernement envisage de mettre des bâtons dans les jantes des futurs motards… Ceux qui auraient déjà le permis auto en poche, par exemple. Explications.
C'était manifestement trop beau pour être vrai. "Pour une fois que l’État facilitait l’accès à la moto…", observe la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) qui se réjouissait en début d'année qu'à l'instar des permis auto B ou poids lourds C, les permis moto A2 et A1 puissent être financés par le CPF...
"La mesure rencontre immédiatement un succès considérable et qui va croissant", se félicite même aujourd'hui la FFMC. "Près de 18 000 demandes, sur la seule semaine du 15 avril, selon les Echos. Soit 100 millions d’euros mobilisés depuis le début de l’année !" Une sacrée bonne nouvelle ! Ah non ?
Pensez-donc aux économies en temps - de travail - et en argent - de la sécurité sociale - générées par des milliers de salariés qui n'auront plus à utiliser leur voiture "bouchonnée" et impossible à garer, ou bien les transports en commun encombrés et contaminés, grâce à leur futur deux-roues… Sans compter leur participation à "l'effort commun" via le contrôle technique, hum.
Hélas, l’État s'inquiète au contraire du nombre croissant de dossiers concernant le permis moto et cherche des moyens de ralentir la cadence. Par exemple : limiter l’utilisation du CPF au seul premier permis, au choix du bénéficiaire. Impossible pour un détenteur du permis auto de financer son permis moto donc. Et inversement… Pan, sur le casque !
Moto-Net.Com note en plus qu'un décret publié ce mardi 30 avril au Journal Officiel met en place dès aujourd'hui (jeudi 2 mai 2024) une participation obligatoire de 100 euros pour pouvoir accéder au financement d’une formation avec le CPF, selon certaines conditions. Pan-pan !
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