La Fédération française des motards en colère (FFMC) accueille comme il se doit la nouvelle limitation à 80 km/h sur les routes : en appelant à la mobilisation contre les déclarations "incantatoires et démagogiques" du premier ministre. Explications.
Réagisant au Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 9 janvier 2018 - qui, rappelons-le, imposera à partir du 1er juillet à toutes les motos, voitures, camions, autocars et plus si affinités de se traîner dangereusement rouler paisiblement à 80 km/h sur les 400 000 km de routes nationales et départementales bidirectionnelles sans séparateur central -, la FFMC recommande à Édouard Philippe d'adopter plusieurs autres mesures s'il veut vraiment "sauver des vies" :
"Toutes ces pistes d'améliorations réelles de la sécurité routière en France sont de sa compétence de premier ministre qui répète qu'il faut avoir du courage. S'il en a (du courage, NDLR !), qu'il le montre", s'énerve l'association de défense des motards.
"Il ne peut pas faire tout ça ? Ça coûterait trop cher ? Eh bien s'il ne peut pas ou ne veut pas, qu'il s'abstienne de déclarer vouloir sauver des vies !", poursuit la FFMC en soulignant que "les associations s'en occupent déjà et avec leurs propres moyens !" Les déclarations d'Edouard Philippe sont "incantatoires et démagogiques", car "ce n'est pas en jouant avec une formule mathématique qu'on sauve des vies, mais en agissant sur la formation et la qualité des infrastructures".
"La coupe est pleine, la FFMC va se mobiliser !", conclut l'association à qui l'on souhaite sincèrement de ne pas se retrouver seule dans ce combat qui concerne d'une part l'intégralité du monde de la moto (les motards, certes, mais aussi les constructeurs, les médias, les distributeurs, les assureurs, les équipementiers, les accessoiristes, etc.) et d'autre part l'ensemble des usagers tels que les automobilistes, les routiers, les autocaristes... Rappelons qu'il y a huit ans presque jour pour jour, l'ensemble des acteurs de la moto s'étaient rassemblés dans un front commun historique pour tenter de faire face à la motophobie des autorités !
Car tout espoir n'est pas perdu : si l'on peut regretter que le CISR du 9 janvier 2018 n'ait prévu aucune disposition directement en faveur de la moto, on peut aussi se réjouir qu'il n'ait pas pris de décision ouvertement motophobe comme le port du gilet rétroréfléchissant ou le contrôle technique moto...
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