L'association 40 millions d'automobilistes, chargée au sein du comité des usagers du réseau routier national de se prononcer sur les conditions tarifaires des autoroutes concédées, fait connaître son mécontentement à l'annonce faite par les sociétés d'autoroute d'augmenter de 2,24% les tarifs des péages à compter du…
L'association 40 millions d'automobilistes, chargée au sein du comité des usagers du réseau routier national de se prononcer sur les conditions tarifaires des autoroutes concédées, fait connaître son mécontentement à l'annonce faite par les sociétés d'autoroute d'augmenter de 2,24% les tarifs des péages à compter du 1er février.
"Cette hausse des prix nettement supérieure à l'inflation ne se justifie ni par l'amélioration des services (c'est le moins qu'on puisse dire, NDLR !), ni par le développement des infrastructures ou encore par l'entretien, très largement financé par le montant actuel des péages", rapporte cette association de type Loi 1901, active tant au niveau national qu'européen.
40 millions d'automobilistes considère que l'augmentation prévue en 2011 ne devrait en aucun cas dépasser l'inflation de plus d'1,5%. "D'ailleurs, les contrats de concession la limitent normalement à 0,7% de l'inflation", souligne l'association qui avait déjà déposé un recours devant le conseil d'État contre l'augmentation des tarifs l'an dernier.
La hausse de la TAT est "un prétexte"
A ce jour, aucune réponse n'a encore été obtenue, regrette 40 millions d'automobilistes qui accuse les sociétés d'autoroutes de se servir de l'augmentation par l'État de la taxe d'aménagement du territoire (TAT) comme d'un "prétexte" à l'augmentation de leurs tarifs.
"Il n'est pas acceptable que ce prétexte soit mis en avant pour justifier cette nouvelle hausse des tarifs, d'autant que le résultat net, réalisé annuellement par les sociétés d'autoroutes et supérieur à 1 milliard d'euros, leur permet très largement de supporter cette augmentation sans avoir à la répercuter", regrette Daniel Dechaux, président de la commission infrastructure et mobilité au sein de l'association.
M. Dechaux a immédiatement demandé au ministre des transports de ne pas répercuter la hausse de la TAT dans les tarifs, "mais celui-ci a cédé une fois de plus à la pression des sociétés d'autoroute et préfère faire payer les usagers", déplore-t-il.
Les conducteurs de deux, trois et quatre roues devront donc non seulement composer avec l'envolée des tarifs aux péages en 2011, mais aussi avec l'inévitable hausse des prix (déjà prohitifs) des carburants sur les aires d'autoroutes... Enfin, au cas où ces braves usagers auraient encore un peu de monnaie au fond des poches, les radars automatiques toujours plus vicieux nombreux sont évidemment prêts à les en soulager... Bonne (auto)route !
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