Préoccupé par la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire qu'il juge "discriminatoire" vis-à-vis des Français ruraux, le député Thierry Benoit a écrit au premier ministre et demandé à Carlos Ghosn, PDG du groupe Renault, ce qu'il envisageait en termes de progrès technologiques.
La mobilisation se poursuit contre la baisse de la vitesse à 80 km/h sur les routes nationales et départementales. Dans un courrier adressé au premier ministre - principal artisan de cette mesure annoncée le 9 janvier mais décidée bien avant -, le député Thierry Benoit (UDI, Ille-et-Vilaine) propose à Edouard Philippe "d'adapter cette mesure à la réalité du terrain et de manière pragmatique".
M. Benoit, secrétaire de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, propose tout d'abord que les conditions de limitation de la vitesse sur l'ensemble du réseau routier soient "examinées à l'échelle de chaque département" dans le cadre de la loi "nouvelle organisation des territoires de la République" (NOTRe). Cette concertation pourrait se faire avec l'aide de la "cellule mixte de sécurité" de chaque département, qui est composée de représentants de l'Etat, du département, des forces de l'ordre, des usagers de la route et des élus locaux.
Pour ne pas pénaliser les populations rurales, qui utilisent davantage leur véhicule que les citadins, il demande également au premier ministre la "mise en oeuvre de mesures fiscales incitatives" afin de rééquilibrer l'impact de cette baisse de la vitesse - et celui de la hausse du prix des carburants - sur les conducteurs des départements "enclavés et mal équipés en offre de transport collectif".
Enfin, concernant la volonté du premier ministre de "récompenser les conducteurs vertueux", Thierry Benoit rappelle qu'il a déposé une proposition de loi en juin 2009 visant à créer un "bonus-malus au permis de conduire à partir de critères liés à l'expérience, au nombre de kilomètres parcourus et au nombre d'accidents".
"Je la dépose de nouveau cette année", conclut le député en espérant qu'Edouard Philippe puisse ainsi mesurer "l'impact des décisions annoncées récemment, qui inquiètent les particuliers mais aussi les professionnels de la route sur nos territoires"...
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