Suite à l'adoption par l'Assemblée nationale d'un amendement permettant aux départements et aux communes de revenir aux 90 km/h sur les routes départementales, l'association 40 millions d'automobilistes salue "une première victoire pour les usagers de la route" mais regrette la mise en place d'une "nouvelle usine à gaz"... Explications.
Comme prévu, les députés ont adopté un amendement au projet de loi d'orientation des mobilités (LOM) visant à permettre aux présidents des conseils départementaux et aux maires des communes de relever la limitation de vitesse de 80 à 90 km/h sur les routes départementales.
Ce vote à l'Assemblée a été "l'occasion pour moi de redire au ministre que cette proposition que j’avais faite avait été rejetée il y a un an par le gouvernement", rappelle le député Jérôme Nury : "mieux vaut tard que jamais mais quand même, que de sectarisme"...
"Il s'agit d'une première victoire pour les usagers de la route", se réjouit 40 millions d'automobilistes tout en regrettant que les routes nationales aient été exclues du dispositif. "Une nouvelle usine à gaz" se met en place alors que "l'ancienne réglementation était admise et respectée par le plus grand nombre", déplore l'association.
"Il était inconcevable que cette mesure prise et défendue par le seul premier ministre continue plus longtemps à pénaliser l'ensemble des Français", note le délégué général Pierre Chasseray tandis que le président de l'association, Daniel Quéro, souligne que "cet aménagement de la mesure est l'aveu non seulement que les 80 km/h ne fonctionnent pas, mais aussi qu'il n'est plus possible de faire de la sécurité routière sans la compréhension et l'assentiment des usagers".
"Les élus parlementaires ont ouvert la porte à un aménagement de la mesure vers un retour partiel aux 90 km/h sur certaines routes secondaires et c'est un premier pas, mais il faut aller plus loin car cela aura pour effet de rendre encore moins lisibles les limitations de vitesse pour les usagers, qui oscilleront désormais entre 70, 80 et 90 km/h en fonction de portions de routes et des départements", poursuit le président. "C'est pourquoi nous estimons que la seule solution possible est un retour pur et simple à l'ancienne réglementation : 90 km/h par défaut, et des abaissements ponctuels à 70 km/h sur décision des conseils départementaux et des maires dans les zones jugées dangereuses".
Selon l'association, qui publie une carte de France des départements où la limitation de vitesse pourrait repasser prochainement à 90 km/h, "64 présidents de conseils départementaux ont fait part de leur volonté de relever la limitation de vitesse à 90 km/h sur certaines portions de routes".
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