Le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) tenu ce matin à Paris augmente d'un cran - c'était donc encore possible ! - la politique de répression aveugle du gouvernement. Détail des mesures. Attention : ceci n'est pas un exercice...
Parmi les mesures phares du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) tenu ce matin à Paris sous la présidence du premier ministre François Fillon - pourtant grand amateur de vitesse -, la suppression des panneaux indiquant la présence d'un radar automatique était relativement attendue, depuis le temps que le gouvernement tournait autour sans jamais oser franchir le pas (lire notamment MNC du 28 mai 2007 : les radars automatiques pourraient ne plus être signalés et MNC du 1er juin 2007 : Jean Chapelon confirme la future suppression des panneaux radars).
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient... |
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Plus surprenante en revanche, l'interdiction pure et simple des avertisseurs de radars (jusqu'ici parfaitement légaux, contrairement aux détecteurs) va marquer un coup d'arrêt brutal au business florissant des marques comme Coyote, TomTom, Wikango, etc., qui pourront peut-être se reconvertir dans le gilet fluo ou tout au moins les "équipements rétro-réfléchissants" (voir plus bas)...
Fin des avertisseurs de radars
"Les avertisseurs de radars, qui sont une incitation à enfreindre les règles en matière de limitation des vitesses, seront interdits", a décidé le CISR, tandis que "les panneaux indiquant la présence de radars fixes seront supprimés et les cartes d'implantation des radars ne seront plus rendues publiques", car "l'information sur le positionnement des radars fixes incite en effet certains conducteurs à ne respecter la réglementation des vitesses qu'à leur proximité", notent ces fins observateurs de la société française.
Bien entendu, pour faire bonne mesure, "1 000 nouveaux radars seront déployés d'ici à la fin de l'année 2012, et des radars mobiles de nouvelle génération, permettant de contrôler la vitesse des usagers à partir de véhicules en circulation, ou semi-mobiles (déplaçables pour sécuriser par exemple des zones de chantiers) seront expérimentés dès cette année".
L'an dernier, le député UMP de l'Isère Jacques Remiller invitait le gouvernement à imposer "le port du gilet de manière diurne comme nocturne, hors et en agglomération, pour tous les engins motorisés non carrossés" (lire MNC du 15 février 2010 : le gouvernement n'écarte pas le gilet jaune obligatoire)... |
Formation obligatoire après 5 ans sans moto
Concernant les deux-roues motorisés, qui représentaient "en 2010 environ 24% des personnes tuées sur la route pour moins de 2% du trafic", note le CISR en faisant semblant d'oublier qu'un deux-roues est par nature moins protecteur qu'une voiture, une mesure particulièrement étonnante devrait être appliquée prochainement : "les plaques d'immatriculation pour les deux-roues motorisés seront de plus grande taille, afin de rendre plus opérants les contrôles".
Quant à "ceux qui reprennent l'usage d'une moto après cinq années d'interruption", ils devront désormais "suivre une formation s'ils n'ont pas conduit de deux-roues motorisés au cours des cinq dernières années". Mais bien entendu, ceux qui n'ont pas conduit une voiture depuis 5 ans pourront continuer à tourner sans clignoter et à déboîter n'importe comment sans autre formation.
En route vers le gilet fluo !
Enfin, cerise pourrie sur ce gâteau déjà bien avarié : "les conducteurs de motos et de tricycles devront porter un équipement rétro-réfléchissant" ! Qui a dit gilet fluo ?
Selon nos informations, les éleveurs d'autruches roses seraient déjà en train d'inséminer en urgence leur cheptel afin d'assurer la fourniture d'un million de plumes en prévision de la prochaine étape... A lire en page suivante : l'intégralité des mesures du CISR du 11 mai 2011 (âmes sensibles s'abstenir).
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