La Fédération française des motards en colère (FFMC) n'a pas tardé à réagir à l'annonce des mauvais chiffres de la mortalité sur les routes en juillet (+19,2%) , dénonçant une fois de plus une politique de sécurité routière basée sur la répression systématique et les contrôles…
La Fédération française des motards en colère (FFMC) n'a pas tardé à réagir à l'annonce des mauvais chiffres de la mortalité sur les routes en juillet (+19,2%), dénonçant une fois de plus une politique de sécurité routière basée sur la répression systématique et les contrôles de vitesse.
"Allouer de réels moyens à la compréhension de l'accidentalité routière"
"Force est de constater que malgré l’accroissement du recours au système contrôle sanction automatisé, les morts sur les routes ne baissent pas", remarque la FFMC en pointant du doigt l'inefficacité de l'arsenal tout-répressif du gouvernement, notamment les 26 "nouvelles" mesures décidées par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Rappelant que ces mesures incluent - comme d'habitude - une augmentation des radars automatiques, mais aussi l’obligation de détention d’un gilet haute visibilité en deux-roues motorisés (au 1er janvier 2016) ou l’interdiction des kits mains-libres (depuis le 1er juillet 2015), la FFMC estime que tout cela est resté totalement "inefficace" sur la mortalité des usagers en général et des deux-roues motorisés en particulier.
Propositions constructives
Constructive, la FFMC ne se contente pas de critiquer les moyens mis en place et propose des solutions intéressantes et concrètes : l'association de défense des motards suggère par exemple "d'inciter financièrement" les usagers à emprunter les autoroutes lors des périodes de grands départs en vacances.
De cette manière, les conducteurs seraient encouragés à utiliser ces réseaux sur lesquels l'accidentologie est la plus faible lors des traditionnels chassés-croisés estivaux, périodes particulièrement accidentogènes. "C'est une solution efficace pour préserver des vies", assure la FFMC qui s'interroge sur le fait que "les enjeux financiers" puisse être "plus importants que la sécurité routière"...
"Qu’en est-il des contrôles ciblés sur les conduites à risque comme l’alcool et les stupéfiants ?", se demande encore la Fédération en appelant à faire réaliser des contrôles "par les forces de l’ordre et pas par des machines. Remettons de l’humain dans les contrôles qui ne ressemblent plus à ce qu’ils devraient être au prétexte à de juteuses rentrées d’argent"...
Comité interministériel de sécurité routière
En toute logique, la FFMC est désormais tournée vers le Comité interministériel de sécurité routière annoncé pour le "sortir de l'été", un CISR "surprise" annoncé et présidé par le premier ministre Manuel Valls en réaction aux conclusions accablantes d'un rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA) concernant la politique de sécurité routière du gouvernement (lire MNC du 14 août 2015).
Pointant du doigt les points évoqués dans ce rapport - notamment l'absence de communication entre les ministres concernés par les questions de sécurité routière -, la FFMC demande que de "réels moyens soient alloués à la compréhension de l’accidentalité routière, que ce soit au niveau national (par une réelle interministérialité), mais aussi vis-à-vis des pouvoirs décentralisés et déconcentrés de l’Etat en incluant les associations d’usagers de la route et en particulier les motards à la prise de décision".
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