Il n'est pas si loin, le temps où parler de BMW revenait à un long discours sur "l'indestructible flat à architecture simplifiée et conventionnelle"... La marque allemande trimballe encore pas mal de clichés, mais les temps changent ! Dossier spécial.
Il n'est pas si loin le temps où parler de BMW revenait à un long discours sur "l'indestructible-flat-à-l'architecture-simplifiée-et-conventionnelle" ou à une causette avec un monsieur doté d'un sifflet, d'un bol règlementaire blanc et dont la ceinture s'ornait d'un revolver sous sacoche...
Mais les temps changent. D'abord, les forces de sécurité ont déserté le célèbre logo bavarois pour le troquer contre un diapason nippon (lire Moto-Net du 1er décembre 2005). Ensuite, le flat, bien que pétri de qualités, a cédé sa place à toutes sortes d'architectures moteur.
Les temps changent, certes, mais la firme bavaroise demeure toujours la marque du motard "arrivé". Un qualificatif à entendre autant dans la dimension économique du terme que dans la confirmation d'un pilotage éprouvé tendant vers la sagesse : les cadres de la Défense ne s'y trompent pas, achetant avec leurs confortables salaires de grosses RT pour parcourir les quelques kilomètres qui séparent leur domicile de leur bureau niché dans les grandes tours.
DOSSIER SPECIAL BMW |
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Comment ne pas les comprendre, tant il est agréable, assis bien droit et protégé derrière un carénage enveloppant, d'aller travailler au sec et quasiment au chaud, même en plein hiver ? Quant à la sagesse, en ces temps de "radarisation" excessive, n'est-elle pas une vertu de plus en plus prisée ?
Nouveaux territoires...
Mais ce qui est en train de se jouer à Berlin aujourd'hui est d'un tout autre calibre : même si le patron de BMW Motorrad France se défend de vouloir devenir un "généraliste" (lire notre interview de Jean-Michel Cavret), il faut bien reconnaître que la firme investit, depuis quelques années, de nouveaux territoires : roadster K 1200 R, sportives K 1200 S ou R 1200 S, et renouvelle son approche de l'enduro avec la nouvelle HP2. Les couleurs sont plus chatoyantes et les lignes, davantage portées vers le high-tech, prennent une agressivité de bon aloi.
Il y a aussi, semble-t-il, le souhait de descendre un peu la gamme des prix en simplifiant les concepts. Ainsi, le bicylindre de la F 800 a de quoi étonner et... alléger la facture. En fin de compte, la division motos du constructeur bavarois tente de reproduire ce qu'elle a réussi sur quatre roues : "démocratiser" sa gamme en dépouillant un peu ses modèles de base pour mieux attirer le jeune client, tendance commercial ou chef d'entreprise, en attendant que, l'âge aidant et son portefeuille se remplissant, il achète du "sérieux".
Et une fois passé "de l'autre côté de la quarantaine", cette philosophie de la moto semble vraiment taillée sur mesure : se "tirer des bourres" sur plusieurs centaines de kilomètres fatigue un peu plus qu'avant, alors que l'idée de s'arrêter pour un bon déjeuner, sanglé dans un équipement bien coupé et confortable, sans se salir les jantes avec une chaîne à entretenir, pour finir avec madame dans une douillette chambre d'hôtel, se fait de plus en plus séduisante !
La passion aussi !
Mais BMW peut aussi revêtir l'idée de la passion. Celle de la mécanique quasi horlogère et des modèles mythiques comme la R 90 S couleur sur deux tons de marron ou la K 75 rouge avec ses flancs protubérants. On peut aussi se souvenir qu'un certain Auriol, avant d'en être le patron, a aligné quelques Dakar à son tableau de chasse au guidon d'un flat. Qui a dit que les bavaroises n'aimaient pas la compétition ? Bien sûr, Agostini, Doohan ou le grand "Vale" n'ont jamais gagné un Grand Prix sur une teutonne. Mais la moto, c'est bien sur la route que ça se passe le plus souvent !
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