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MOTOGP
Paris, le 30 mars 2005

Les nouveaux règlements en MotoGP

Les nouveaux règlements en MotoGP

A moins de quinze jours du début de la saison 2005, Moto-Net fait le point sur les principales modifications du règlement en MotoGP : nouveaux horaires, réservoirs de 22 litres et pas d'interruption en cas de pluie.

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Faites vos jeux ! A moins de quinze jours du début de la saison 2005, Moto-Net fait le point sur les principales modifications du règlement en MotoGP. Sans oublier les derniers essais qui se sont déroulés ce week-end à Jerez, où s’ouvrira le Championnat du Monde 2005 de course sur route (lire Moto-Net du 30 mars 2005).

Tout d’abord, les horaires ont été modifiés comme suit :

Vendredi Essais libres Essais qualificatifs
125 cc 09h00 - 09h45 13h15 - 13h45
MotoGP 10h00 - 11h00 -
14h00 - 15h00 -
250 cc 11h15 - 12h15 15h15 - 16h00
Samedi Essais libres Essais qualificatifs
125 cc 09h00 - 09h45 13h15 - 13h45
MotoGP 10h00 - 11h00 14h00 - 15h00
250 cc 11h15 - 12h15 15h15 - 16h00
Dimanche Warm up Courses
125 cc 08h45 - 09h05 11h00
250 cc 09h15 - 09h35 12h15
MotoGP 09h45 - 10h05 14h00

La séance d’essai du vendredi après-midi en MotoGP est donc située dans la colonne des essais libres : dorénavant, seule la séance d’essai du samedi après-midi sera comptabilisée pour l’édification de la ligne de départ (en MotoGP uniquement).

Un changement qui n’aura dans les faits que peu d’incidence, puisque les meilleurs chronos qualifs étaient en très large majorité réalisés lors de la séance du samedi. Reste que l’après-midi du vendredi sera désormais sans doute plus axé sur la configuration de la moto en course, et non sur la recherche du chrono ultime sur gomme de qualif’. Espérons que cela augmentera encore le rythme et la bagarre du dimanche !

Réservoirs de 22 litres. La deuxième modification notable est celle de la capacité des réservoirs d’essence en MotoGP, puisque de 24 litres ils passent à 22. Le problème est délicat, et c’est en le décomposant qu’on s’en rend mieux compte.

La course aux chevaux est la quête principale des constructeurs, bien que certains discours laissent présager d’une nouvelle philosophie. Ainsi, Hayden déclarait récemment que "plutôt que d’obtenir plus de chevaux, il est préférable de savoir comment les utiliser !" (lire Moto-Net du 22 mars 2005). Or les chevaux se trouvent dans les hauts régimes, et plus on monte dans les tours, plus on consomme d’essence. Du coup, une limitation de plus de 8% de la quantité d’essence embarquée risque d’avoir des répercussions : déjà, plusieurs observateurs évoquent la baisse des vitesses de pointe. Ainsi, alors que Capirossi atteignait les 345 km/h aux essais IRTA de 2004, Tamada "plafonne" cette année à 330 km/h.

Pas d'interruption en cas de pluie. Principale nouveauté : la course MotoGP ne sera plus interrompue pour des raisons climatiques ! Ainsi, les pilotes qui souhaiteront changer de pneus et effectuer des réglages en cas d'averse devront rentrer dans les stands pendant que la course continue. Ils pourront même changer de moto, chose jusque-là interdite par le règlement.

Il faut savoir qu'avant le départ, les commissaires de course s’accordent pour déclarer la course "wet" (piste mouillée) ou "dry" (piste sèche). Ce qui avait déjà une incidence relativement importante, puisque si la course était déclarée "wet", c’était aux pilotes et à leurs teams de considérer, avant le départ, si la piste allait rester mouillée - ils partaient alors en gommes pluie - ou si elle était juste humide et allait petit à petit sécher - et ils partaient alors en gommes intermédiaire. On pouvait changer de pneus à tout moment de la course, mais il était interdit de toucher aux autres réglages, ainsi que de changer de monture. Mais l'impossibilité de changer de moto a rendu la permission de changer de pneus lors de la course inexploitée, car trop longue et compliquée.

Lorsque la course était déclarée "dry", en revanche, le directeur de l’épreuve pouvait la stopper dès qu’il considérait la piste trop humide, donc glissante avec les pneus slicks. Alors la course était totalement arrêtée, les pilotes regagnaient tous les stands, changeaient de pneumatiques, de réglages et on procédait à un nouveau départ.

Mais ce type d’action induisait une interruption d’au moins 20 minutes... ce que les médias, les spectateurs, les sponsors et certains pilotes ne voyaient pas d’un très bon oeil... Du coup, la FIM a décidé de changer toute la procédure. Désormais, le fait que la course soit "wet" ou "dry" aura des conséquences bien différentes :

"Si la course a été déclarée "wet" (art. 1.20), passer d’une machine équipée de pneus pluie à une machine équipée de pneus intermédiaires ou slicks, passer d’une machine équipée de pneus intermédiaires à une machine équipée de pneus pluie ou slicks, et passer d’une machine équipée de pneus slicks à une machine équipée de pneus intermédiaire ou pluie est autorisé à n’importe quel moment de la course". Autrement dit, s’ils passent par les stands, les pilotes sont autorisés à changer de monture (pour les réglages moteur et partie cycle) et sont obligés de modifier leur type de pneus. La piste, mouillée au départ, peut facilement sécher au cours des 45 mn de course. Or les pneus pluie (ainsi que les intermédiaires) offrent des performances et une endurance bien en deçà des slicks sur piste sèche... D’où un problème "cornélien" pour nos chers pilotes... Ils peuvent changer de moto, quitte à perdre du temps dans les stands mais à en gagner sur la fin de course. Ou continuer tel quel, épargner un passage aux stands en considérant que les pneus tiendront la distance et permettront d’avancer assez vite pour devancer les malins qui se seront arrêtés ou ceux qui maîtrisent mieux les pneus usés voire rincés... N’est-ce pas Sete ? (lire Moto-Net du 22 mars 2005).

"Si la course n’a pas été déclarée "wet" (art. 1.20), les mêmes changements de machines tels que décrits ci-dessus sont autorisés uniquement après que les drapeaux blancs aient été présentés autour de la piste". Cette décision corse sacrément l’affaire, surtout si la pluie est timide ou si elle n’intervient qu’en fin de course ! Les pilotes ont alors le choix : soit changer de pneumatiques et de réglages - et donc perdre du temps dans les stands mais en gagner par la suite sur la piste -, soit rester sur slick mais risquer la chute...

Cette nouveauté est la plus importante cette année et le débat n'a pas fini de faire rage chez les fans de MotoGP. D’un côté, fini les Grands Prix de France ou d’Italie en deux parties, finie la "plus grande" égalité des chances face à une météo capricieuse. D’un autre côté, c’est une nouvelle fonction que le pilote endosse : à lui d’appréhender ce nouveau facteur et d’en profiter. Alors pour ou contre, là n’est pas la question. Car la vraie question, c’est de savoir qui sera le meilleur à ce petit jeu !

En tout état de cause, les chaînes de télévision se frottent les mains : la programmation est largement facilitée du fait que désormais, une course MotoGP avec présentation/baston/champagne due 1h15, point barre, quelle que soit la météo ! Si seulement ce formatage pouvait inciter l’une de nos chaînes nationales à retransmettre les Grands Prix, si possible pas entrecoupés de pubs comme sur Eurosport, un maximum de spectateurs pourraient bénéficier dans de bonnes conditions du formidable spectacle dont Rossi, Giberneau, Biaggi, Barros, Checa et autres Nakano ont le secret...

Mais à ce sujet, sont-ils vraiment les seuls à savoir animer la catégorie reine et enflammer les foules ? Les protagonistes des bastons mémorables de ces dernières années sont assaillis par de jeunes loups aux dents longues et acérées. Pour s’en rendre compte, il suffit de se pencher sur les derniers essais IRTA ! (lire Moto-Net du 30 mars 2005)

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