La résistance s'organise : las de voir les constructeurs japonais écouler par milliers leurs roadsters de moyenne cylindrée, les européens ont réagi... et de belle mani'R : Triumph et BMW, notamment, proposent deux boules de nerfs. Essai comparatif !
Leur prix et leur look canaille sont peut-être les seuls points communs de cette BMW et de cette Triumph car à l'usage, elles diffèrent considérablement par leur motorisation, leur partie cycle et même leur philosophie radicalement opposées !
D'un côté, la Street Triple affiche clairement la couleur : c'est une teigne équipée pour l'attaque ! Son poids plume et les 106 ch vociférés par son 3-cylindres lui confèrent une efficacité redoutable.
De l'autre, malgré ses peintures de guerre, la F 800 R entend ménager la chèvre et le chou : son twin de "seulement" 87 ch vise davantage la polyvalence d'utilisation que la performance ultime.
Richement dotées
Nos deux européennes justifient honnêtement leurs tarifs supérieurs à la concurrence japonaise : les deux proposent des ordinateurs de bord assez complets et disposent d'un indicateur de rapport engagé et d'un shift-light !
En revanche, il n'est pas facile de relever vite et bien la vitesse à laquelle on roule : la graduation analogique est un peu serrée sur la Béhème et le compteur de la Triumph souffre des reflets du pontet de guidon très gênants de jour. Ce problème est néanmoins réglé sur le modèle 2010 qui reçoit une nouvelle instrumentation beaucoup plus lisible, grâce au compte-tours à fond orange.
Autre bonne nouvelle, n'en déplaise aux Béhèmistes purs et durs : on retrouve sur la F 800 R des commodos à peu près normaux. Les clignotants et surtout le klaxon et l'appel de phare sont revenus à la place qu'ils possèdent sur (presque !) toutes les motos du marché.
Les spécificités
La Street Triple standard arborait déjà de bien jolis équipements mais la R s'équipe en outre de suspensions réglables en précharge, compression et détente, à l'avant comme à l'arrière.
L'amortisseur plus haut balance quelque peu l'assiette de la moto sur l'avant pour mettre sensiblement plus d'appui sur le guidon et obtenir un meilleur ressenti du train avant. Avec de nouveaux étriers radiaux, le freinage ne gagne pas particulièrement en puissance mais progresse bien en feeling.
En ce qui concerne la F 800 R, l'hommage à Chris Pfeiffer se limite aux aspects cosmétiques : sans barre de wheeling ni protections, le stunt n'est pas au programme de cette machine. D'ailleurs, l'ABS présent sur la moto de notre essai n'était pas déconnectable, ce qui limite grandement toutes velléités de pitreries !
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS BMW F 800 R PFEIFFER | ||
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POINTS FORTS TRIUMPH STREET TRIPLE R | ||
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POINTS FAIBLES BMW F 800 R PFEIFFER | ||
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POINTS FAIBLES TRIUMPH STREET TRIPLE R | ||
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