Retiré du World Superbike depuis deux ans, le département course de BMW soutient de nombreux teams à travers le monde. MNC a eu la chance de tester six S1000RR engagées en WSBK, BSB, IDM, TT, EWC et Afrique du Sud (!) sur le circuit de Valence (Espagne).
En découvrant la S1000RR engagée en championnat d'Afrique du Sud par l'équipe privée Black Swan Energy, MNC n'est pas perdu : tableau de bord, commandes, commodos et réservoir sont conservés tels quels sur la machine de course. Le poste de pilotage est identique.
On remarque en revanche un grand changement en posant ses fesses sur la moto : bien moins accueillant que la selle d'origine, le pain de mousse collé sur la boucle arrière doit permettre à son pilote, Lance Isaac, de mieux sentir travailler son amortisseur arrière.
Niveau suspensions justement, on note que le système électronique DDC est conservé sur la n°38 de "Sir Lancelot". Ressorts, gaz et huile peuvent être modifiés mais le reste du matériel est inchangé. Idem en ce qui concerne le freinage : seules des plaquettes différentes peuvent être choisies !
Malgré cette préparation minime, la S1000RR "SuperGP" se révèle plus rigide et plus vive que la version d'origine vendue dans le commerce. Les entrées en courbes, notamment, sont plus franches et c'est surprenant au début : MNC doit se forcer à retarder ses mises sur l'angle pour ne pas mordre à la corde !
Réagissant précisément à la moindre sollicitation du pilote sur le guidon, la moto - dont le poids à vide est estimé à 180 kg - accepte volontiers les corrections en pleine courbe. La S1000RR de base, elle, demandait un peu plus d'efforts. Les repose-pieds plus hauts doivent permettre de mettre plus d'angle, mais MNC ne tentera pas le diable...
Faute de temps - et de talent ! -, nous n'avons pas pu évaluer si cette première S1000RR de compét' tenait beaucoup mieux le parquet que la version standard lors des relances. Une chose est sûre : la monte de Pirelli Diablo Supercorsa SC a certainement retardé l'intervention des assistances électroniques.
Dans notre dernier tour toutefois, le témoin du contrôle de traction scintille allégrement. Bien plus fin que la toute première version (2009) de l'ASC, le DTC livré en option sur la Superbike allemande 2015 et officiant sur cette n°38 permet d'ouvrir les gaz sans - trop - réfléchir.
D'un point de vue mécanique, le moteur entièrement d'origine est juste équipé du "Kit 3" de calibration électronique Haute Performance BMW et d'un silencieux Akrapovic. Aussi, la S1000RR sud-africaine ne semble pas marcher beaucoup plus fort que le modèle du commerce... qui cavale déjà drôlement vite, mais un peu moins que le modèle IDM !
Fiche constructeur
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