Parmi les nouveautés 2010, la VFR 1200 est l'une des plus attendues... En attendant la version automatique DCT l'été prochain, Moto-Net.Com a essayé la version manuelle classique. Alors, la nouvelle VFR 1200 est-elle toujours la moto idéale ? Essai !
En prenant place sur la moto, on apprécie immédiatement la finesse de la selle et du moteur. Le designer Teofilo Plaza tient à remercier les ingénieurs motoristes : "c'est grâce à leur travail, au fait que les deux cylindres arrières sont plus serrés que ceux de devant", précise l'espagnol.
La selle, situé à 815 mm au-dessus du sol, permet de par sa forme de poser sereinement les pieds par terre. Inutile de plonger trop bas ni trop loin pour s'emparer du guidon : la position du buste conviendra aux adeptes de sport en tout confort.
En revanche, une fois les pieds installés sur les repose-pieds, on s'aperçoit que les jambes se retrouvent pas mal pliées : avec cette VFR 1200F, on va certainement pouvoir rouler vite et mettre de l'angle sans faire racler les ergots... Miam !
Entre les cuisses, on sert aisément le réservoir. "Lui aussi ne possède pour ainsi dire qu'une seule ligne, mais elle s'adapte à tous les usages : en ville, sur route, autoroute ou circuit comme en manoeuvres à l'arrêt", nous assure Teo.
Une taille fine malgré tout
C'est justement à l'arrêt qu'on découvre l'un des principaux défauts de cette nouvelle génération de VFR : son embonpoint ! Avec 267 kg tous pleins faits, la Honda accuse 18 kg de plus que sa devancière sur la balance et 13 de plus (par exemple) que la dernière K1300S...
Inutile de préciser que la VFR 1200F est délicate à manoeuvrer sur les faux plats - mieux vaut être dans le sens de la descente - et qu'il est très difficile de la rattraper lorsqu'on cale en plein demi-tour, quasiment à l'arrêt... Pour nos lecteurs, Moto-Net.Com n'a pas hésité à le tester... avec toutes nos excuses au staff Honda ! Pour les plus curieux, le rétro et le carénage gauche ont été à peine égratignés et le sélecteur s'est légèrement tordu mais n'a pas cédé, ouf !
Au final donc, en ce qui concerne le poids, la nouvelle VFR se rapproche plus d'une GT que d'une Superbike. L'un de nos éminents confrères n'a pas manqué de le faire remarquer à Hasegawa San : "certes, mais il faut prendre en compte le surpoids du cardan (une dizaine de kg d'après lui, NDLR) et du plus gros moteur", répond timidement le big boss de la VFR.
Ce n'est pas une GT !
Pourtant, la VFR 1200F n'embarque que 18,5 litres d'essence et profite des technologies les plus pointues de Honda, comme "les culasses très compactes grâce à la technologie Unicam qui équipe nos CRF", détaille par exemple le constructeur.
On regrette qu'en contrepartie de ce poids conséquent, on ne profite pas davantage de place sous la selle : un antivol en U proposé par Honda trouvera sa place, mais c'est tout. De même, on s'étonne toujours de l'absence d'un vide-poches : ce n'est pas parce que la VFR 800 ne faisait pas mieux sur ces points qu'il ne faut pas s'en plaindre !
Interrogé sur ces lacunes, Teofilo Plaza nous répond du tac au tac que "les conduits d'air sont indispensables au refroidissement des collecteurs de pots - surtout arrière - et condamnent la présence d'un vide-poches... et puis pour ceux qui cherchent les agréments d'une GT, il y a la Pan European !" Ce en quoi il n'a pas tout à fait tort.
Mais une fois démarré, le V4 fait rapidement oublier ses basses considérations. Au ralenti, la sonorité bien spécifique du bloc Honda est délectable et n'est perturbée que par un coup de klaxon au moment de s'insérer dans la circulation.
En effet, avant de relâcher l'embrayage - un poil ferme -, on prend soin de mettre son clignotant... mais sa commande se trouve désormais à la place de l'avertisseur sonore ! On ne se fait avoir qu'au tout début, mais l'essentiel est d'éviter un malencontreux quiproquo avec un automobiliste trop baraqué !
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