Yamaha lance son nouveau Tmax 530 2017, décliné en trois modèles : le standard, le SX un peu plus sportif et le DX - très - haut de gamme. Moto-Net.Com a pu tester les deux dernières versions qui arrivent en ce moment dans les concessions pour les motards qui en veulent toujours plus... Essai.
Quelle que soit sa version (standard, SX ou DX), le nouveau Tmax arbore un nouvelle habillage. L'avant se veut à la fois plus fin et musculeux, moins anguleux que sur la précédente version. Le système à LED introduit en 2015 est redessiné, mais la signature Yamaha reste bien perceptible.
La partie arrière, au contraire, s'élargit pour 2017. "Les doubles feux stop à LED s'inspirent de l'automobile", décrit Antoine Clémot, responsable produits chez Yamaha Motor Europe. Un choix pour le moins surprenant de la part de Yamaha, dans la mesure où cet engin ne peut être conduit que par les détenteurs du permis moto.
À l'inverse, "les clignotants à LED ne sont pas intégrés au carénage afin de donner au scooter une petite touche moto", signale le responsable français. Il en va de même pour le nouvel échappement qui remonte au niveau du cligno droit, façon supermotard.
Avec son pot d'origine, "notre" Tmax d'essai est surprenant de discrétion au ralenti. En mettant quelques coups de gaz, MNC (re)découvre la sonorité claire et ronflante du bicylindre Yamaha, suffisamment flatteuse pour le pilote et parfaitement supportable pour son environnement, ce qui est loin d'être le cas des Tmax actuellement en circulation en France...
Dans les rues de Cape Town, le tout nouveau Tmax se fond discrètement dans le trafic. Agilement aussi, grâce à son poids en baisse de 9 kg, son centre de gravité placé très bas, son train avant à la fois léger et neutre, et son rayon de braquage permettant à coup sûr de faire la pole au feu rouge.
Seuls les petits gabarits pourront se plaindre d'une hauteur de selle trop importante pour poser les deux pieds au sol simultanément. Ils ne peuvent pas tricher en s'avançant en raison du gros tunnel central sur lequel se trouve la trappe à essence et deux boutons d'ouverture (trappe justement, et selle).
Aucun utilisateur, grand ou petit, ne trouvera à redire concernant le comportement du moteur : l'injection est finement gérée par le nouveau système ride-by-wire et la nouvelle transmission allégée assure au scooter un savant mélange de douceur et de répondant.
Les motards sportifs dans l'âme auraient naturellement souhaité profiter d'un peu plus de puissance (46 ch) et de couple (53 Nm), mais Yamaha est catégorique sur ce point : rien ne sert de grossir le moteur, il faut mettre une bonne partie cycle au point...
"Pourquoi ne pas augmenter la cylindrée de notre Tmax à 750 ou 800 ?", s'interroge Eric de Seynes, faisant écho à la redondante question que lui posent les journalistes, ses concessionnaires ou leurs clients ! D'après lui, la réponse est évidente...
"Le génie de cette machine repose dans son poids et sa maniabilité. L'un des concepts de base appliqué par nos ingénieurs sur le Tmax a toujours été de ne pas alourdir l'ensemble moteur/transmission. Je me souviens d'ailleurs qu'à l'origine, il devait être muni d'une courroie. Cela n'avait pas été possible, mais nous y sommes parvenus en 2012 et nous l'avons allégée pour 2017", précise le patron de Yamaha Motor Europe interrogé par MNC.
"Nous sommes convaincus que ce principe est le bon, car tous les concurrents qui ont tenté de nous battre en proposant des scooters de plus forte cylindrée, donc plus lourds, ont échoué", poursuit notre interlocuteur sur un air de "Y en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes"...
Le nouveau Tmax, pour le coup, n'a aucun souci pour circuler en centre-ville et n'en a pas plus pour s'en extraire : sur voie rapide, le "petit" Twin de 530 cc mouline fort et permet d'accrocher très rapidement les 100 km/h compteur.
D'après les tests réalisés par Yamaha en interne, le régime minceur du Tmax se traduit par une avance de près de quatre longueurs en faveur du modèle 2017 (Vs 2016) lors d'un départ arrêté de 200 m. Et d'après le roulage du Journal moto du Net, le Tmax ne manque pas de punch, même sur les petites routes sinueuses et vallonnées de la région du Cap !
Amplement suffisante pour s'affranchir de sa principale mission "scooto-boulot-dodo", la puissance du bicylindre reste inférieure à 47,5 ch (35 kW), ce qui le rend accessible aux permis A2. "J'ai un ami qui a passé le permis A2 uniquement pour s'acheter un Tmax", nous relate Eric de Seynes. Ce n'est sûrement pas une exception...
À la hauteur des performances du scooter à l'accélération comme en reprise, le freinage du scooter ne change pas pour 2017 et continue de donner entière satisfaction : assez mordants et très puissants, les freins avant n'ont rien à envier à ceux de roadsters ou routières de moyenne cylindrée.
Grâce à la solide fourche inversée - elle aussi conservée -, il est même possible de garder ou reprendre des freins en courbe sans que cela ne perturbe le pilotage. Dans les virages, la rigidité du nouveau cadre permet de maintenir une vitesse de passage impressionnante et si rassurante que l'on finit par faire frôler - et même frotter en attaquant - la béquille centrale.
Le frein arrière est un peu plus dur à dompter pour un motard - un vrai ! -, qui a pour habitude de tirer sur le levier gauche sans ménagement pour passer les vitesse de sa moto... Moto-Net.Com a ainsi déclenché involontairement l'obligatoire ABS sur les premiers kilomètres, le temps de s'accoutumer au frein "à main gauche". L'occasion de s'apercevoir que les distances sont modérément allongées et que les à-coups dans la commande sont sensibles : le pilote comprend instantanément qu'il en demande trop au pneumatique !
La limite des suspensions est plus lointaine : bien calibrés, la fourche et le nouvel amortisseur arrière absorbent la majorité des bosses ou des creux. Elles sont aidées dans leur boulot par la selle dont la remarquable épaisseur - pour un deux-roues qualifié de "sportif" ! - amortit les chocs les plus secs.
La profondeur et la largeur de l'assise sont suffisantes pour parcourir une cinquantaine de kilomètres d'une traite sans ressentir de gêne. À la fin de sa journée de roulage (186 km), Moto-Net.Com commençait tout juste à sentir la fatigue, mais pas au niveau des fesses : légèrement plus haut, dans les lombaires, faute de s'être suffisamment cambré... Suite en page suivante !
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS TMAX 530 2017 | ||
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POINTS FAIBLES TMAX 530 2017 | ||
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