Essai Honda Goldwing 2012 : l'aile d'or-ado de la moto !

Démonstration ostentatoire de l'étendue du savoir-faire Honda, la Goldwing est - et restera ? - l'un des plus grands chefs d'oeuvre du blason ailé. Dévoilée en 1975 sous l'appellation GL1000, la "Gold" a traversé les décennies avec succès, s'appropriant définitivement le statut de "limousine du deux roues" en 2001 avec l'adoption du six-cylindres (lire "La Saga Goldwing" en pages suivantes).

"La Goldwing est quasiment devenue une marque dans la marque", confesse Sébastien Pernel, le responsable presse Honda France, avant de nous laisser découvrir les changements apportés au millésime 2012 de "l'aile d'or". Des évolutions plutôt modestes pour être honnête, voire imperceptibles pour un oeil non averti.

Découverte aux États-Unis en février dernier, juste avant - comme un fait exprès - que ne soit lancée son ambitieuse concurrente BMW K1600GTL, la Honda GL1800 Goldwing 2012 ne présente que de subtiles retouches sur son habillage, sa sono et son navigateur GPS intégré (uniquement disponible sur la version équipée de l'airbag).

Faute de modifications apportées au six-cylindres à plat de 1832 cc ou au châssis de type double poutre en aluminium, ce "nouveau" modèle s'avère donc être très proche du modèle actuel essayé par Moto-Net.Com en 2007 (lire notre Essai MNC de la Honda Goldwing du 28 août 2007), puis confronté à la K1600GTL durant l'été 2011 (lire notre Duel Goldwing Vs K1600GTL).

Les "Wingers" auront cependant déjà noté le léger lifting accordé à la partie avant, ainsi que l'élégant traitement grisé de l'intérieur des optiques. En outre, grâce à l'emploi de carénages multicouches comme sur la nouvelle VFR1200, la silhouette gagne encore en finition perçue : pas une vis ne vient "polluer" les flancs de l'ultra-routière Honda, pour le plus grand plaisir des yeux.

En revanche, si la rédaction de Moto-Net.Com a particulièrement apprécié les nouvelles lignes de la poupe - notamment la touche "américaine" distillée par les valises plus effilées -, le nouvel optique arrière et les clignotants font plus "classiques" que "classieux" : question de goût, sans doute...

Ce nouveau design n'interfère pas - heureusement - sur l'enviable capacité d'emport (150 litres !) et la praticité des espaces de rangement arrière. Les valises latérales accueillent toujours aussi facilement un casque intégral et se verrouillent électroniquement, tandis que l'ouverture du top case format "King Size" peut se faire via la télécommande. Pour le long cours, difficile de trouver mieux !

Juste avant de descendre notre monture de sa béquille centrale (une opération nettement plus aisée que dans le sens inverse, la faute aux quelque 413 kg tous pleins faits à soulever !), le responsable presse de Honda France nous précise que la partie arrière a fait l'objet d'un gros travail de recherches aérodynamiques.

Le premier constructeur aurait ainsi amélioré la gestion de l'écoulement de l'air sur l'arrière de sa Goldwing 2012, ce qui profiterait directement à sa stabilité. Une précision intéressante dans la mesure où même si la "Gold" n'a jamais rien eu d'une saucisse avec ses 1692 mm d'empattement et son châssis hyper sain, sa direction pouvait parfois perdre en précision à très haute vitesse...