Dans une interview accordée à L'argus, Christian Binot, membre du conseil d'administration de MerkerYshima, s'explique sur la reprise de Voxan par son groupe. Parmi ses objectifs : la commercialisation en mai du VB1 de Thierry Henriette.
Dans une interview accordée au journal L'argus, Christian Binot, membre du conseil d'administration et responsable de la croissance externe au sein de MerkerYshima, dévoile les raisons qui ont poussé son groupe d'investisseurs encore inconnu du grand public à reprendre la société Voxan (voir Moto-Net du 2 février).
"MerkerYshima, qui est surtout connu dans le domaine des semi-remorques, dispose aujourd'hui d'un capital de 80 millions d'euros. Après la reprise de la Carrosserie industrielle roannaise (CIR), nous avons ressenti le besoin de communiquer sur un autre secteur, plus proche du grand public et bénéficiant d'une image de marque plus technologique, plus sportive, en un mot plus agressive", explique M. Binot, qui reconnaît avoir une "franche admiration pour Jacques Gardette".
Interrogé sur les raisons de l'échec de Voxan "phase 1", M. Binot évoque un réseau de fournisseurs manquant de fiabilité, et des investisseurs financiers préoccupés par un retour sur investissement à trop court terme, au détriment de l'investissement industriel.
"Les produits Voxan sont extrêmement intéressants, et MerkerYshima est en mesure d'offrir à la moto française un avenir digne de ses grandes qualités", affirme Christian Binot, expliquant que Voxan pourrait notamment tirer parti du réseau de sous-traitants italiens de MerkerYshima. La nouvelle société, baptisée Voxan Motors, sera une filiale des holdings Tectagon AG (Allemagne) et Yshima SA (Japon), toutes deux basées en Suisse. Quant aux rênes de l'entreprise, ils seront confiés "à un professionnel reconnu dans le monde de la moto".
Christian Binot explique aussi que MerkerYshima reprend Voxan "dans le cadre d'un plan de cession des éléments d'actifs", ce qui revient à passer à l'ardoise magique le passif de l'entreprise (plus de 13,7 millions d'euros). La production devrait "redémarrer progressivement dès le mois d'avril", estime M. Binot, qui prévoit la commercialisation en mai du Voxan VB1 de Thierry Henriette. "Voxan va bien sûr conserver le bicylindre en V à 72 degrés qui a fait l'image de la marque, poursuit-il, mais tout reste ouvert en ce qui concerne la motorisation". Un moteur d'une cylindrée supérieure à 1 000 cc serait notamment en cours de réalisation. Enfin, M. Binot prévoit d'atteindre son ambitieux objectif (produire 20 à 30 000 motos par an) "d'ici quatre ans".
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