Les Gilets jaunes sont comme prévu descendus dans les rues samedi 24 novembre, mais dans une proportion inférieure à la semaine précédente : les chiffres avancés par le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, font état de "106 000 manifestants" sur tout le territoire - dont "8000" sur les Champs-Élysées -, contre environ 290 000 samedi dernier.

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Le rassemblement sur la plus belle avenue du monde a hélas viré à l'émeute, avec jets de pavés et dégradations de mobiliers urbains dans une atmosphère saturée des gaz lacrymogènes envoyés par quelque 3000 CRS. Des barricades ont été édifiées, notamment avec des chaises volées sur les terrasses des cafés, tandis qu'une remorque de chantier a été incendiée.

La situation, très tendue en deuxième partie de journée dans le bas des Champs, a très largement dérivé en raison de la présence de "casseurs", au grand regret de nombreux Gilets jaunes venus pacifiquement manifester contre la hausse du prix des carburants et la baisse du pouvoir d'achat. Au regard de la tournure des événements, plusieurs ont préféré quitter la manifestation.

"Quand vous voyez des personnes avec des masques à gaz et des lunettes de piscine, c'est qu'ils viennent pour foutre le bordel", dénonce sur France Info  Philippe Capon, secrétaire général du syndicat Unsa-Police, tandis que Stanislas Gaudon, l'un des leaders d'Alliance  - syndicat majoritaire dans la police - s'insurge contre la présence de "personnes qui préfèrent en découdre, de l'ultra gauche ou de l'ultra droite". Certains Gilets jaunes appelent déjà à un "acte 3" samedi 1er décembre...