MBK vient de boucler le premier semestre 2017 sur une chute de -35% et totalise 910 immatriculations. Le directeur des ventes de la marque française, Mickael Walls, livre ses impressions aux lecteurs de Moto-Net.Com. Premier bilan...
Moto-Net.Com : Le Mondial de la moto se déroulera du 4 au 14 octobre 2018, en parallèle du Mondial de l'auto. Cela semble une bonne idée en termes de médiatisation et de fréquentation... Mais quid des concurrences de l'Intermot à Cologne (3 au 7 octobre) et de la référence internationale Eicma à Milan (début novembre) ?
Mickael Walls, directeur des ventes MBK : C'est effectivement une bonne initiative. Dans notre monde en évolution permanente, il est bon de réinventer et revigorer le concept en proposant à l'audience la plus large possible (et c'est le cas avec l'attractivité générée par le Mondial de l'auto) la découverte de l'univers des 2RM (deux-roues motorisés, NDLR). Cependant le calendrier risque effectivement de compliquer la donne avec les différents salons 2RM historiquement installés sur ces créneaux notamment concernant les arbitrages budgétaires et les contraintes logistiques pour les constructeurs et exposants (installation des stands et disponibilités de véhicules d'exposition).
MNC : Selon vous, à quel point le premier semestre 2017 a-t-il été dopé par le passage à l'Euro4 (obligatoire), le début d'année 2016 "bridé" par le rétrofit tardif et les ventes de modèles A2 pour tous les nouveaux permis ?
M. W. : Le passage "technique" d'Euro3 à Euro4 à peu d'impact sur le comportement d'achat des clients si ce n'est les offres commerciales mises en place à cette occasion qui boostent naturellement les ventes. Notons également l'opportunité saisie par les constructeurs qui profitent de ces échéances règlementaires pour renouveler leur offre produit qui génère de l'attractivité et donc des ventes.
MNC : L'extension pour tous (les âges) du permis A2 a-t-elle eu des conséquences sur votre activité ?
M. W. : Concernant l'impact des nouveaux permis sur la catégorie A2, c'est encore un peu tôt pour en apprécier réellement la portée mais cela a certainement contribué, pour MBK, au très bon démarrage constaté de notre nouvel Evolis 300 introduit fin avril sur le marché.
MNC : Quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois ?
M. W. : Le segment scooters 50 cc est globalement étale avec un peu plus de 33 000 immatriculations enregistrées. Suite à l'évolution de notre politique tarifaire nous enregistrons une baisse sensible de volume de -23%. Sur le segment des scooters 125 cc, nos ventes reculent de 36% sur ce premier semestre notamment lié au fait que nous avons l'an dernier bénéficier d'offres promotionnelles très bien placées en perspective du passage Euro3/Euro4. Nous notons par ailleurs un très bel accueil de notre nouveau scooter Evolis 300.
MNC : La fin de l'année 2016 avait été exceptionnelle en raison des nombreuses immatriculations de modèles Euro3. Doit-on s'attendre à une chute des ventes fin 2017 ?
M. W. : On peut effectivement attendre un impact "technique" sur le dernier trimestre du surcroit d'immatriculations générées en fin d'année 2016. Nous estimons que ce seul effet pourrait impacter significativement la tendance annuelle 2017 à la baisse.
MNC : Comment se présente le second semestre 2017 pour votre marque ?
M. W. : Avec un an de décalage pour l'application de Euro4 sur les 50 cc, le second semestre focalisera notre attention sur la fin de la distribution des cyclos et scooters MBK au 31/12/2017, un enjeu très important pour MBK.
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