Ces deux scoots constituent l'offre la plus performante et la plus sécurisante - mais aussi la plus chère - accessible aux détenteurs du seul permis auto. Lequel l'emportera entre un deux-roues 125 compressé avec ABS et un trois-roues de 400 cc ? Essais !
Un peu intimidé au départ, le Grand Nicolas se sent très vite à l'aise aux commandes du Peugeot. Car le scooter du Lion cache bien son tempérament par une douceur et une facilité déconcertantes ! Une main de fer dans un gant de velours, en quelque sorte...
Très souple, le monocylindre compressé et doté de l'injection ne se montre jamais violent mais distille pourtant une poussée étonnante pour sa cylindrée. Dès le démarrage, l'aiguille du compte-tours se rue à plus de 6 000 tr/mn grâce au compresseur volumétrique.
L'accélération se fait aussi linéaire que consistante jusqu'à des vitesses tout à fait proscrites en ville ! Avec le sifflement très caractéristique du compresseur, on a presque l'impression d'être sur un véhicule électrique. Certains adorent, d'autres détestent...
Mais l'efficacité est bien au rendez-vous puisque le petit 125 se paye le luxe de taxer le gros 400 au départ arrêté : le MP3 doit en effet tracter plus de 70 kg supplémentaires par rapport au BlacKsat. Le temps que son embrayage cire et fasse arriver toute la puissance à la roue arrière, le Peugeot est déjà parti !
Passés les 50 km/h néanmoins, le gros tricycle revient irrémédiablement sur son concurrent pour finir par le déposer ! L'italien délivre tout de même 34 ch contre 15 seulement - certes compressés et donc omniprésents - pour le français.
Ventrus mais maniables
Le 125 cc, plus léger, se montre plus efficace et agréable dans les embouteillages que son concurrent en 400. Nicolas n'a même pas soupçonné que le BlacKsat pouvait peser près de 40 kg de plus que son Majesty car le Peugeot, malgré son gabarit respectable, offre une vivacité exemplaire.
Le BlacKsat prend de l'angle comme qui rigole et parvient même à se montrer confortable et rigoureux sur les pavés. Finalement, la seule chose qui calmera les ardeurs du pilote entre les voitures est la largeur un peu exagérée au niveau des écopes présentes à l'arrière, sur les flancs, pour gaver d'air le compresseur volumétrique.
Alors que la largeur au guidon est de 765 mm, elle est de 800 mm au niveau des prises d'air - contre 745 pour le MP3 ! - . Voilà de quoi se faire surprendre dans les recoins, car théoriquement quand l'avant passe, l'arrière est censé passer aussi... Or là, ce n'est pas forcément le cas : prudence !
Sans se montrer pataud, le MP3 400 LT est un peu moins agile que la BlacKsat. Sa direction est inévitablement plus lourde à cause des deux roues parallèles du train avant. De plus, malgré un centre de gravité assez bas, le poids se ressent et induit une certaine inertie lors des changements d'angles.
Heureusement, la stabilité se montre rassurante, voire reposante dans la circulation, a fortiori sous la pluie. Si c'est plus psychologique qu'autre chose, on se sent malgré tout davantage protégé et en sécurité que sur un deux-roues... Même si l'on peut se retrouver aussi vite par terre lorsqu'un automobiliste déboîte subitement. Car, ne l'oublions pas : un MP3 peut aussi tomber !
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