Si pour l'instant un seul constructeur européen roule en championnat du monde Superbike (Ducati), ils devraient être quatre d'ici un an ou deux. Soit autant que les usines japonaises, ce qui n'est pas pour déplaire aux citoyens européens que nous sommes.
L'avenir du SBK est en marche... Et si pour le moment un seul constructeur européen est présent en championnat du monde (Ducati), ils devraient être au nombre de quatre d'ici un an ou deux. Soit autant que les usines japonaises - ce qui, avouons-le, n'est pas pour déplaire aux citoyens européens que nous sommes. Même si l'on aurait bien sûr rêvé qu'une marque française puisse un jour se joindre à la farandole... Mais passons !
Il y aurait donc quatre marques européennes présentes en Superbike à moyen terme : Ducati, bien sûr, mais aussi BMW avec sa S 1000 RR (lire Moto-Net.Com du 24 avril 2008) et Aprilia avec son V4 (lire Moto-Net.Com du 29 février 2008) dès 2009. Ces trois là seraient rejoints à terme par KTM (on suppose en 2010) avec sa fameuse RC8 (lire Moto-Net.Com du 24 avril 2008), qui évolue déjà en pleine lumière en championnat d'Europe Superstock.
Une fois de plus, la "jeune" marque autrichienne se distingue. Car contrairement à BMW et Aprilia qui développent leurs motos dans l'ombre des services R&D et des rendez-vous secrets sur circuit, KTM développe sa moto en course, au vu et aux su de tout le monde !
Evidemment, cette exposition - voire cette médiatisation -, est à double tranchant : en repartant du Nürburgring après cinq rendez-vous en championnat d'Europe Superstock, la KTM RC8 n'avait toujours inscrit aucun point à son tableau de marche...
Normal, explique-t-on en substance chez KTM : on part de zéro et on se sert de ce championnat pour développer notre moto. Chez les oranges, on accepte même de dire que certains moteurs ont cassé, mais en gros, "on est là pour çà".
Seulement vu les résultats, la rumeur d'abandon du programme SBK par KTM enfle... Et la colonie française du SBK, toujours prompte à la - gentille - moquerie, a même baptisé le pilote titulaire KTM René Maehr "J'en ai marre", en référence aux multiples abandons dont est victime le pilote autrichien...
Chez KTM, on garde un sourire appliqué et on ne désarme pas en annonçant très officiellement qu'il n'est absolument pas question d'abandonner le programme SBK sous prétexte de quelques soucis de développement.
Il est certain que dans le même temps, vu le secret qui entoure les projets Aprilia et BMW, il est difficile de se faire une idée précise des soucis que rencontrent les ingénieurs de chaque marque... Et il y a fort à parier que BMW comme Aprilia se sont pris, eux aussi, des moteurs dans la quiche !
Bref, doit-on féliciter KTM de développer publiquement la première hypersportive de la marque, au risque d'écorner durablement son image ? Courage... ou inconscience marketing ?
En attendant, avec le coup que vient de faire la Dorna (la société espagnole organisatrice des Grands Prix moto) à KTM, en annonçant l'anticipation de l'arrivée du GP2 (moteur de 600 cc 4-cylindres stock dans un châssis prototype) à la place du GP250 dès 2010, les autrichiens - qui n'ont pas de 600 - semblent se tourner de plus en plus vers le SBK... Et les efforts financiers consentis en GP 250 pourraient bien se voir reporter très vite sur le programme RC8 !
D'où l'éventualité de voir débarquer KTM en SBK dès 2009, en même temps que BMW et Aprilia... A suivre !
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