Le Conseil national de sécurité routière a vu le jour ce matin au ministère des transports. Première résolution annoncée par Jean-Claude Gayssot, la star incontestée du point presse : demander la suppression pure et simple de l'amnistie présidentielle.
Le ministre français des transports Jean-Claude Gayssot a "installé officiellement" le Conseil national de sécurité routière (CNSR) ce matin à huis clos, sous les lustres du 246 boulevard Saint-Germain à Paris.
La première résolution du CNSR a le mérite d'être claire : "Le CNSR se prononce contre toute amnistie pour les infractions au code de la route à la faveur des élections présidentielles de 2002, afin d'enrayer le relâchement des automobilistes à l'approche de cette échéance"...
Frédéric Brodziack, journaliste à la rubrique "consomotard" de Moto Magazine et représentant de la Fédération française des motards en colère (FFMC) au CNSR, a précisé à Moto-Net.Com que cette résolution avait été adoptée sous la pression des associations de victimes (Fondation Anne Cellier, Ligue contre la violence routière, etc.) mais contre l'avis de la FFMC, qui considère que "ce n'est pas le rôle du CNSR".
Accompagné de Patrick Jacquot, président de la Mutuelle des Motards et représentant du Groupement des mutuelles d'assurance (GEMA) au CNSR, Frédéric Brodziack (photo) regrette que le lancement du CNSR soit une opération "extrêmement politique et médiatique, sans aucun débat possible".
Il suffit pour s'en convaincre d'observer comment le ministre, enfermé dans le camion de France Inter pour une intervention en direct au 13h, est littéralement assailli par les autres radios, furieuses d'avoir raté l'ouverture de leur propre journal, catastrophe du St-Gothard oblige... M. Gayssot a par ailleurs indiqué que le ferroutage entre la France et l'Italie devait être développé et qu'il serait opérationnel "dans 10 ou 12 ans"...
Cette première réunion du CNSR a été clairement axée sur la répression, notamment à propos du projet de loi devant être présenté à l'Assemblée le 31 octobre et qui prévoit la rétention automatique du permis en cas d'excès de vitesse supérieur à 40km/h sans intervention du préfet...
Le CNSR est présidé par René Dosière (photo), 60 ans, député PS de l'Aisne (02) et professeur de finances locales à l'Université de Reims (rdosiere@assemblee-nationale.fr).
Membre de la commission des lois, il a notamment été le rapporteur de la loi de juin 1999 sur le délit de grande vitesse...
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