Dans la foulée du X-Max 400i lancé au printemps 2013, Yamaha fait évoluer ses scooters 125/250 cc et leurs équivalents MBK Skycruiser, rebaptisés Evolis. MNC a pris la mesure de ces X-Max et Evolis 125 lors de leur présentation parisienne. Premier essai.
Eric de Seynes, PDG de Yamaha Motor France, n'avait revêtu ni sa marinière Armor Lux, ni son bonnet rouge en laine d'Ecosse pour vanter la fabrication française des scooters Yamaha X-Max et MBK Evolis, tous deux conçus dans l'usine Yamaha de Saint-Quentin (02). Du moins en majeure partie, car l'usinage de certaines pièces en fonderie d'aluminium et la fourniture du moteur restent dévolus à la filiale italienne Moto Minarelli, à Bologne.
Quoi qu'il en soit, on ne peut que saluer l'optimisme indéfectible de cet homme et sa combativité face à un marché français du deux-roues 125 cc très impacté par la crise économique (-49% en trois ans). Malgré ce contexte défavorable et un volume de ventes divisé par deux, le duo Yamaha/MBK conserve en effet près de 23% de parts de marché et le leadership de la catégorie 125 cc.
Pour autant, il était temps de redonner un petit coup de jeune à ce best seller 125, lancé en 2006 puis relooké en 2010. Une mise à jour d'autant plus facile qu'elle s'appuie sur le travail déjà effectué pour la conception du récent X-Max 400i, ce qui présente le double avantage d'uniformiser esthétiquement les trois modèles de la gamme (125, 250 et 400) proposés dans chacune des deux marques.
Les Yamaha X-Max et MBK Evolis 125 héritent donc tout naturellement de l'habillage plus moderne et racé du modèle 400i, avec une face avant et un train arrière rehaussés, des panneaux "boomerang" redessinés de part et d'autre du tunnel central, de nouveaux phares et clignotants, un feu arrière à leds, une nouvelle selle et de nouvelles jantes multi-branches. Comme sur le 400, des déflecteurs intégrés à la carrosserie font office de protège-mains.
Le cadre tubulaire est bien sûr basé sur celui du récent 400 cc, lui-même dérivé de celui des anciens X-Max 250, mais renforcé et allégé (-1,5 kg). Ce cadre a par ailleurs été retravaillé pour offrir "10%" de capacité supplémentaire au coffre sous la selle (47 litres au total, soit deux casques intégraux plus quelques effets personnels).
On retrouve aussi deux vide-poches (dont un verrouillable à gauche) et leurs trappes respectives, d'apparence plus fragile que celle d'un seul tenant du modèle précédent.
L'instrumentation de bord est pour sa part nettement moins qualitative et lisible que celle du nouveau 400 ou même de l'ancien 125. Entièrement digitale, elle comprend cependant tachymètre, compte-tours et jauge de niveau d'essence sur le cadran gauche, ordinateur de bord et jauge de température d'eau sur celui de droite.
On peut y lire la température extérieure, la consommation d'essence instantanée et moyenne, la charge batterie, la vitesse moyenne, une alerte verglas, l'heure et même des informations partielles (temps de trajet et conso du trajet). Une nouvelle commande au commodo droit, qui remplace le coupe-contact, permet de passer d'une info à l'autre tandis que le warnig est conservé.
Dommage qu'il manque une prise 12V, bien pratique pour recharger un téléphone ou brancher un GPS...
Enfin, le freinage est confié à un disque avant de 267 mm à étrier double piston, positionné cette fois du côté gauche car, comme le soulignait malicieusement Eric de Seynes en faisant allusion à l'actuel gouvernement "ça freine toujours mieux à gauche"... Des versions ABS seront disponibles dès janvier 2014 dans les concessions Yamaha et MBK.
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