Est-ce que vous êtes très pour l'éclectisme ? Triumph oui, puisque depuis 2007 le Tiger 1050 combine coeur de roadster et attitude de trail routier. Une dose de sport a été ajoutée en 2013 et le nouveau Tiger Sport 2016 se veut encore plus complet. Essai.
Conserver le(s) caractère(s) du Triple n'était pourtant pas gagné en raison des normes antipollution toujours plus restrictives. Pour cela, outre les "104 changements communs aux moteurs de la Speed et de la Tiger", les motoristes ont bossé sur deux points spécifiques à la version "trailisante".
Côté échappement, la position du catalyseur est "avancée afin d'améliorer son fonctionnement", tandis que le silencieux voit son débit "libéré de +38% par rapport à l'ancien", nous apprend Triumph pendant la tardive conférence de presse. Ils sont méticuleux, ces Anglais.
Rappelons au passage que la firme d'Hinckley a tenu à conserver la position haute de son pot, comme elle l'a fait sur sa Speed Triple. Cette décision est discutable : l'échappement élève sensiblement le centre de gravité mais, dans le même temps, offre une vue dégagée sur la sublime jante arrière montée sur son gros monobras...
Second point fignolé par Triumph sur le moteur de la Tiger Sport 2016 : l'injection. Les ingénieurs ont soigneusement programmé les trois cartographies "Rain", "Road"... et "Sport", un mode que Moto-Net.Com a testé en milieu de parcours mais qui ne nous a pas semblé beaucoup plus percutant que le mode "Route".
Un poil plus réactif à l'ouverture des gaz, le mode "Sport" ne décuple pas les capacités de la Tigresse. MNC l'a néanmoins conservé en fin de parcours afin de bénéficier du potentiel entier du 3-cylindres. Les futurs propriétaires feront sans doute de même et oublieront vite le mode "Road". À moins que l'adoption du mode "Sport" ne fasse inutilement grimper la consommation du nouveau "Tripeul" ?
Au terme de nos 197 km parcourus à vive allure dans l'arrière-pays niçois (et dans la roue de l'ambassadeur-stunter Julien Welsh), notre ordinateur de bord affichait 6,8 l/100 km. La conso moyenne de 5,2 l/100km revendiquée par le constructeur est donc vraisemblable, d'autant que l'ancien Tiger avait consommé 5,3 l/100 km au cours de notre Essai comparatif MNC face aux Caponord et Multistrada).
Le mode "Pluie", quant à lui, sera apprécié des motards les plus timides - les plus couards ? - sur le gras-mouillé. Les accélérations mesurées et la puissance bridée du moteur limitent en effet les risques de glissades... ou plutôt les interventions du contrôle de traction !
Inédit sur la Tiger Sport, l'antipatinage veille en effet à juguler toute dérive du train arrière. Lors de notre essai, seules quelques accélérations maxi sur le premier rapport en sortie d'épingle nous ont permis de voir s'allumer brièvement le voyant orange du "TTC".
Quelques tests supplémentaires sur des passages cloutés particulièrement glissants ont mis en évidence l'extrême douceur du système, aussi bien à la coupure des gaz qu'à la remise. Parfaitement transparent en usage normal, le système "Ride by Wire" gère parfaitement ce type d'imprévus.
Après avoir vanté durant dix ans les bienfaits de leur simple Tiger 1050 - un ABS pour ne pas perdre l'avant et puis c'est tout -, Triumph met aujourd'hui en avant le contenu technologique embarqué par son dernier modèle Sport. Ils sont opportunistes, ces Anglais...
Triumph laisse toutefois aux téméraires - ou aux facétieux qui voudraient rouler ponctuellement sur la roue arrière - la possibilité de déconnecter leur contrôle de traction. Ils devront pour cela naviguer dans le menu au moyen des boutons placés sur le commodo gauche.
On note au passage que les commodos de la Tiger Sport semblent trop massifs par rapport à ceux installées sur certaines concurrentes (à hélice notamment). Ils ont en revanche l'avantage d'être bien dessinées et seront pratiques à utiliser avec de gros gants d'hiver.
Moto-Net.Com regrette enfin que les modes de cartographies moteur demandent à tenir le guidon d'une seule main, tandis que l'autre pousse le bouton "M" sur le tableau de bord. "Intégrer une nouvelle commande au guidon aurait coûté trop cher, et nous considérons que notre manipulation reste plus simple que sur d'autres motos où il faut entrer dans des sous-menus", se défend le constructeur interrogé par MNC.
Pour passer du mode "Road" au mode "Pluie" tout en roulant, les motards prudents devront donc appuyer sur "M" - deux fois, pour sauter le mode "Sport" -, gaz entièrement coupés - mieux vaut donc déplacer la main droite - puis débrayer pour valider leur choix.
Autre élément qui nécessite de lâcher le guidon momentanément, mais dont Moto-Net.Com ne se plaint certainement pas : la nouvelle bulle qui améliore à la fois l'esthétique de la moto - elle est fumée - et le confort à son bord - elle est plus haute et réglable... Voyons ce que ça donne en page suivante !
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS TIGER SPORT | ||
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POINTS FAIBLES TIGER SPORT | ||
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