Pour 2016, le C650GT subit plusieurs modifications : transmission améliorée, contrôle de traction, finition rehaussée, suspensions recalibrées... Le maxiscooter BMW innove aussi, avec l'option SVA qui sert à surveiller les angles morts ! Premier essai.
Depuis trois ans, BMW propose deux maxiscooters qui possèdent le même moteur et la même partie cycle : un modèle à l'allure sportive dont la mission - impossible ? - est de courser le Tmax, et un autre orienté vers le tourisme qui a la - lourde - charge de concurrencer le Burgman 650...
C650GT : disponibilité, coloris et tarifs |
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En France, le C600Sport s'est largement incliné face à Yamaha et ses dernières générations de Tmax 530. Mais avec son nouveau C650Sport, BMW entend bien croquer des parts de marché au champion japonais (lire notre Essai MNC du C650Sport 2016).
"Positionné dans le sous-segment Confort", précise BMW, le C650GT a généré en France autant d'immatriculations que son jumeau (lire nos Bilans complets du marché moto et scooter: proportionnellement à la taille de son marché, il connaît donc un plus grand succès... Et souhaite encore l'augmenter !
En 2016, le maxiscooter GT de BMW tentera de se rapprocher de la référence Suzuki grâce aux subtiles améliorations mécaniques qu'il partage - plateforme commune oblige - avec le C650Sport. Des modifications que l'on sent clairement au guidon...
Lors de notre prise de contact à Valence (Espagne), la circulation en centre-ville n'est pas surchargée. Elle est néanmoins suffisamment dense pour permettre à Moto-Net.Com de tester, in situ, les capacités du C650GT en cycle urbain.
La transmission CVT et l'embrayage bénéficient de nouveaux réglages qui se traduisent à la conduite par un temps de latence réduit au démarrage. Les reprises sont ensuite plus directes, sans être brutales pour autant. Du travail de pro de la part de la marque allemande !
Grâce au meilleur répondant de sa manette des gaz, le C650GT se révèle plus facile à manoeuvrer à basse vitesse. Toujours bien équilibré, il fait - presque - oublier ses 261 kg tous pleins faits, tandis que son bon rayon de braquage permet à coup sûr de rejoindre la pole position au feu rouge.
Pour se plier à la norme Euro4 (obligatoire pour tout motocycle neuf), le scooter BMW s'est aussi doté d'une nouvelle cartographie moteur et d'un pot entièrement redessiné. Plus volumineux que l'ancien échappement, MNC trouve qu'il sied mieux au C650Sport qu'au C650GT.
En position basse sur le "GT", la longue double-sortie d'échappement cache trop la jante arrière et sa sonorité est moins audible que sur le "Sport". De plus, le carénage plus enveloppant - et plus lourd : 12 kg séparent les jumeaux ! - semble faire caisse de résonnance...
La tonalité rocailleuse du bicylindre - "Designed by BMW, made by Kymco" - est donc plus présente que sur la version sportive du scooter, alors qu'on était justement moins enclins à excuser ses bruits mécaniques sur la version routière. Ach, tommache !
Un autre phénomène, absent sur le C650Sport, est sensible sur le C650GT : en dépassant les 120 km/h, sur autoroute uniquement donc, le pilote sent pointer quelques vibrations dans la selle. Le compte-tours indique alors - avec ses toutes petites barres - environ 6000 tr/min.
Les grésillements pourront agacer les conducteurs sensibles du fessier et risquent de lasser les gros rouleurs : deux catégories de personnes pourtant a priori intéressées par ce type de scooter taillé pour les longs trajets quotidiens...
On fait toutefois abstraction de ce léger désagrément lorsqu'on roule sur une voie express bondée : dans ces conditions stressantes, on est moins "regardant" vis-à-vis de son petit popotin et on regarde plutôt autour de soi !
Point de vue confort sur voie rapide toujours, le C650GT est efficace. Si le tunnel central excentre un peu trop les mollets (le pantalon bat un peu dans le vent), le tablier isole parfaitement le buste et les cuisses. La bulle électrique reste un peu lente à la détente mais sa protection est complète.
Contrairement au C650Sport, il est possible de limiter la pression du vent dans le dos au moyen des déflecteurs placés de part et d'autre du tableau de bord, entre la bulle et le carénage. Un bon point pour ceux qui souhaitent circuler à fond (180 km/h compteur) sur autoroutes... allemandes, natürlich !
5 mm plus haute que sur le C650Sport, la selle du C650GT est un peu moins large, ce qui, combiné aux échancrures plus prononcées du plancher, facilite l'accès des pieds au sol. Un bon point pour les petits gabarits.
Les grands sont loin d'être négligés puisque l'espace dévolu aux jambes est conséquent : en calant leurs reins contre le dosseret et en projetant leurs pieds contre le tablier, les conducteurs de plus d'1,80m peuvent quasiment étendre leurs jambes au maximum !
Le nouveau tarage des ressorts de suspensions (10% moins raides) apporte un supplément de confort. Difficile de dire si le scooter BMW égale sur ce point précis la référence Suzuki, mais on peut déjà se satisfaire du comportement du C650GT en ville.
Pour être le plus complet possible, MNC n'a pas épargné son scooter, passant un peu fort sur de gros ralentisseurs et visant exprès les raccords ou trous qui parsèment les avenues de Valence : le test est validé pour la fourche inversée et l'amortisseur latéral.
Le compromis GT/Sport du nouveau C650GT est plus pertinent que sur la première génération. Plus confortable, il reste précis et rigoureux dans le sinueux... et se montre toujours un peu physique dans les petits enchaînements !
Le poids du GT se ressent lors des changements d'angles rapides, mais on lui pardonne volontiers car il se cale merveilleusement bien dans les grandes courbes. Or cette version du C650 empruntera davantage les voies express des grandes villes que les petites routes de campagne.
Inchangé, le freinage est très satisfaisant pour un engin de cette catégorie : les trois disques de 270 mm et leurs étriers double piston stoppent rapidement les 261 kg de la bête et sont assez endurant pour supporter une conduite nerveuse dans les bouchons.
Livré depuis ses débuts avec l'ABS de série (système Bosch 9.1 MP pour les petits curieux), le gros scoot' Béhème se dote dorénavant d'un ASC, de série aussi : un système antipatinage rassurant alors que l'hiver approche...
Sur les belles routes sèches du sud de l'Espagne, le contrôle de traction n'a pas eu beaucoup de boulot. MNC a donc dû insister lourdement pour l'activer, en démarrant à bloc sur les bandes blanches - et grasses ! - du centre de Valence.
Dans cette situation, le scooter est vite coupé dans son élan et remet tout seul les gaz une fois la motricité retrouvée. Le pilote n'est pas trop bousculé, mais simplement averti qu'il faudra accélérer moins fort la prochaine fois... et qu'il doit surtout éviter de poser ses roues sur les passages cloutés !
Sur route, les interventions du système sont moins perceptibles. C'est à peine si on a le temps de voir s'allumer le témoin ASC sur le tableau de bord, inchangé par ailleurs - mis à part le dessin du fond du tachymètre - et toujours aussi complet.
Inclus dans le pack High Line à 580 euros (avec selle et poignées chauffantes), le système RDC indique même la pression des pneus, évitant ainsi à l'utilisateur de se salir les gants ou les doigts pour surveiller cet important
Une autre option, inédite cette fois, permet également de se sentir plus en sécurité à bord de son C650GT : le SVA ou "Side View Assist", que Moto-Net.Com a pu expérimenter en page suivante...
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS C650GT | ||
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POINTS FAIBLES C650GT | ||
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