Essai Hornet 2009 : l'ado délurée a mûri !

Pimpante à souhait dans son nouveau coloris jaune Pearl Acid Yellow, la nouvelle Hornet conserve son coup de crayon audacieux... dont l'harmonie entre l'avant et l'arrière continue cependant à diviser les motards ! Avec son proéminent bloc optique à double ampoule, surmonté par un tableau de bord mélangeant analogique et digital (voir les détails dans la fiche technique), l'avant de la moto est plutôt séduisant mais l'arrière manque de charisme et peine à déclencher l'enthousiasme.

Bien moins effilée que par le passé, la poupe souffre d'une longueur conséquente, d'un phare arrière à diodes au design un peu banal et d'un mono-coloris tristounet. Certes, le constat est empreint de subjectivité et variera en fonction des goûts de chacun. Mais une partie arrière plus incisive avec une touche de couleur renforcerait à coup sûr le sex-appeal du roadster Honda !

Fort heureusement, la Hornet 2009 n'a absolument rien perdu de sa finition flatteuse : les platines repose-pieds sont superbes, le pot court apporte sa touche de sportivité et la multitude de petits détails léchés (clignos teintés en noir, pédale de frein joliment travaillée, faisceau électrique bien camouflé, etc.) concourent à flatter la rétine. Facile d'accès, la machine conserve aussi sa position relax : le pilote est bien installé au guidon, bras tendus et sans contrainte sur les poignets.

Enjamber la Honda est enfantin grâce à une selle aussi accessible (800 mm) que confortable et à un réservoir étroit au niveau de l'entrejambe. Comme sur la plupart des motos du premier constructeur mondial, l'ergonomie satisfera aux plus grand nombre et les commandes tombent immédiatement sous le gant : en bonne Honda, la Hornet s'apprivoise en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire !

Seuls l'absence de réglage d'écartement du levier d'embrayage, la sécheresse du frein avant à la prise de levier, l'espace réduit sous le selle et le ralenti un poil haut pourront éventuellement agacer les utilisateurs urbains.

Docile, le frelon Honda bourdonne gentiment à 3 500 tr/mn sur le quatrième rapport à 50 km/h. Or, si les reprises sont alors laborieuses, le bloc ne rechigne jamais à la besogne et son élasticité est un atout précieux lors d'escapades en duo ! Dans ces conditions, le passager appréciera les larges poignées de maintien et les repose-pieds bien placés, ainsi qu'une assise confortable et légèrement surélevée par rapport au pilote.

Vive et bien équilibrée, la Hornet se balance d'un angle à l'autre avec aisance, tant le bras de levier et la légèreté de notre modèle dépourvu de l'ABS (198 kg tous pleins faits et 203 kg avec l'ABS-CBS) font merveille. Néanmoins, les aficionados des premières versions regretteront que la prise de volume du réservoir (19 litres) engendre un écartement plus prononcé du haut des cuisses. De même, le guidon placé plus haut et plus en arrière n'offre plus ce feeling sportif - certes inconfortable au long cours - propre aux Hornet d'antan...