Indétrônable, la Kawasaki Z750 ? C'est ce que suggère sa domination dans le segment des roadsters mid-size. Comment la Zed est-elle devenue la coqueluche de nombreux motards et des concessionnaires ? Retour sur la trajectoire d'un phénomène au sang vert.
Sympathique et efficace, l'équipe de Magik Moto à Reims (l'un des plus gros points de vente de la région Champagne-Ardenne) devient dithyrambique au sujet de la Z 750. Normal : le roadster mid-size des Verts représente près de 60 des 180 ventes annuelles de Kawasaki neuves de cette vaste concession située à la périphérie de Reims (51).
Une situation commune à la plupart des points de vente Kawasaki en France et qui préoccupe même légèrement le blason d'Akashi : souhaitant éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier, le constructeur encourage fortement son réseau à ne pas dépasser 40% des ventes avec les seules Z 750 et ER-6 !
"C'est finalement une situation un peu délicate pour Kawasaki car la Z 750 et l'ER-6 fonctionnent tellement bien que le reste de la gamme souffre d'un manque de visibilité et de reconnaissance", nous confie Thierry Colosio, co-dirigeant de Magik Moto.
D'autant que l'enseigne commercialise aussi Triumph et que la Street Triple et son trois-cylindres commencent à faire de l'ombre à la Z 750 : "auparavant, nous vendions une Triumph pour trois Kawasaki mais aujourd'hui la tendance évolue et de plus en plus de clients se tournent vers le roadster anglais", poursuit Thierry.
"Mais cela ne signifie pas que la Street cannibalise la Z 750 : pour cette dernière, le type de clientèle est plus jeune (20 / 25 ans) et investit souvent dans l'accessoirisation (passage de roue, échappement, etc.). Or ce n'est pas le cas des acheteurs de Triumph, plus mâtures et qui sollicitent plus rarement un crédit à l'achat", analyse le concessionnaire rémois.
Interrogé sur les soucis de fiabilité ou de revente de la Kawasaki Z 750, Thierry Colosio est formel : "la "Zed", c'est du béton ! Aucune compagne de rappel, aucun vice particulier et seule la mauvaise utilisation due au caractère un peu "foufou" de certains propriétaires (notamment les plus "cascadeurs" et moins soigneux d'entre-nous, NDLR !) peut provoquer de très rares soucis isolés. Sur le marché de l'occasion, la Z 750 tient très bien la cote et toute la difficulté pour nous réside même à en trouver : avec sa réputation et Internet, les Z 750 d'occasion partent rapidement et sans difficulté", assure ce passionné de deux-roues qui note "qu'hormis pour les révisions et en cas de chute, les Z 750 reviennent rarement en concessions".
"Personnellement, je ne connais pas de clients insatisfaits de leur achat : la moto plaît d'abord pour son look, les performances dues à sa cylindré plus élevée et son très bon rapport qualité/prix", poursuit le co-dirigeant qui admet néanmoins que "la monte pneumatique d'origine fait souvent débat", tout comme "le manque d'aspects pratiques ou le coût de l'assurance pour les jeunes permis qui oscille entre 1 300 et 1 500 € en tous risques".
Selon Magik Moto, les propriétaires de Z 750 conservent leur moto "environ 24 mois" et portent ensuite leur intérêt vers des "motos sportives" ou "à fort caractère", mais "pas forcément vers le Z 1000", l'efficace gros roadster de chez Kawasaki.
Enfin, victime de son succès et de son prix "serré", la Z 750 bénéficie rarement de remises commerciales de la part des Verts... ce qui n'empêche pas Magik Moto - comme bon nombre de revendeurs de la marque - de faire un geste commercial ! Dans cette concession marnaise, 500 € d'accessoires sont offerts pour l'achat d'un Z 750 neuf (sans reprise) : sympa et parfois ô combien déterminant au moment de faire son choix !
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