Comment bien choisir sa moto ou son scooter 125 ?

Que ce soit pour une moto ou un scooter, le panel de motorisation à disposition pour un huitième de litre est étonnamment assez vaste et mérite de s'y arrêter quelques instants avant de figer son choix. Entre le 2-temps, le 4-temps, le mono ou le bicylindre, les moteurs refroidis par air, injectés ou à carburateurs, le choix est pléthorique et les utilisations varient d'un système à un autre.

Deux technologies sont à ce jour utilisées sur les moteurs essence : le 2-temps, qui présente l'avantage de la simplicité et d'un meilleur rapport volume / puissance, et le 4-temps communément utilisé aujourd'hui en raison de ses émissions polluantes moindres. Plus archaïque, le 2-temps mélange en effet la lubrification au mélange air-essence, augmentant du même coup les émissions polluantes.

Bien que beaucoup de projets pour "dépolluer" un moteur 2-temps - notamment via l'emploi de l'injection directe - aient vu le jour et que cette motorisation soit défendue par de fervents adeptes louant ses accélérations plus enthousiasmantes, les "cylindres à trous" ont du mal à passer les normes Euro 3 actuellement en vigueur et tout porte à croire qu'Euro 4 (passage programmé pour 2012) devrait leur porter le coup fatal...

En attendant, certains constructeurs utilisent encore cette technologie, souvent sur des modèles sportifs comme l'Aprilia 125 RS, la Cagiva Mito 525 ou encore la GPR 125 Derbi, remplacée depuis le dernier salon de Milan par son évolution 4-temps. Si les nostalgiques pourront verser une larme émue devant cette désuétude, les pragmatiques salueront les côtés pratiques du 4-temps : conduite plus souple, moteur plus propre et moins coûteux à l'entretien.

Critère de choix plus important encore, l'architecture moteur désigne le nombre de cylindres présent dans le bloc moteur. S'il paraît logique de penser qu'un seul cylindre de 125 cc sera largement suffisant pour emmener machine et équipage, certains constructeurs n'hésitent pas à adopter un moteur bicylindres comme sur des motos de plus grosses cylindrées. Réservé aux motos, ce choix technique permet de proposer un moteur plus performant et fut vulgarisé en 125 par le best seller Honda, le trail XL 125 Varadero (lire notre Essai Moto-Net.Com du 5 février 2008).

Un moteur bicylindres dispose en outre d'une puissance mieux répartie sur la plage de régimes et vibre beaucoup moins qu'un moteur monocylindre. Si ses accélérations ne comptent pas forcément parmi les plus virulentes, sa vitesse de pointe et sa résistance à l'usure sont notoirement meilleures que sur un "mono". Il pourra donc être préféré par les utilisateurs désireux de faire du duo ou de la voie rapide.

Pour autant, son poids et son coût de fabrication plus élevé cantonne le bicylindres à des segments spécifiques - trails et customs essentiellement - et la liste des machines avec un moteur "bi" reste confidentielle : Hyosung le propose sur ses GV Aquila, GT Comet et GT R, Jialing sur sa JH 125 et Regal Raptor sur ses Aventura, Aventura RS et Raxter.

Enfin, dernier argument important à prendre en compte avec un moteur à explosion : son mode de refroidissement. Si le refroidissement liquide tend à se généraliser sur l'ensemble des machines modernes, certains modèles utilisent encore un système de refroidissement par air - le vent se chargeant d'évacuer les calories via des ailettes - qui possède l'avantage de la simplicité, d'un poids moindre et donc d'un coût plus faible.

En revanche, le refroidissement liquide est plus efficace - surtout dans les bouchons ! - et permet de conserver les performances du moteur quelle que soit la température extérieure et de lui assurer une longévité supérieure. A noter qu'il existe quelques modèles à refroidissement mixte air-huile, comme le Kymco Quannon 125.