Championnats de France de vitesse : plus beaux, plus chers ?

Après un premier rendez-vous à Lédenon (30) disputé et prometteur (lire nos comptes rendus des courses FSBK à Lédenon), le championnat de France Superbike - qui regroupe les catégories Superbike, Supersport, Pirelli 600, 125, Sidecar et Top Twin - part à l'assaut du tracé de Nogaro (32) ce week-end pour le deuxième round de la saison 2010.

Souvent critiqué en raison de son niveau en deça des championnats les plus cotés (Espagne et Angleterre notamment), le FSBK a profondément évolué ces dernière années sous l'impulsion de ses organisateurs, de la Fédération française de motocyclisme (FFM) et de l'ensemble de ses acteurs : plus sélectif et plus attractif, le championnat de France accueille désormais la plupart des grands constructeurs et oppose des pilotes de renom (Sébastien Gimbert, Vincent Philippe, Kenny Foray, Olivier Four, Julien Enjolras, Mathieu Gines, etc.) aux futurs "cracks" de la vitesse tricolore.

En toute logique, ce nécessaire remaniement impose son lot de contraintes à ses participants : pour gagner en professionnalisme et séduire les sponsors, chacun doit dorénavant faire montre d'une implication des plus sérieuses. Les têtes d'affiches, comme les seconds couteaux, ont ainsi appris à gérer leur communication (site internet, invitation VIP pour les partenaires, habillages de box soignés, etc.) avec le même soin que leur préparation mécanique et physique.

Dans ces conditions, briguer la victoire dans les catégories phares (Superbike et Supersport) requiert des budgets de plus en plus importants : entre les coûts nécessaires pour transformer une sportive de série en bête de course, les entraînements de pré-saison, les pneumatiques, l'engagement aux épreuves et tous les frais exigés par la compétition de haut niveau, l'addition se révèle bien plus salée qu'on ne se l'imagine !

Pour l'estimer, Moto-Net.Com a demandé à Fabrice Auger (pilote en FSSP depuis 2008 et en Endurance mondiale avec le team AM Moto Racing, 12ème en EWC en 2009) de lister ses dépenses. Auteur d'une saison 2009 en dents de scie (15ème au classement général), ce pilote rémois de 28 ans possède le talent et le matériel pour jouer dans le Top 5 du championnat de France Supersport.

Hélas, faute de budget justement, Fabrice ne pourra participer à l'intégralité de la saison 2010 : une situation rendue plus compliquée encore à la suite d'une vilaine blessure au dos contractée lors d'une chute aux 24H Moto du Mans 2010... En attendant sa complète guérison, le pilote de la Yamaha YZF n°16 a accepté de jouer à "Combien ça coûte une saison parmi l'élite du FSSP ?" pour les lecteurs de Moto-Net.Com !