Championnats de France de vitesse : plus beaux, plus chers ?

Parée de toutes ses pièces "rééécing" et de son moteur "ki-va-bien", la machine doit maintenant être testée pour dégrossir ses réglages : une condition sine qua non pour être tout de suite dans le coup !

En premier lieu, le pilote doit acquérir sa licence pour la saison complète (237 euros) et régler des engagements pour s'entraîner sur les différents circuits du championnat (2 030 euros). Ensuite, hors de question de s'entraîner avec les pneumatiques d'origine : pour bien préparer le championnat, Fabrice Auger a déjà utilisé 35 pneus "Racing" durant sa pré-saison (6 601 euros) !

Ajoutez à cela 630 euros d'essence, 2 240 euros de frais de déplacements (gazole + péage), 1 050 euros de location de box et la facture s'alourdit méchamment... avant même que le pilote ait pris son premier départ !

Car une fois la saison démarrée, la carte bleue continue à flamber : 2 548 euros de frais d'inscription sont exigés pour les sept épreuves du championnat 2010. Pour travailler dans de bonnes conditions, le pilote doit ensuite louer un box (2 610 euros pour l'intégralité de la saison), se procurer 80 litres d'essence spécifique hautes performances (Elf Compétition Moto 4S GP) par course (3 694 euros pour les sept manches !) et divers lubrifiants et produits d'entretien (1 540 euros).

Indispensables pour signer de bons chronos, des pneus "frais" sont requis sur chaque épreuve : Fabrice Auger part ainsi sur une enveloppe (ouarf !) globale de dix pneus par course, ce qui représente 13 202 euros à débourser sur la saison... Enfin, des pièces de rechanges (3 000 euros), de l'outillage spécifique (950 euros) et du matériel de panneautage et de structure du box (1 600 euros) sont aussi à budgéter...

Sans oublier les frais de déplacements du 19 tonnes servant à transporter motos et matériels (4 250 euros pour la saison), les dépenses liées à la restauration (3 200 euros) et les 2 150 euros dédiés à la communication de l'équipe (décorations des motos et du box, plaquettes publicitaires, etc.).

Estimée à plus de 95 000 euros, la préparation et la saison d'un bon pilote de championnat de France avoisine déjà des sommets. Mais c'est sans compter les frais d'hébergements, les imprévus et - pour les pilotes officiels - le salaire d'un ou plusieurs mécaniciens, d'un panneauteur, etc.