Dans le clan des routières cossues, la Honda GL1800 Goldwing fait figure de souveraine, à la fois très confortable, douce et agréable... Mais cette année débarque une seconde moto 6-cylindres : la BMW K1600GTL... Face à face full options !
Si l'autoroute n'est jamais une épreuve agréable à moto (sauf, peut-être, à très grande vitesse avec certains engins ?), nos deux vaisseaux de croisière rendent cet exercice plutôt plaisant. Position reposante, protection au top, régulateur de vitesse... et le tout en musique, s'il vous plaît !
On se la coule douce au guidon de la Béhème et de la Honda. Les kilomètres défilent sans fatigue et leurs gros réservoirs de plus de 25 litres n'imposent pas de s'arrêter tous les 150 km. Dans cette utilisation, la K 1600 GTL fait profiter de l'allonge impressionnante de son bloc de 1 649 cc ultra-disponible et gavé de couple.
Royal au bar
Sur le fauteuil de ministre de la Gold, le pilote peut profiter de la musique jusqu'à un bon 140 km/h. Ce sera moins le cas de son passager qui, assis plus haut, sera soumis à plus de bruits aérodynamiques. Avec le pare-brise réglé au plus bas, la protection de tout le corps est très satisfaisante, tandis que les yeux d'un pilote d'1,80 m passent encore au-dessus du pare-brise.
La vitesse de croisière peut être assez élevée, mais la Honda n'incite guère à dépasser les 160 km/h. Passé ce cap, le train avant devient plutôt flou et léger, voire pas franchement rassurant dans de grandes courbes abordées entre 180 et 200 km/h... sur autoroute allemande ! Seule ombre à ce tableau idyllique, la position très droite pourra user quelque peu les lombaires du pilote malgré le dossier offert par la selle passager.
Confort sportif
Le confort est aussi de haute volée sur la Béhème, mais son comportement est résolument plus sportif. Les suspensions sont plus fermes (même en mode Confort) tout comme la selle. La protection est aussi moins enveloppante que sur la Honda, alors que la qualité d'écoute de la sono apparaît un cran en deçà. En revanche, sa bulle réglable électriquement est astucieusement échancrée au niveau des yeux du pilote pour ne pas perturber sa vision.
Le pare-brise en position haute protège très bien, mais crée une légère dépression dans le dos du pilote à haute vitesse. Si ce dernier veut au contraire plus d'air par forte chaleur, il peut déployer deux déflecteurs hyper efficaces de part et d'autre du réservoir qui canalisent l'air directement vers le buste : deux appendices aussi utiles que pratiques.
Bénéficiant par ailleurs d'un châssis plus rigide que la Goldwing, la K1600 GTL incite beaucoup plus aux excès de vitesses, d'autant que sa motorisation - même bridée - se montre plus démonstrative dans les tours.
250 bornes les doigts dans le nez
Avec des consommations presque raisonnables (entre 7 et 7,5 l/100 km) au regard de leur cylindrée et de leur poids, nos deux vaisseaux permettent de rallonger les étapes sans fatigue. Au final, on s'arrêtera plus souvent pour changer la play-list sur son lecteur MP3 ou son Smartphone branché sur la prise auxiliaire (prise jack standard sur la Honda et connectique spécifique sur la Béhème, évidemment !) que pour faire le plein.
Quoiqu'il en soit, en tapant un peu dans la réserve, on peut tabler sereinement sur une autonomie de 300 km avec les deux machines à moins de ne faire que de la ville ou de rouler comme un sagouin !
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS BMW K 1600 GTL | ||
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POINTS FORTS HONDA GL 1800 GOLDWING | ||
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POINTS FAIBLES BMW K 1600 GTL | ||
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POINTS FAIBLES HONDA GL 1800 GOLDWING | ||
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