La Buell X1 White Lightning me fait de l'oeil depuis un moment déjà. En plus, c'est déjà un collector car plus aucune X1 n'est produite depuis quelque temps, le XB9R devrait être le seul modèle de la gamme à venir...
Modèle d'expo invendu depuis des mois en vitrine, la Buell X1 White Lightning de chez Harley Troyes me fait de l'oeil depuis un moment déjà. En plus, c'est déjà un collector, plus aucune X1 n'étant produite depuis quelque temps car le XB9R devrait être le seul modèle de la gamme à venir. Dans sa livrée blanche et bleue, elle est superbe, agressive, bestiale. Elle transpire la virilité ! Descente de l'estrade, contact, starter, démarreur " Brooo, plop, plop, plop, plop", le monstre s 'ébroue et martèle le sol de sa béquille. Un véritable marteau piqueur, un vibromasseur géant ! Hallucinant tant ça vibre, ça tremble, ça hoquète !
La position de conduite est bonne (la selle est basse), légèrement inclinée sur l'avant, un peu comme sur une Ducati Mostro. La selle cale bien les fesses mais ses coins carrés irritent un peu l'intérieur des cuisses. Les commandes tombent bien sous la mains même si les leviers courts (comme en cross) intriguent un peu au premier abord.
Première, en route. Les vibrations secouent la machine et son pilote comme un shaker. Ca vibre, ça tremble, la vision dans les rétros se trouble. C'en est même a priori inexploitable sous les 3 000 tr/min, régime à partir duquel les vibrations disparaissent complètement et laissent place à une douceur incomparable et à un couple franc et viril (mais pas brutal) qui vous envoie allègrement à 200 km/h (vitesse à laquelle la protection du saute-vent asymétrique reste d'ailleurs assez bonne). Ca pousse fort, même très fort.
Mais la boite 5 est désagréable au possible. Le levier est caoutchouteux, il faut tirer et pousser loin et fort dessus. En revanche le couple généreux ne nécessite pas de l'utiliser souvent et il est possible de rester en 2 là ou je passe en 4 avec le SV ! Avec les rapports longs, on dirait presque que le moteur a de l'allonge malgré son rupteur à 6 500 tr/min. Le freinage est en revanche très brutal (malgré le simple disque de très grand diamètre) et surpuissant, du moins à l'avant : le frein arrière est inexistant et le frein moteur ridicule pour un twin. Le levier de frein court oblige à freiner à 2 doigts. De toute façon, mieux vaut ne pas en utiliser plus, le mordant du mono- disque est tout simplement en impressionnant.
Coté partie-cycle, difficile de juger : la bête est lourde (pour mon inexpérience) mais tourne sans trop avoir recours au contre-braquage. Les routes sales et sinueuses de l'Aube m'ont toutefois incité à une extrême prudence et je n'ai pas vraiment osé la mener tambour battant, la confiance n'y étant pas, notamment en dessous de 3 000 tr/ min où les vibrations trop importantes gâchent le plaisir et incitent à tempérer ses ardeurs. Seul jeu intéressant pour un novice avec une telle machine : les 400m DA ! Qui veut se faire enfumer au feu ? Incroyable : le couple est dantesque, la roue arrière semble vouloir creuser le sol et ça pousse velu mais sans à-coups. Le pied !
En résumé, c'est un monstre plein de caractère et de (gros) défauts que les amateurs de dragster devraient apprécier. Les séances d'arrachage de bras et de démontage de nuque seront légion, mais pour attaquer sur le sinueux, une bonne expérience sera plus que nécessaire. Autre gros défaut : les composants made in Harley, avec une vidange tous les 4 000 km, des vis qui ont tendance à s'enfuir (encore les effets de vibrations)... bref, une moto de caractère mais qui m'a plutôt déçu. Reste à voir ce que vaut la XB9R Firebolt dont la sortie est prévue début juin 2002 : j'ai déjà pris rendez-vous !
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